Volatile Parigot

ACCIDENTS et INCIDENTS

Quelques récits d'incident et/ou accident, dans le seul but d'essayer d'en tirer des enseignements et de les faire partager. Pour le détail de chaque item, cliquer sur "DETAIL/...suite" ou "QUI/xxxxx" en colonne de droite.


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OU, quand ?

P O U R Q U O I  ? ENSEIGNEMENTS (?) DOMMAGES DETAILS QUI
Sopot, Bulgarie, juillet 2012 s.o s.o Décès ... suite Organisation
Le Cap, Afrique du Sud, decembre 2009 Manque de vigilance sur un venturi très imaginable Toujours rester sur le qui-vive. Concentration, pas de relâchement. Il n'y a pas de vol "anodin" Polytrauma grave : bassin explosé, col du fémur fracassé, colonne vertebrale salement esquintée, un bras, côtes, oedème pulmonaire, etc. ... suite Olive M.
Gourdon, septembre 2009 DLâcher de commandes près du relief + aérologie Ne jamais lâcher les commandes près du relief. Décès ... suite Jean-Pierre C..
La Roquette (27), aout 2009 Décro dynamique massif à 5 m/sol En-dessous d'une certaine hauteur... Fractures coude et bassin ... suite Michel B.
Annecy juillet 2009 Asymétrique massive pendant l'approche En-dessous d'une certaine hauteur... Fractures vertèbres et côtes ... suite Dany de Mombar
Planfait, juillet 2009 Refus de priorité au relief Faut-il toujours se réserver une échappatoire "en cas de ?" 2 vertèbres fracturées ... suite Local
Markstein. juillet 2009 Vrac près du relief Attention aux pompes près du relief Hospitalisé (?) ... suite Yann
Gensac, juillet 2009 Demi-aile sous le vent Attention en basses couches vent de travers Fracture 3º lombaire ... suite Bernard
Albertville, juin 2009 Autorot non gérée Difficiles à tirer Décès ... suite Pilote belge
Allevard, juin 2009 360° quasi jusqu'au sol S'entrainer à sortir rapidement et proprement de 360° engagés Deux fractures ... suite Marty
Côte des 2 Amants, février 2009 Départ en négatif Remonter les mains pour ne pas rentrer dans la vrille Rien de sérieux ... suite Valluna
Mont St Père, février 2009 Atterro mal préparé, à l'arrache Anticiper, surtout quand le vent n'est pas catholique Rien de sérieux ... suite JMG
Mexique, janvier 2009 Asymétrique, cravate et autorotation no comment décès ... suite Stephan S. (Suisse)
St Hilaire, janvier 2009 Frontale, cravate, parachutale, puis autorotation no comment décès ... suite Philippe N.
Maroc, octobre 2008 Dégueulante sous le vent du thermique à la pose Arrondi et roulé-boulé ? Hématomes talon - genou ... suite Bill
Treuil, Septembre 2008 Décrochage Attention aux sur-corrections latérales Fracture cervicale + cubitus ... suite DenisL
Roquebrune, Octobre 2008 Dans le nuage Ne pas risquer le nuage sans compas Rien sinon voile esquintée ... suite Jiji
Col de Soubeyrand, septembre 2008 Départ en négatif Dosage du virage Hématome pulmonaire ... suite Eric
St André, septembre 2008 360 près du sol, percuté Respecter la finale en approche Décès ... suite Pilote norvégien
Septembre 2008, St Hilaire Probable décro asymétrique Trop de frein probable côté en entrée de thermique Rien ... suite François
Puy de Dôme, août 2008 Mauvaise approche Concentration en approche Vertèbres à réparer ... suite Michel
Drôme, Août 2008 Désuspentage total Révision des suspentes Finalement rien ... suite Belge, Michèle B.
Monte Cinto, Août 2008 Frontale sous le vent Porter un casque intégral Trauma crânien, sutures au
coude, méga hématome sur le flanc
... suite Nystao
Theys, août 2008  Décro en approche Eviter les basses vitesses en approche Un coccyx ... suite Yan
Août 2008, Annecy  Fermeture massive près du relief Attention au "trop de frein" dans le thermique  ? Décès ... suite Jean-Pierre F.
Sainte Victoire, août 2008  Fermeture massive près du relief Marge de sécu au relief une fracture de l'os iliaque ... suite Loïc
Mont Ventoux, Juillet 2008   Rouleaux et trop près du relief Plus de marge au relief Articulation hanche + dégâts matériels ... suite Marc
Mont Ventoux, Juillet 2008   Effet spi après la pose Se méfier après la pose dès que ça ronfle... Matériels: GPS et Vario explosés ... suite Volatile parigot
Annecy, Juin 2008 Oubli des cuissardes Chek-in systématique et fixe Décès ... suite Samir, pilote marocain
Cerdagne, juin 2008   Décrochage asymétrique proche pose Nécessité d’une bonne finale bras hauts lors de la pose Un poignet cassé ... suite Man's
Avril 2005, Montlambert  Incident suite à nœud dans les freins Mauvaise prévol Fractures côtes ... suite StephR
Champeaux (50), Juin 2008 Passé sous le vent du déco Inattention + mauvais réflexe Rien ... suite MaxC
Monte Grappa, mai 2008 Collision dans le thermique Vigilance en enroulant à plusieurs dans le thermique Dégâts matériels ... suite Pilotes polonais
Annecy, fin mai 2008 Oubli d'accrochage des cuissardes Check-list et vérifs multiples sur prévol Décès du pilote ... suite Pilote SIV
Forêt Noire, mai 2008 Vrac sous le vent d'une crête Passages sous le vent: les arbres, ça pardonne énormément Rien: dégâts matériels (voile & secours) ... suite Pilote Pôle France
Aravis, Avril 2008 Rotors sous le vent Voir cheminement & sous le vent... Fracture pied et entorse cervicales ... suite Pascal
Mont Poupet, avril 2008 Décollage loupé, arbre percuté Pas de commentaire Décès ... suite Une pilote
Nord Pas de Calais, avril 2008 Reculé derrière le déco Gestion de la fuite derrière le déco quand on se fait reculer Fracture lombaire ... suite Pilote autonome
Campan, avril 2008 Fermeture violente près du relief Problème inhérent aux fermetures massives près du relief Décès du pilote ... suite Jacques B.
Millau, avril 2008 Vent fort après la pose Anticiper le vent fort pour pouvoir affaler en urgence Multi-traumas, fractures ... suite Jean Raymond B.
Mars 2008, Arbas Quasi-collision en thermique Vigilance / Rentrée dans le thermique (priorités) Rien sinon frayeur ... suite Pilote pyrénéen
Aucun, février 2008 Décrochage lors d'une repose au sommet Ne pas interrompre la méthode "pumping" trop tôt Poignet fracturé ... suite Un dénommé "Zeb"
Varan (Sallanches), Janvier 2008 Décollage sous le vent Entêtement : fatal error Rien ... suite Cedric
Pyrénées, mars 2008 Sortie violente sous le vent du thermique Pas assez freiné la voile dans sa grosse abattée Rien ... suite Hervé
Décembre 2007, Mont Bouquet (Gard) Mauvais montage (dangereux) accélérateur Inclure l'accélo dans la prévol Rien ... suite Clément V.
Novembre 2007 - Site = ???? Voile humide incontrôlable S'abstenir si voile humide Rien

