Le Texas, qui pratique le tiers des exécutions aux Etats-Unis, a mis fin à la tradition qui permettait aux condamnés à mort de choisir leur "dernier repas", après que le dernier exécuté en date a commandé un dîner plus que conséquent.
Lawrence Russell Brewer, un membre du Ku Klux Klan, a été exécuté, mercredi, pour avoir tué un Noir. L'exécution a eu lieu le même jour que celle de Troy Davis en Géorgie. Davis a été reconnu coupable du meurtre d'un policier mais a toujours clamé son innocence. Peu avant son exécution, Troy Davis a refusé son droit à réclamer un dernier repas et s'est contenté du menu ordinaire de la prison : cheeseburger, pommes de terre, haricots, cookies et jus de fruit.
POULET FRIT, FAJITAS ET UNE LIVRE DE GLACE
Brewer, lui, a fait dans la surenchère. Il a demandé deux steaks de poulet frit, un triple cheeseburger au bacon, une livre de porc au barbecue, trois fajitas, un bol de gombos frits, une pizza à la viande, une livre de glace et une plaque de chocolat au beurre de cacahuète avec des éclats de cacahuètes. Le repas, servi "dans des proportions plus raisonnables" selon les autorités pénitentiaires du Texas, a finalement été refusé par le détenu.
"C'est extrêmement inconvenant de donner un tel privilège à une personne condamnée à mort", s'est ensuite plaint le sénateur John Whitmire, opposé de longue date à cette tradition. "Maintenant, ça suffit", a-t-il écrit dans une lettre, réclamant qu'il soit "mis fin immédiatement à cette pratique". Brad Livingston, directeur du département de la justice pénale du Texas, a jugé "fondés" les arguments du sénateur et décidé de mettre fin "immédiatement à ce type d'arrangements". Désormais, les condamnés à mort "recevront le même repas que les autres détenus".
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