... suite

"Macbitch"
Cap Blanc Nez, octobre 2007 Décrochage en soaring de bord de mer Sur estimation de la vitesse-air dans la branche "vent de cul" lors d'un vol vent de travers Vertèbre fêlée et un bras cassé ... suite Joaile R.
Bergiès-Sederon, août 2007 Décrochage juste après le décollage Attendre de s'être éloigné du relief pour s'asseoir dans la sellette en lâchant les mains.  Vertèbres cervicales ... suite pilote autonome
St Clair/Epte Juillet 2007 Décollage non maîtrisé par vent soutenu Travail au sol nécessaire. Méga-hématome épaule ... suite "9"-"1"-volatile
Laragne, Juin 2007 Sketch de priorité puis départ en négatif Prudence sur les basses vitesses. Gros coquard facial + une côte ... suite volatile parigot
Aillons le Jeune, Juin 2007 Obstacle peu visible à la pose Préférer les poses spacieuses pour se vacher. Rien ... suite "9"-"1"-volatile
Avril 2007, Port à Binson (Marne) Perturbation du delta due à mauvais montage du drag-chute Ne pas rallonger inutilement le drag chute Dégâts matériels ... suite Deltiste francilien
Avril 2007, Barneville Départ en négatif lors d'une pose au sommet Prudence en approche aux basses vitesses Coccyx ... suite Volatile parigot
Avril 2007, site d'Oo Finale trop longue Perception préconçue et erronée de la situation en approche Fracture métacarpe ... suite Patrice L.
Sainte Victoire, Février 2007 Fermeture près du relief rocheux Aucun à priori. Lire les commentaires. Décès du pilote ... suite pilote local
Août 2006, Les Richards Sous le vent du thermique au relief Marge de manoeuvre au relief en sortie de thermique Arbrissage, voile perdue ... suite FdM barrerus
2006, Les Gets Cravatte D'abord contrer pour garder son cap Rien ... suite Pascal B
Samoens, Mai 2006 Repose trop forte, possible gradient Parfois pas évident d'éviter le réflexe "d'effacer les jambes"... Fracture et tassement vertèbre ... suite volatile 78
Vesubie(06) aout2006 Fermeture asymétrique à 50% coté relief, surpilotage Marge de sécurité près du relief Fracture cervicale ... suite volatile 78
Ghana Avril 06, biplace Mauvaises prédispositions du passager Pas d'enseignements, juste des cogitations Rien ... suite volatile parigot
Mai 2005, St Clair/Epte Reculé derrière la crête Anticiper le venturi ou partir tôt vent de cul Rien ... suite Pascal B.
Castelluccio (It), octobre 2005  Euphorie du wagga au radada Raison garder Entorse cheville et hématome carabiné ... suite Volatile parigot
Dune du Pilat, wagga festival 2005 Mauvaise estimation Vz et relief en 360° Contrôle du taux de chute en 360° surtout quand proche relief Décès du pilote ... suite pilote russe
Mont Ventoux (84) Noel 2004 Sous le vent.  Et seul. Seul en hiver: petite kata peut dev'nir grosse finalement rien ... suite volatile parigot
Colombis (05), atterro - mai 2006 Gradient, mauvaise erreur de jugement Idéalement toujours prévoir de devoir gérer de la vitesse en cas de gradient Poly-contusions ... suite 78-volatile
Montlambert (73), mai 2006 Cisaillement sous le vent Secours sans doute lancé trop tôt Voile HS ... suite "9"-"1"-volatile
La Forclaz, septembre 2006 Stress au déco Rester concentré sur sa prévol Rien ... suite "9"-"1"-volatile
Planfait, septembre 2005 Collision en vol De l'intérêt du secours Dégâts matériels ... suite Serge G.
B-compétition du Lachens (06), septembre 2005 Incident de vol massif
Passage sous le vent
Probable surpilotage, passage sous le vent Une vertèbre fracturée, 2 chevilles cassées ... suite Drax
Sospel, mars 2003 Pose aux oreilles avec fort gradient Enlever les oreilles dans la finale à l'atterro vertèbre D12 cassée ... suite Anonyme
Millau, mars 2003 Oubli d'attache de cuissardes Prevol plus stricte - concentration rien ... suite Bardonnus-pilotus
La Ciotat, été 1999 Mauvaise estimation de la brise de mer Tenir compte de l'accélération due au venturi au décollage Entorse cheville ... suite Volatile parigot
Vol et ski (74), février 2005 Faute de prévol ou plutôt pas de prévol Bin... faire vraiment sa prévol,tout simplement Rien (sinon paranoïas)

... suite

LGPP vb
Planfait, Septembre 2005 Accroché en vol par autre pilote Voir les priorités respectées, surtout dans le bocal Secours et aile déchirés à ma charge

... suite

S. Guillaumin
Trièves (38), août 2004 Incident de vol massif, lancer du secours Même s'il est lancé un peu tôt, un secours qui se termine bien est un secours opportun Rien ... suite LGPP vb
Semnoz (73), juillet 2004 Décollage sous le vent Du coût de vouloir s'entêter pour redescendre en vallée par la voie des airs... Talons tassés esquintés ... suite olm
Bisanne (73), mai 2004 Clé dans la voile... Prévol surtout sans pré-gonflage possible - contexte d'empressement au déco (compète) Tassement de deux vertèbres ... suite MJ
Bisanne (73), mai 2004 Pas au bon endroit au bon moment. Gratter aux arbres couché-dos... Voler assis quand proche du relief. Pas couché. Se débrouiller pour éviter les passages (même léger) sous le vent... (tient de la banalité) disjonction acromio-claviculaire stade II ( ou "du grabuge entre la clavicule et l'omoplate") ... suite olm
Alsace, avril 2004 Rentrée dans cumulus actif Méfiance dès que la base du Nu noircit. Toujours un compas et/ou un GPS. Engager fort les manoeuvre de descente dès que piégé. rien ... suite Zebulon
Coupe Icare 2003 Fermeture asymétrique violente proche relief Pas plus d'un facteur "risque" en même temps surtout le quasi-débutant euphorique Décès du pilote ... suite "9"-"1"-volatile
Maroc, février 2004 Basses-vitesses à la pose... A éviter, surtout en conditions thermiques - limite du domaine à explorer en milieu sécurisé 2 vertèbres esquintées ... suite Volatile de choc de  villebon

Compétition plainarde été 2003

Non respect de priorité Regarder dans son rétro avant de virer de bord Aucun, au-delà de bien dérisoires tentatives d'intimidation... ... suite Prioritus-pilotus "d'expérience" nossinus
Retour arrière Salève 2002 Conditions plus que limites, non admises Regarder les (aimables) fusibles et arrêter la fumette ;-) Voile "out". Deliriums ultérieurs (3 ans plus tard) ... suite Scribouillo-fouille-merde barrerus
St Hilaire 09/2003 Cumul patent de facteurs risques Voile en essai un peu 'top' + sellette en essai + type de sellette inconnu du pilote + site non connu + surenthousiasme néophyte + sur-fréquentation du site + conditions aérologiques rencontrées au vu du niveau de pilotage présumé Décès ... suite B.S
Gourdon 03/2003 Dégeulante dans les arbres, contexte "compète" Marge de sécurité en finesse, méfiance / optimisme béat Dégâts matériels ... suite Volatile parigot
Gourdon 02/2003 Aérologie proche relief: dégueulante imparable Vigilance et marge de sécurité proche relief: "gratter" Cheville poly-fracturée ... suite JJ. Maynard
Clécy-StOmer 07/2003 Clé, virage avec clé et voile en parachutale, limite décroche asymétrique Prévol, faire fléchette quand on a un doute sur la gérabilité de la clé en vol. Eviter d'engager tout virage marqué. Rien ... suite BrunoFaitRire
Le Revard, Juin 2002 Décro sous le vent Eviter certains "sous le vent"... Dégâts matériels ... suite Volatile parigot
Annecy, septembre 2002 euphorie, effet de groupe Toujours garder une pose à portée de finesse Rien sinon peur bleue ... suite "9"-"1"-volatile
Bar sur Aube, 1996 Virage en basse vitesse près du sol Prise de vitesse Talon esquinté ... suite Benito Borellus
Croatie Juillet 1997 Aspiré par le cunimb Fallait-il faire secours ? In fine rien ... suite Radovan
Annecy, 1996 Pose scabreuse non choisie Garder une pose véritable à portée de finesse Rien ... suite X.Coeur
Rigny-le-Féron 01/2003 Venturi, voile léger ralentie aux oreilles et difficulté de partir vent de cul "à chaud". Anticiper les venturis, accélérer léger quand on passe aux oreilles Cinq caissons esquintés ... suite HN
Grenois, Noel  2000 Surpris par vent forcissant remontant Rester au large et en contrbas quand on a un doute (vol de pente) Voile détruite ... suite Bardonnus-volatile
Naples, Noel 1996 Surpris en bord de mer par vent de terre Un plan d'urgence se déclenche en urgence rien ... suite Volatile parigot
Mont Ventoux 04/1998 Venturi, euphorie, manque de marge vu le contexte Anticiper les venturis, pré-chausser le barreau Genoux défait, rupture ligament croisé + latéral interne ... suite Volatiles masqué
Octeville-08/2002 Changement de plan de vol en phase d'atterrissage S'en tenir à son plan de vol initial, en particulier au moment de se vacher en terrain inconnu Deux caissons touchés en intrados => voile fichue ... suite volatile de choc de villebon
Pic d'Andan (Millau), mai 2000 Collision dans une ligne Haute Tension En approche ne gérer que l'atterro Rien malgré les 63000 volts potentiels ... suite Biplaceur Millau
 
Séverac (12), septembre 2000 Collision en soaring Virage: penser à regarder "dans son rétro" Un décès ... suite G.G & JC.D
 
Dourmillouse-07/1997 Cascade d'incidents après décrochage asymétrique. Secours non lancé. Attention aux basses vitesses en virage. Se situer en hauteur-relief pour le secours (dilemne). Coma, épaule détruite, voile à brûler. ... suite Gérard Menvussat
Marne-02/2003 Plan de vol "à vue" sur site pointu et inconnu Pour blinder, un site pointu se décrypte avant le vol Simples ecchymoses et accrocs vestimentaires... ... suite Volatile de choc de villebon, dit encore Herrr Professor-La-Science
Juillet 1994, Mieussy Mauvaise sortie de phase aux "B" Sortie des "B" en deux temps Rien ... suite Gerard S
Mai 1995, les Deux Alpes Aspiration dans le nuage Anticiper puis fuir par les extérieurs Rien ... suite Gerard S
Juin 1995, Le Semnoz Asymétrique violente puis autorot infernale Contrer l'asymétrique le plus tôt possible Finalement rien ... suite Volatile parigot
Berck Plage (62) - 07/1995 Voile accélérée = voile fragilisée Porter un intégral, se méfier de certains CHU en province. Ne pas voler en continu au barreau, se méfier des jeux au radada  même "sécurisants" sur du sable, se méfier des voiles non homologuées, Coma, fracas facial, bras cassé ... suite Volatile parigot
Octeville-08/2002 Perte de contrôle sur déco assisté Travailler les décos par vent fort. Attention aux assistances Perte de connaissance, fracture doigt, entorse cervicale ... suite LGPP vb
Rigny-09/2002 Oublis de cuissarde Ne jamais détacher partiellement une sellette aucun ... suite PF virtuel
Avril 2001 sur Chamoux (73) , biplace Effet spi du biplace après la pose Se retourner et affaler systématiquement aux C/D dès la pose d'un Bi Entorse cervicales (passager) ... suite Volatile Parigot
Montmin-08/2001, biplace Casse sur repose au sommet Blinder pour toute repose sur terrain non plat? surtout si jamais pratiqué Fracture tibia/péroné, luxation chev. stade 3 ... suite Olive M
Annecy-06/2002 Atterro changement de cap au dernier moment Soigner l'approche Fracture en vrille du péroné ... suite Copier-Coller
Annecy-04/2002 Atterro mal estimé Prévoir l'approche plus tôt Voile déchirée ... suite Grands Courroux villebonneux
Red Rock, USA - août 1993 Dévié en finale par une bulle thermique Quasi imparable Entorse cheville + GigaHématome ... suite Volatile parigot

 


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Sopot, Bulgarie, juillet 2012 à k'occasion d'une manche de compétition pre-PWC, pilote 17 ans de vol sous Mantra4
Sopot, Bulgarie - Décès d'un pilote Indien lors d'une manche du Bulgarian Championship  (pre-PWC).
Ici simplement le message diffusé par l'organisation.
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Official statement for accident 15 July 2012
Yesterday, Sunday 15 July, the indian pilot Dilip Kotecha falled at the upper part of Ravnets massif, north of Karlovo and Vasil Levski. Later he died from from internal bleeding and injuries.
He flew above the mountain, 120 m above the terrain, when according to witnesses he had collapses, spiral dive, rescue parachute deployment and hard impact into the ground. 5-10 minutes later 3 pilots landed next to him: Jan Minnaar, Ivelin Kalushkov and Daniel Dimov. They reported promptly the condition of Dilip - unconscious with irregular breathing and bleeding from the mouth. Mountain rescue helicopter was called and it arrived within 1 hour and 40 minutes. Unfortunately around 15:30 he stopped breathing. The helping pilots continued with CPR until the coming of rescue helicopter, when the doctor announced him dead.
It is difficult to find the reason of the accident because the weather conditions were normal and because Dilip was relatively experienced pilot, flying from 1995 and he attended SIV courses. He knew the terrain as he flew 5 competitions in Sopot area. He's been flying his glider - Ozone Mantra 4 for one year, had 100 hours on it and flew it in the crowded Czech Open and Skynomad Open in Sopot 2011.
The area of the accident is in the lee of a strong thermal trigger, which probably caused the initial turbulence and collapse. He was found with brake handles in his hands, which might slowed the deploying the rescue with them (the harness velcro for the rescue riser was not opened entirely and rescue container was 10 meters away from him). Trowing rescue with brake handle might influenced the glider behavior.
As far as the accident was not caused by organization failure, the competition will continue. Monday 16 July is a rest and respect day. Shambhala club will donate all entry fee money to Dilip's family and will support his son until his 18th birth day.
From the organization

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Ce drame survient une semaine avant le Skynomad 2012 où je me rends (même site : Sopot, où sont prévus les championnats du monde 2013).
Dillip volait lui aussi sous une Ozone M4.
L'un des trois pilotes ayant posé auprès de Dilip est Jan, Sud-Africain que je connais pour avoir volé sur plusieurs compétitions, dont Porterville (Af'Sud), la semaine avant mon grave carton de fin 2009 au Cap.
Je ne sais pas s'il y a lieu de s'interroger sur les "1h40" qui se sont écoulées entre le déclenchement des secours et l'arrivée de l'hélicoptère.
Pensée pour ses proches.
Soutien aussi pour les trois pilotes qui ont posé à côté de Dilip pour le secourir.
Dilip :  http://airtribune.com/sites/default/files/imagecache/image1/dilip.jpg
31/7/2012


Le Cap, Afrique du Sud, 21 decembre 2009 - Olive M, 20 ans de vol...
Circonstances:  A la fin de mon séjour dans la province du Cap, j'ai voulu faire un dernier petit vol pour le "fun", en bord de mer au Cap, quelques heures avant de reprendre l'avion. Vol à piori anodin, sans enjeu ni challenge particulier sinon celui de faire des photos. Et je n'ai pas été assez vigilant : je me suis fait piéger par le venturi situé à gauche du relief du Lion's Head. Une fois scotché là-dedans, j'ai choisi de partir vent de cul en contournant le relief. En me disant que si je posait à la verticale au plus proche, je risquais de me mettre aux arbres et de louper mon avion. Donc direction la ville, en me disant que je trouverai bien quelque chose pour poser. Mais je n'ai rien trouvé : pas de terrain de foot, pas de terrain de rugby, pas de square. Le vent s'accélérait et je ne l'ai pas bien évalué. J'ai fini par tenter un terrain de basket. Mais mon approche était mauvaise, c'était trop petit et c’était trop technique avec ce vent arrière que j’ai mal intégré Je me suis remis face beaucoup trop tard. Je n'avais aucune chance, j'étais déporté sur un immeuble. La dernière vision que j'ai est celle de ce mur d'immeuble qui arrive plein pot, alors que je suis encore en virage. J'ai de la chance de tomber sur des secours et sur une clinique de qualité. Pour les secours voir ça ===> http://minilien.fr/a0la05  ou voir ça ===> http://www.aviationcentral.co.za/?p=611 
Je me suis craché dans ce bâtiment à une vitesse sur axe qui doit se situer entre 50 et 55 km-h. Je ne me souviens de rien, si ce n'est une petit minute de réveil, une fois sur le toit de la maison suivante sur lequel la voile m'a fracassé. Une minute de réveil, puis coma, trop basse tension.
Bilan: Bilan : le bassin est en 3 morceaux. La tête du col du fémur droit bien fracturée. Six vertèbres thoraciques fracturées dont 2 salement nécessitant une intervention. Plus accessoirement plusieurs côtes, un poignet fracturé, un œdème pulmonaire et des difficultés respiratoires. J'ai été opéré sur place du bassin et du fémur. Puis j'ai choisi le rapatriement sur la France où j'ai été opéré de la colonne vertébrale (orthosynthèse) au CHU Beaujon, accessoirement du poignet. Puis des moins de rééduc aux Invalides (INI). Pour un échantillon des dégâts, voire ce lien : http://photos.parawing.net/gallery/album1034

 

On peut toujours se dire qu'on a évité le pire : les lésions rachidiennes, voire les 4 planches. Mais ça n'est qu'un maigre consolation. J'en ai pris pour des mois de galère, voire plus. : 3 mois alité. Déjà 4 interventions chirurgicales. Puis deux mois de fauteuil roulant. Puis des mois pour remarcher de travers. Il faudra que je sois opéré à nouveau pour une prothèse de hanche si je veux remarcher normalement, recourir voire un jour revoler. Encore 10 mois plus tard je n'y crois pas. Tout ça pour une petite erreur d'inattention, puis la faute à "pas de bol".  Le matin même, je prévoyais d'aller visiter un marché de Kayelitscha, situé dans les towships du Cap. Mais on m'a déconseillé d'y aller seul en tant que blanc (craignos). Du coup je me suis trouvé désoeuvré en attendant mon avion, et j'ai décidé d'aller faire ce petit vol de "touriste". Et du coup c'est ma vie qui a basculé, d'une certaine façon. Comme quoi ça tient à peu de chose, parfois....
Conclusion: le vol pardonne souvent, en cas d'erreur. Mais ça ne marche pas à chaque fois. Là je suis passé instantanément à la caisse. Cet accident du dernier jour s'est produit après une semaine
de compétition passée à Porterville, où tout s'était bien passé, même dans des conditions aérologiques parfois un peu "viriles". Là, clairement il y a eu baisse de vigilance. Les voyants rouges se sont allumés beaucoup trop tard, alors que j'étais tranquillement obnubilé par les photos que j'avais en tête. Alors qu'il était largement possible d'anticiper et de sentir "le vent venir" (sans mauvais jeu de mot). Il y a exactement 12 ans, je faisais le même type d'erreur au sommet du Mont Ventoux, en plein hiver, et j'étais héliporté. Ce carton était largement évitable, en faisant preuve d'un minimum d'imagination. Il n'y a pas de vol "anodin". Je n’ai plus qu’à m’en mordre les doigts, j'en prends pour des lustres, sans même savoir si je pourrai revoler. S'ajoutent â ça les séquelles « dans la tête », car j'ai eu le temps de voir venir le crash. Même si quelque part j'ai échappé au pire, ça laissera des traces. Même si d'aventure je pouvais me remettre en l'air.
 


Gourdon (06), septembre 2009 - Jean-Pierre C.
Circonstances:  C'était par une journée turbulente, pourrie et maudite.
Selon les trois témoins présents au déco du haut, il a décollé, a tout de suite lâché ses commandes pour arranger sa sellette, s'est pris une fermeture à droite sans les commandes en main, est partie en rotation profonde à droite et s'est écrasé lourdement.
Bilan: les secours n'ont pu que constater sa mort.
Conclusion: pne jamais lâcher ses commandes près du relief pour s'installer dans la sellette.


La Roquette (27), aout 2009 - Michel pilote d'expérience, Magus XC
Circonstances:  Des conditions aérologiques très soutenues en basses couches (essoreuses thermiques).
Retour vers les atterros possibles, à mi-falaises. Finale sans être sous le vent. La voile part en vrac en arrière, très probable décro dynamique. Impact à 5 m/sol.
Bilan: beaucoup de chance dans sont malheur, un coude fracassé avec fracture ouverte et une fracture du bassin.
Conclusion: pas grand-chose à faire sur un décro à 5m/sol, sauf à ne pas s'être trouvé à cet endroit précis à ce moment précis...


Annecy juillet 2009, un dénommé Dany de Montbar
Circonstances:  (...) nous en avons profité pour faire un petit vol au dessus du lac, c'était génial ... jusqu'à l'attéro !!!
L'aile de Dany a fait une bonne asymétrique pendant l'approche et il a fait une chute d'une bonne dizaine de mètres.
Les pompiers ont due l'évacuer par hélico.
Bilan: traumatismes et fractures multiples sur les côtes et certaines vertèbres.
NDLR: faire une fermeture massive en approche est quasi-imparable en-dessous d'une certaine hauteur. C'est alors le feeling d'anticipation et le réflexe au contre qui fait la différence.


Planfait, juillet 2009, pilote d'Annecy
Circonstances:  (Source forum LCDV)   Les conditions étaient bonnes, ça tenait très bien, il était donc inutile de serrer le relief de trop près.
Soudain deux pilotes se font face, et l'un deux se fait enfermer dans une situation où il doit tenter de contourner l'autre du côté du relief, alors qu'il a la priorité (relief à main droite).
L'autre en profite pour "gratter" encore plus et ferme la porte de sortie.  C'est soit la collision, soit les arbres.
Le choix est vite fait, deux vies sont sauves mais il y a un blessé assez sérieux. J'aimerai s'il lit ce message avoir le point de vu de l'autre pilote qui a forcément tout vu et qui est rentré pépère chez lui...
Bilan: deux vertèbres de cassées mais ça ne devrait pas laisser de séquelles.
NDLR: sur Planfait c'est pas la première fois qu'il y a ce genre d'incident de priorité dans le bocal... Là il y a fort à parier que le pilote prioritaire n'avait plus le temps ni la place pour dégager par la gauche en laissant la priorité. Et en pareil cas la manoeuvre d'évitement d'urgence risque de finir en décrochage asymétrique...
Ça montre aussi qu'on peut se faire 2 vertèbres en percutant dans un arbre.


Markstein. Yann, pilote "Ribamb'ailes" durant une compet vosgienne, juillet 2009
Circonstances:  (source forum Ribamb'ailes) On était en train de se refaire avant d'aller direct au goal, avec yann et schmitou, sous la route du Battery une pompe longeait la pente avec du vent (SO). En bouclant un tour, je finis un peu trop près du relief en me faisant bousculer par une bulle plus puissante... genre ce qu'il peut t'arriver quand tu es en périphérie d'un puissant thermique, je m'écarte de la pente, pensant que c'était trop chaud de rester si près. C'est à ce moment là qu'il a vraqué, à moins de 30 m sol, la configuration la plus dangereuse pour un parapente.
Bilan: hospitalisé, pas plus de précisions


Gensac, Bernard compétiteur toulousain, juillet 2009
Circonstances:  (Source forum LCDV)  En l'occurence le scénario est malheureusement tres simple, une aérologie de daube pour Gensac avec une dominante d'ouest parfois contrée par les thermiques en N-O ou en N...
Ce site est particulièrement piégeux par W à cause de ses nombreuses combes et de son très faible dénivelé (60m) qui oblige à être souvent bas avant d'arriver à sortir.  C'était particulièrement vrai ce jour-la où en décalant à peine à 150m sol, un pote et moi avons failli prendre une demi-aile, à fortiori Bernard était très bas (entre 20m et 50m sol) et il s'est pris une demi aile, il a très bien contrée mais le rappel pendulaire a fait le reste...
Bilan: Bernard s'en sort avec une fracture de la 3º lombaire sans trop de gravité.
Conclusion: dans les basses couches encore plus be-carefuller au vent de travers.


Albertville, Notre Dame des Millières, juin 2009, Belge, pilote depuis 20 ans
Circonstances:  (©Le Dauphiné) L'accident n'aura laissé aucune chance au parapentiste. Mardi en fin d'après-midi, alors qu'il évoluait en parapente avec un groupe d'une dizaine de pratiquants encadrés par deux moniteurs, un Belge d'une soixantaine d'années s'est tué. Vers 17 heures, alors qu'il se trouvait à 15 à 20 mètres du sol il s'est mis à tournoyer autour de sa voile, effectuant des tours sur 360°, en prenant de plus en plus de vitesse, pour finalement s'écraser (...). Sa chute à duré 35 à 40 secondes (plus de 350m) [source témoin de la famille].
Pas d'ouverture du secours.

Bilan:
prévenus par le groupe, les pompiers se sont rendus sur place et n'ont pu que constater le décès de la victime.
Conclusion: selon leurs premières constatations et les témoignages recueillis, les gendarmes s'orienteraient vers une erreur humaine de pilotage, voire vers un malaise du pilote.
NDLR :
à cette hauteur, soit c'est un malaise lors de 360, soit c'est une autorot prolongée avec malaise aussi. Si c'est l'option 2 (plus probable), pourquoi pas de secours ? Pas d'autres infos disponibles.
Se méfier parfois de ce que raconte la presse locale.
 


Allevard, juin 2009, Marty
Circonstances:  Les circonstances étaient très connes : vol du soir dans la restit' d'Allevard, j'ai tenu plus d'une heure au dessus de la ville. Le souci c'est que c'était que mon 13è vol !! J'en avais jamais fait de si long et j'avais déjà fait 4 vols guidés à l'école dans la journée. Donc petite forme. Au bout d'une heure les autres descendent, rentrent, la radio me dit d'envoyer les 3-6 pour revenir au bercail. J'en ai passé un, et le deuxième est parti trop fort, j'ai pas su l'arrêter. Je suis arrivé comme ça jusqu'aux maisons.

Bilan:
j'ai donc eu un bol incroyable (il parait que j'ai été amorti par une gouttière, un arbre, le moussebag) de n'avoir que deux fractures "light" (ni plâtre ni opération!)...
Conclusion: à la réflexion, je me dit que j'aurais pu m'en sortir sans en chier en partant au Sud du lac, à l'attero de Saint Pierre... Je me demande aussi : fallait-il faire secours?
NDLR :
se méfier voire relativiser l'expression "360° engagés venant d'un pilote aussi néophyte. Y a-t-il une probabilité que la voile ait une tendance à la neutralité spirale en 360° soit disant "engagés" ?
 


Côte des deux Amants, février 2009.Pilote sous Valluna
Circonstances:  On a vu en fin d'après-midi un pilote en Valluna partir en vrille sur 2 tours probablement suite à un virage trop appuyé à basse vitesse.
La sortie a débouché sur une abattée en attaque oblique qui a provoqué des twists. Il lance son secours à juste titre mais je trouve que ce dernier met un temps fou à écoper.
Probablement mal plié ou pas aéré depuis longtemps. Du coup, le temps qu'il se gonfle, le pilote était en vol droit, sorti de son vrac et de ses twists et attendant que le secours qui pendouillait ne s'ouvre. Ce qu'il fera finalement.

Bilan:
le tout finira sans bobo dans les buissons en bas de la pente.
Conclusion: c'est quand même mieux d'avoir un secours qui s'ouvre rapidement. Non seulement il est parti en négatif, mais surtout il n'a pas remonté les mains de suite pour éviter de partir en vrille. D'où sans doute une attaque oblique plus marquée, et les twists...


Mont St Père, petit site de la Marne orienté Sud-Est
Circonstances:  Pas assez de vent pour espérer tenir en dynamique (...) Puis le vent se renforce en tournant sud-ouest (travers au relief).
Je me lance pour un plouf. Pas de biroute en bas, je ne rafraîchis pas mon plan de vol en y intégrant que le vent a tourné. Me voilà très vite en approche vent arrière. Trop vite pour que j'inverse mon approche.
En tout cas, résigné à me poser vent AR je m'aligne sur le chemin qui devient une route. A 5/6m sol devant moi ça craint : vignes à gauche, maison à droite, devant la route tourne et des lignes électriques se rapprochent vites. Craignant d'être trop long je fait un mini virage au-dessus des vignes pleine balle à 2m des piquets métalliques. Je me ré-aligne sur la route, trop tard je me pose fort en virage sur la route. Ma voile tombe mollement sur une clôture accueillante et une grand mère sort de sa maison "Vous m'avez fait peur!" ... et moi donc...

Bilan: pas de bobos majeurs, merci l'airbag (y a un bon dieu pour les crétins).
Conclusion: redoubler d'attention dans les coins à attero délicats et sans biroute, du genre Mt st Père. Surtout quand l'orientation du site ne coïncide pas avec l'orientation du vent du moment...


Vallée del Bravo, Mexique, championnats du monde - janvier 2009 - Compétiteur participant Stephan Smoker (Suisse) sous proto Advance (7,2 d'allongement)
Circonstances:  (pilote témoin direct, Nicole McLearn) Immédiatment après Penon, j'ai vu un pilote sous Omega bleue tenter de s'extraire d'un petit canyon (...)
Tout d'un coup je l'ai vu faire une fermeture asymétrique qui s'est transformée en cravatte du côté droit. Il a tenté désespérément de maintenir son cap, tout en essayant de défaire sa cravatte.
Il est resté dans l'axe quelques secondes, puis la voile a commencé à engager. Il a enrayé son départ à 2 reprises, mais la 3ième fois la voile est partie en autorotation.
Je me suis dit: "Jette ton secours !", mais il ne l'a jamais fait. A pleine vitesse sur trajectoire il s'est écrasé dans la falaise, dans un nuage de poussière. Puis la voile a glissé a glissé le long de la falaise.
Il gisait dans la falaise, sans bouger. Aucun son. J'étais sure d'avoir vu la mort en direct. Je finis par comprendre que c'était trop dangereux pour moi de tenter de poser au sommet de la falaise. Je n'ai pu que relayer l'info en radio au comité de sécurité.

Bilan:
décès du pilote.
Conclusion: sans commentaire. On peut toujours se dire après coup qu'il eût fallu faire secours tout de suite...


St Hilaire, janvier 2009. Il s'agit de Philippe Nodet, moniteur à Prévol et parapentiste réputé pour ses exploits en vol bivouac à travers le monde. Il était sous une Mantra R09 (7.3 d'allongement), voile  qu'il essayait apparemment. Les éléments ici retranscrits reposent sur des témoignages de seconde main et sont donc à prendre avec prudence. Ils ne garantissent pas forcément l'exactitude parfaite ni la complète exhaustivité des circonstances de l'accident.
Circonstances:  vers 13H30 environ, plusieurs pilotes étaient à tenter de sortir au dessus entre l’école d’escalade et Château Nardent - combe du Manival. L’aérologie était forte, désorganisée et malsaine notamment vers l’école d’escalade ou c’était une succession de boulets pratiquement inexploitables. L’accident a eu lieu vers l’école d’escalade. Frontale, puis cravate, puis départ en autorotation avant l'impact sur le bas de la falaise. Il est descendu très vite en voulant défaire sa cravate, avec le peu de voile qu'il avait d'ouverte, et il a tapé fort en dessous...

Bilan:
décès du pilote. Nous sommes tous consternés.
Conclusion: il faut souligner qu'on ne sait pas précisément l'origine exacte de l'incident. Qu'est-ce qui a déclenché la frontale, manifestement assez proche du relief ? Etait-il au bareau d'accélérateur ? Qu'est-ce qui dans la configuration de l'incident fait qu'il n'a pas (ou pas pu) tirer le secours ? Le chemin du St Eynard n'est décidément pas aussi anodin qu'on le croit.


Ait Barka (Maroc), octobre 2008.
Circonstances:  j'étais à 500 m sol et j'avais du mal à descendre à cause des thermiques. J'ai remarqué d'autres parapentistes qui descendaient plus facilement sur la droite de l'atterro dans une combe à l'Est (...)
Je suis bien descendu jusque vers 100m sol. Mais en revenant vers le plateau (NDLR - où se trouvait la pose) je me suis rendu compte que je n'allais pas l'atteindre.
La voile n'avançait pas assez. Alors j'ai décidé de poser avant, dans une combe avec quelques maisons et des champs.
J'ai fait quelques virages pour m'aligner mais ça descendait très vite. J'ai atterri sans freiner suffisamment.
C'est le pied gauche qui a touché en premier, sur le talon, puis le genou gauche. Les collègues m'ont dit que j'étais sous le vent du thermique.

Bilan:
J'ai eu mal au talon gauche, un gros hématome au genou, et ca a commencé à gonfler.
Conclusion: la prochaine fois j'analyserais mieux la situation. Se rendre compte de la force du vent et quand on est sous le vent, savoir évaluer si on peut atteindre le terrain avec un vent contraire, ne pas changer d'atterro en catastrophe. Avoir le réflexe du rouler-bouler si on arrive vite.


Au treuil, septembre 2008.
Circonstances:  cela c'est passé lors d'une séance de formation de "formateurs de treuilleurs".
L'objectif n'était donc pas de décoller pour faire un grand vol, mais de faire des petites montées/descentes en touch and go, pour éduquer le treuilleur aux différentes phases du treuillage-décollage.

Juste après le "GO", à environ trois/quatre mètres du sol, j'ai dû corriger car ma voile partait de côté, et puis il y a eu décrochage et je suis tombé, en partie sur le dos et sur le côté gauche. Au moment de l'impact j'ai ressenti une forte douleur (100000volts !!) dans la tête et une douleur au poignet droit que j'avais dû mettre en réflexe de réception sur le sol.

Bilan:
ma tête reposait sur le côté dans mon casque (marque KIWI non intégral), que les pompiers ont ensuite enlevé pour le remplacer par un coussinet.
J'ai été mis dans une coque avec nuque bloquée, et transporté à l'hôpital de Meaux, je n'ai jamais perdu connaissance.
Radio, Scanner, et après analyse des images par des spécialistes de l'hôpital Beaujon, diagnostic "2ème cervicale cassée sans déplacement, pas d'opération nécessaire, mais traitement orthopédique". Je porte donc une minerve qui me bloque le cou et la nuque, à garder au minimum deux mois, voir plus si affinités !
Par ailleurs tête du cubitus cassée, sans déplacement.
Je pense que ce qui m'a brisé le 2ème cervicale, c'est... mon casque qui a "ripé" au moment de l'impact latéral, ou alors mon parachute de secours que je porte en "haut de sellette".

Conclusion: possible (?) sur-correction quand la voile est partie en latéral. Au treuil on est un peu plus près du décro que d'habitude...
 


Roquebrune (06), Octobre 2008.
Circonstances: Très joli w-end entre amis au dessus de Monaco (...) Le manteau nuageux que nous avons sur la tête depuis le début de l'apm entame sa descente. Ca va être tout juste pour décoller, le déco haut est déjà dans les nuages... Pas de soucis, toutes les voiles présentes s'activent, décollent et disparaissent dans le nuage, confiant de ressortir très vite direction la plage !
Je ne me pose pas plus de questions et directement plongé dans le blanc laiteux du nuage, je ne prends même pas la peine de faire les oreilles... En fait déjà plus trop confiance, je sais que sous mes pieds y doit y'avoir l'autoroute, les réseaux à 20000 volts et les buildings pas loin... Dans mon cockpit: pas de GPS ni de boussole !! Je me sens dériver à gauche et je change de cap ça j'en suis sûr (...) Je me débats dans le nuage qui tire un peu dans tous les sens... Ça doit faire 2mn que j'ai décollé, je suis complètement paumé et j'y vois vraiment que dalle !!!

Ça va durer très très très longtemps... Entre 5 à 10mn en réalité (...) je crois apercevoir des reliefs (...) J'évite les zones qui me semblent s'assombrir à ma gauche, sous mes pieds toujours rien d'autre que du blanc...
Je suis maintenant prêt à n'importe quelle apparition soudaine... J'ai choisi un cap et je regarde droit devant... Ça y'est !! 5m devant une antenne énorme, j'appuie tout à gauche pour éviter et une seconde je suis mort dans ma tête… Et Bim', impact, des câbles électriques, j'accroche, j'vais griller sur ce barbec' à 10000volts... Non… tout se calme. J'suis vivant, accroché à un maillage de câbles d'antennes à 20m du sol, la voile suspendue au-dessus. Impossible de la récupérer. Je la laisse là et je tente la descente ! Je me décroche aux maillons, je serre fort le câble d'antenne avec les mains et les jambes, je me laisse glisser et enfin je touche le sol ==> http://minilien.fr/a0j5us

Bilan:
je suis indemne, pas une égratinure. Je suis chez Radio Monte Carlo, qui n'émettent pas le Dimanche apm, ce qui explique que je ne sois pas passé par une éventuelle case à 10000volts...
Conclusion: analyse insuffisante des conditions lors de la prévol, manque d'automatismes dans ce genre de situation, aucun outil pour piloter à l'aveugle.


Col de Soubeyrand (26), septembre 2008. Pilote local.
Circonstances: Au déco, vent bien face, cycles réguliers toutes les 5'. Sitôt sorti du déco, je suis surpris par l'instabilité manifeste de la masse d'air. Chic, ça pétille à droite du déco.
Zut, je suis un peu large et sors du thermique par son bord Est, en face du déco. En engageant mon virage à gauche sur le déco pour revenir vers ma bulle, je perd assez séchement mon bonus de gaz et ma voile plonge vers les arbres. Classiquement "effet Bagnard". Petit shoot d'adrénaline. Paré à virer? Envoyez!! Plus étroit, plus net, tu meurs !! Je me retrouve en hélico nickel, totalement dépassé, pas de plan B, pas trop peur car ça descend pas très vite. Deux ou trois tours, puis ça s'arrête brusquement face au relief. Vitesse air nulle, 30m du relief, j'imagine en une fraction de seconde l'abattée vent de cul et ma bobine décalquée sur le calcaire.
Je freine à mort un coté et mets en vrille puis bloque les bras tendus pour rester décroché sachant le sol tout près.
Les quelques mètres restants sont longs à parcourir les yeux fermés, et la violence du choc m'en donne confirmation.
Je laisse aux témoins le soin de corriger mon récit de leurs observations, sachant que ma perception et mes souvenirs sont suceptibles de contenir des erreurs.

Bilan:
grosse peur, hélitreuillage. Mais au bout du compte contusions et simple hématome pulmonaire
Conclusion: virage trop serré et risque de départ en négatif.


St André les Alpes, septembre 2008. Pilote norvégien.
Circonstances: Samedi AM, 15h, le ciel couvert et un léger ouest permet un vol hyper laminaire, juste un peu froid. A l'atterro, les conditions sont idéales, les pilotes en groupe font quelques mini-figures avant de poser.
Un pilote arrive en 360 peu engagés puis dans la ressource à moins d'une centaine de m, lance une petite inversion style mini-waga. Le bout d'aile extérieur ferme sur une petite oreille et, chose a priori toujours incompréhensible, engage en 360 face au sol et jusqu'au sol. En 2-3 tours, sans que le pilote ne fasse rien, du moins en apparence. Le pilote percute plein pot.

Bilan:
décès du pilote.
Conclusion: Un atterrissage DOIT NORMALEMENT finir par une longue finale sinon c'est un risque assumé.


St Hilaire, septembre 2008. Pilote sous Dhv 1 Ozone Mojo 2.
Circonstances: Après avoir décollé de la moquette à St-Hil vers 13h, je grimpe aux nuages sans difficulté bien que je trouve que ça secoue un peu beaucoup par moment... Mais rien d'alarmant (encore ).
Vu le monde qu'il y avait à la base des nuages, je décide de redescendre un peu et de m'écarter en vallée. Puis pour reprendre un peu d'altitude (il faut bien quand même à un moment...), je me rapproche de la falaise et je commence à enrouler entre la moquette et le déco sud et là c'est le sketche. J'ai pas tout compris ce qui m'est arrivé brutalement : plus aucune résistance dans ma commande intérieure et mon élévateur qui me fouette au visage... aurais-je trop appuyé et décroché cette partie de l'aile ??? Je me mets brutalement à tourner, je pense sur moi-même car je n'ai pas senti de force centrifuge (une sorte d'hélico ???), et là je me dis que ça craint franchement car je ne contrôle plus ma trajectoire et le relief n'est vraiment pas loin...
J'ai dû faire 3-4 tours comme ça et mon aile s'est remise à voler toute seule, je me suis senti partir en arrière avant une grosse abattée mais que j'ai suffisamment freinée et tout est rentré dans l'ordre (ouf).
Je n'ai absolument pas ressenti une descente en autorot après, mais plutôt comme une rotation sur un axe allant de ma sellette au centre de ma voile. Je ne me suis à aucun moment senti centrifugé comme dans un 3-6 par exemple. J'ai toujours eu l'impression qu'elle volait en étant gonflée, sans toutefois arriver à la contrôler pendant ces quelques tours bizarres. Il n'y a eu aucun claquement ni sursaut...
Bref, le gugus qui faisait des sottises vers 13h15 avec une mojo 2 orange et jaune... ben c'était moi et ce n'était pas du tout contrôlé... et je n'ai toujours pas compris ce qui m'est arrivé

Bilan:
rien.
Conclusion: ce qui est décrit là comme symptomes, ça ressemble plus au décrochage de l'aile intérieure et à un départ en négatif (avec attaque oblique dans la foulée) qu'à une asymétrique et un départ en autorot... Le décro asymétrique c'est possiblement trop de commande côté intérieur, éventuellement conjugé à une entrée dans le thermique de ce côté-là... En cas de départ en négatif il faut remonter les deux commandes aux poulies, et se préparer à freiner l'attaue oblique (abattée oblique) qui va suivre dans la foulée.


Atterro au Puy de Dôme, août 2008. Michel, pilote expérimenté sous Omega6.
Circonstances: Des conditions aérologiques et un attero faciles. Une approche trop en arrière de l'atterro sur les arbres associé à un manque de concentration.
Léger sous le vent des arbres en entrée de terrain, traversée d'un feuillu juste avant la prise de terrain qui me freine beaucoup plus que ce que je pressentais,
et des arbres pas suffisamment hauts pour avoir une chance après l'abattée de repasser sous la voile (il manquait 1M). Résultat: tapé avec le mousse-bag. Cette protection était insuffisante pour encaisser le choc.


Bilan:
vertèbres a réparer - les médecins ont colmatée par injection de ciment et qui devrait être consolidée d’ici trois mois.
Conclusion: un moment d'absence, sans construction d'approche, cela peut coûter très cher.
 


Août 2008, Drôme. Pilote belge compétitrice sous Axis Mercury XS, suspentage non gainé à priori du Dyneema.
Circonstances: Lors d'un entraînement pour la transdromoise, début de 360 (seulement) où la voile commençait par avoir un facteur de charge plus important qu'en vol droit, désuspentage partiel puis rapidement total...
Donc elle était entièrement séparée de la voile à 400 m/sol environ, elle fait secours rapidement... tout s'est passé en quelques secondes, le parachute s'est ouvert à env 70 m/sol: Michele avait atteint la vitesse de - 58,8 m/sec [i.e chute libre (>210km/h)] enregistrée par son vario... Sous le choc d'ouverture, la sellette modèle light, a été un peu détériorée, mais rien d'alarmant.
La voile achetée d'occasion venait à priori d'Afrique (pas plus d'infos), elle avait 50h de vol environ et n'avait pas été révisée. Entre-temps la pilote avait déjà beaucoup volé sous cette voile,
Le suspentage serait du Liros Dyneema en 1er étage, ref. certainement "DC" (mais quelle résistance ? Pas d'info). Le faisceau 1er étage aurait été piétiné au décollage par un de ses amis...
La voile est partie en expertise dans un labo allemand spécialisé dans le Dyneema.

Bilan:
elle est indem, c'est le principal vu ce qui lui est arrivé. Normalement les secours ne sont pas prévus pour des ouvertures à ces vitesses-là, il aurait pu (du ?) péter. Dame chance est passée par là.
Conclusion:
- penser à l'entretien et à la durée de vie des suspentes: elles étaient à changer. Négligence de la pilote.
- révision obligatoire d'une voile et suspentage lors d'un achat d'occase.
Avis de contributeur sur le Forum Comp-A-FFVL:
- précautions d'usages obligatoire: changement du faisceau 1er étage et total selon les prescription du constructeur...
  Le minimum devrait être de 2 faisceaux complet pour la durée de vie d'une voile (en comptant celui d'origine)... plus éventuellement 1 premier étage.
- pour finir, faites très attention à ne pas déteriorer vos suspentes par friction les unes sur les autres....en tirant dessus brutalement par ex.


Monte Cinto, Août 2008. Pilote de 14 ans de pratique. 
Circonstances: On monte au déco, on se dis que les suspentes finies dans le maquis ça va être galère quand même, on étale... A partir de là j'ai plus de souvenir, c'est ce que l'on m'a raconté...
Déco de ma pomme (nickel, même pas emmerdé par les suspettes fines) et là on ne saura jamais pourquoi sauf si ma mémoire se décide à revenir: je m'enterre dans le venturi d'un col, en gros je passe derrière en marche arrière en descendant et à - priori dixit des randonneurs qui passaient par là - j'ai du faire une frontale à environ 5m sol et crac boum la gueule dans le maquis. Appel des secours, hélico, goto les urgences de Bastia, ce n'est que la tronche dans le scanner que je commence à avoir à nouveau des souvenirs.
A l'examen du casque, ben heureusement que je n'ai pas cédé à la mode des casques "légers" (ou que l'on sent vachement mieux le vent et qu'on se sent encore plus libre) et que j'ai continué à voler avec un intégral, car vue
l'emplacement de l'impact, sur la gauche du casque en bord de visière légèrement vers la tempe, ben avec un casque style bol, jet ou autre truc léger, ben c'était le crâne qui y passait...

Bilan:
Trauma crânien mais sans conséquence, bel impact sur le côté gauche, quelques points de sutures au coude gauche, le poignet un peu douloureux et un méga hématome sur le flanc gauche.
Conclusion: Donc, dans la série ça n'arrive qu'aux autres (premier carton en 14 ans de vol) ben j'vais me racheter un bel intégral, et si je peu me permettre un p'tit conseil, les trucs dits "léger" ben vous pouvez toujours le retourner pour vous en servir comme pot de fleurs sur votre table de salon. Ceci n'étant que mon avis à ma charge alaire, évidemment.


Août 2008, Theys
Circonstances: Dimanche dernier, vent un peu Ouest, je monte à pied à Pipay pour un vol vers Theys. Le vol se passe sans encombres, quoique un peu secoue en passant une crête...
Alors que je me met en finale pour poser dans un champ derrière chez moi, je prends une bulle qui me fait remonter un peu... pour pas poser dans le champs d'après, en cours de fauche, je casse ma finesse en freinant en dessous des épaules. A 15m/sol, la voile fait 1/4 de tour sur l'axe de lacet... et je tombe comme une pierre... L'aile droite a décroché ! Pas le temps de dire "bordel de....", je remonte les mains et contre a la sellette a gauche, et déjà l'aile porte à nouveau... mais je me prend une monstre abattée, et je pendule jusqu'au sol... j'ai eu juste le temps de relever les jambes pour pas me les casser sur une rupture de pente... j'ai tapé en pleine accélération, sur le cul.

Bilan:
je me relève, les jambes fonctionnent... c'est déjà pas si mal. J'ai hyper mal au cul. Bref, j'ai le coccyx en feu depuis.
Conclusion: Mon analyse des choses, c'est que je me suis retrouve sous le vent des maison des voisins, et avec la voile freinée, le décrochage est arrive bien vite.
Le mieux étant de ne pas compter sur cette technique de trop freiner pour raccourcir l'approche.
NDLR: avec un freinage aussi marqué pour casser la finesse, ça ressemble plutôt simplement à un décro ou décro asymétrique due à trop de frein, éventuellement dissymétrique. A priori pour une remise en vol le réflexe de remonter les mains est alors le bon, mais on risque fort une attaque oblique (abattée, shoot et pendule du pilote plein pot), et si près du sol ça peut être rédhibitoire. On peut donc hésiter entre ce réflexe et celui de laisser la voile décrocher et d'impacter comme ça au sol. Sachant que le risque est alors d'impacter en déséquilibre arrière, donc de s'exposer au niveau du dos. Bref, si près du sol il n'y a pas vraiment de "meilleure" solution...
NDLR2: si le réflexe qui consiste à relever les jambes vise purement et simplement à éviter l'obstacle que constitue cette rupture de pente, ça peut se comprendre. Mais si c'est un réflexe visant plutôt à protéger les jambes pour poser sur le cul, alors c'est un mauvais réflexe...
NDLR3: à tout prendre, la méthode qui consiste à casser sa finale aux oreilles est sans doute moins risquée que de la faire aux freins. Il y a aussi la technique dite du "pomping", laquelle permet de s'approcher de la parachutale sans aller jusqu'au point de décrochage. Mais pour cela il faut connaître très bien sa voile aux basses vitesses...


Annecy août 2008 - Jean-Pierre avait une très grande pratique et était un très bon pilote.
Circonstances: Montée en thermique aux Lanfons. Puis parti en négatif, décrochage d'une demi-aile, départ en vrille et cascade d'incidents. Il a fait secours avant de tomber dans les arbres.

Bilan:
décès du pilote, il semble qu'il soit mort avant de toucher le sol (crise cardiaque??).
Conclusion: la voile a-t-elle été trop freinée à une moment ou à un autre en centrant le thermique ???


Août 2008, St Victoire
Circonstances: je me suis pris un monstre cisaillement sous le vent d'un énorme thermique alors que je revenais à l'aplomb du deuxième mamelon, ça c'est certain !!!!
Au début quand j'ai gratté sur les mamelons (ce qu'on fait tous), ça ne montait pas des masses ,(20 à 30 mètres grand maxi), j'ai failli partir sur Costes Chaudes, puis je me suis ravisé, préférant avoir plus de gaz. Je sentais qu'il y avait des thermiques qui déclenchaient devant, et j'ai préféré me mettre en attente à l'aplomb des mamelons pour en choper un.
Je n'ai pas eu longtemps à attendre, et je me suis fait cueillir par un beau cisaillement : frontale sur une demi-aile puis belle asymétrique, perte d'altitude, départ en rotation, contre sellette puis commande et ça réouvre en pendulant. Au moment où je quitte la voile des yeux, le rappel pendulaire en roulis m'envoie "raboter" la falaise...
Après avoir tapé le bord arrondi de la falaise, je me retrouve à dégringoler doucement le long de cette dernière. Je m'arrête 5 à 6 mètres plus bas ( en fait la longueur de mon suspentage) sur un minuscule ressaut (...) je ressens une très vive douleur sur ma hanche droite. Comme un con, je n'ai pas pris la radio (...) mais il me reste le portable (...) Merde, pas de couverture de réseau à cet endroit là !!!
C'est alors qu'il m'arrive un truc de ouf, un truc impensable, totalement hallucinant. Je me sens brusquement tiré vers le haut, et là je vois ma voile sortir du dessus de la falaise, gonflée nickel propre. En un éclair je balaie des yeux l'ensemble du cône de suspentage, pas une seule suspente ne manque, le tissu de l'intrados ne semble pas déchiré. Tout en me montant, ça me détwiste d'un quart de tour et me voila au dessus du mamelon dans un bon thermique: et je me retrouve en vol. Je file direction l'atterro et je fais les oreilles pour descendre plus vite.

La manche à air est bien vivante et je me dis que poser sur un pied façon "Frigo" au milieu du terrain c'est le coup à se faire traîner sur toute sa longueur...
Je vois une femme qui marche sur l'atterro. Je vise alors ce coin du terrain. Je pose à coté d'elle sur ma jambe gauche valide, et je m'affale comme une bouse en mettant la voile dans la fenêtre en accordéon. Je me fais traîner sur un mètre puis ça s'arrête. La suite ira très vite, Louis vient poser suivi des autres, l'hélico du GRIMP se pose et je suis tout de suite perfusé contre la douleur. Je sais au fond de moi que la colonne n'a pas été touchée, j'arrive à bouger mes doigts de pieds, mes mains et mes cervicales, et je n'ai pas de zones insensibles dans les extrémités. Bref, je m'en sors bien...

Bilan: sur un lit médicalisé, avec une fracture de l'os iliaque coté droit. Je peux béquiller sur quelques mètres en m'appuyant sur ma jambe gauche, mais ça fait mal. J'en ai pour un bon mois pour que la fracture se consolide, après, il faudra de la rééducation.
Conclusion: je ne pense pas avoir commis une erreur de diagnostique aérologique, je n'ai pas vu de dérive Nord Ouest.
Certes, il y avait de l'Ouest, et sur Costes Chaudes, l'Ouest n'est jamais bien agréable. Honnêtement, je ne pense pas avoir volé "sous le vent", dans le rouleau de Costes Chaudes, la voile dans ce cas aurait eu un comportement bizarre dés ma sortie du Dino, et puis il aurait vraiment fallu que l'Ouest-Nord/Ouest soit fort pour que j'en ressente les effets à cet endroit là !!!
Je me dis que ça aurait pu aussi être beaucoup plus grave, car avec 10 mètres de moins j'aurai pu percuter la falaise de face.
Près du relief on est vraiment très vulnérable, la moindre fermeture peut virer au drame, on en est tous conscients surtout lors du décollage et de l'atterrissage.
En vol prés du relief, il faut parfois se donner des marges plus importantes, ça on le sait tous, mais ces marges on a tendance à les grignoter petit à petit...
Dans mon cas, je pense avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment et surtout à la mauvaise hauteur...


Début Juillet 2008. Site du Mont Ventoux en Nord
Circonstances: Sacré Ventoux ! Conditions un peu changeantes de NNO le matin. Certains décollent et ne parviennent pas à trop tenir.
C'est mon tour d'y aller: gonflage OK et départ vers l'arrête de la combe de Fontfiolle; ça ne tient pas alors je pars vers la Loubatière.
Là non plus, ce n'est pas terrible ; je reviens sous le déco et fais du radada au dessus des petits pins. Tout à coup, ça dégueule et ma sellette touche la cime d'un premier pin : j'arrive à garder le cap, mais le 2ème arbre me prend sur le côté et j'ai droit à un twist complet. J'ai beau essayer de m'écarter, la voile part en piqué sur la gauche. Heureusement, le côté gauche touche un pin et me ralentit assez fort; cependant, je tape très fort sur le dos et la tête dans les cailloux.

Bilan: Alors là, merci l'airbag et le casque. Je bouge une jambe, puis l'autre : tout répond bien = ouf !! Néanmoins, j'ai l'articulation de la hanche gauche qui me fait très mal (l'ostéo me confirmera un léger déplacement). Quant à ma voile, elle part pour Gap chez Eric Michel et j'en aurai pour plus de 600€ de réparation.
Conclusion: à + de 300 vols sans aucun accident, on se croit meilleur et l'on pousse trop les limites = j'étais beaucoup trop près des arbres; faute de pilotage et mauvaise analyse = la composante Ouest créait de petits rouleaux.


Juillet 2008. Site du Mont Ventoux en Nord
Circonstances: à l'issu d'un vol du soir assez tranquille mais durant lequel ça ronflait quand même un peu (queue de mistral), je tente de me reposer au sommet pour récupérer la bagnole. C'est assez technique car ça rentre léger travers gauche. Plusieurs tentatives. Je finis par poser les pieds au sol nickel-chrome, mais en un point où ça souffle pas mal. Je ne me méfie pas: à peine au sol, la voile m'embarque violemment en effet spi et me traîne de côté au sol à travers la caillasse du Ventoux, sur 50 environ. Des promeneurs interviennent même pour bloquer la voile avant que je ne me fasse traîner à travers la route, direction la crête derrière. J'ai été traîné au sol sur le ventre, ce sont mes instrument de bord (cokpit) qui ont tout pris.
Bilan: le bonhomme n'a rien, mais le GPS et le Vario sont détruits. 300 euros à la clé de réparations.

Conclusion: un vol n'est pas fini tant que la voile n'est pas repliée dans le sac. Se méfier quand ça souffle à l'aterro et anticiper en affalant les C/D le plus vite possible. L'idéal dans un tel cas de figure ce serait encore des maillons auto-larguables, en en détachant un d'un côté juste avant la pose...


Annecy, Juin 2008. Le pilote volait depuis 1993.
Circonstances: Lors du 2ème jour d'une session SIV à Annecy. Arrive Samir en l’air. Là le moniteur va lui dire à la radio qu’il n’est pas sur la trajectoire du box, il pressent un problème et lui dit que s’il ne veut pas faire les exercices, il n’a qu’à aller à l’attero. Puis dés lors qu’il comprend que Samir n’est pas dans sa sellette parce qu’il n’est pas maintenu par les cuissardes, il lui dit de se mettre en direction d’Annecy pour poser dans l’eau.
Il lui répète plusieurs fois de tenir bon. Quelques minutes plus tard Samir fait une chute d’environ 200 mètres dans le lac.

Bilan: Il est récupéré dans la minute par le bateau, on constate qu’il ne respire plus... On commence une réanimation. Les secours arrivent dans les 10 à 20 minutes. En vain.
Conclusion: que dire sinon respect d'un check-in intangible lors de l'accrochage, en évitant tout diversion ou interruption. Est-ce l'éventuel stress généré par la session SIV qui a provoqué cet oubli ? Sinon, au plan matériel, la parade à priori: avoir ou mettre une sangle anti-oubli.


Cerdagne (66), juin 2008. Site des Mauroux, à 2 pas de Font-Romeu
Circonstances: (...) en l'air, c'est du bonheur, ça monte facile (…) au bout d’une heure je redescends en faisant quelques wings aux oreilles, puis mon approche PTS et là, c'est le drame :
l'activité thermique est intense sur l'attéro et me fait reprendre beaucoup d'altitude ; j'essaye d'allonger par des S mais ca me fait faire des mouvements de roulis ; je pense à relever les mains pour reprendre un peu de vitesse et là, arrive la chose que je redoute le plus en vol : une sortie de domaine de vol près du sol : J'entends un bruit de voile en chiffon, je tombe en tournoyant affalé sur le coté, et c'est l'impact au sol en quelques secondes sans avoir le temps de faire quoi que ce soit, n'ayant plus aucun repère ni ne sentant plus rien dans les commandes.
Une vrille suite à un décro asymétrique ? Une autorot suite à une fermeture ? Je ne sais pas ; ce qui est est sûr, c'est que je voyais le sol s'approcher en tournant ! (…) Au sol, je vérifie que je peux bouger les jambes et les bras : à priori, c'est bon, le pire est évité.; j'ai un peu mal au poignet gauche : il fait une sorte de "Z", Pas bon.

Bilan: poignet en compote (on m'a mis 4 ou 5 espèces de "clous" pour tenter de reformer le bin´s) et des contusions un peu partout sur un coté ; autant dire que c'est plutôt miraculeux ! D'après les pilotes présents, j'ai du chuter d'environ 5 mètres, et comme je suis tombé sur "la tranche", le choc a été relativement réparti.
Conclusion: (ndlr) à priori si près du sol et dans une zone à intense activité thermique, c’est probablement un décrochage asymétrique. Rappel de la nécessité d’une bonne finale bras hauts en approche dans ce genre de contexte.


Montlambert (73), avril 2005.
Circonstances: conditions: plutôt turbulentes au deco et en l’air également. Suite à une première tentative de décollage ratée, je me remets en place mais sans effectuer une nouvelle prévol complète. Je décolle et m’aperçois que j’ai une commande neutralisée par un nœud dans la suspente. Je suis à la merci turbulence et de la moindre fermeture. N’arrivant pas à défaire le nœud rapidement, je décide dans un premier temps de m’écarter du relief pour défaire ce nœud qui m’enpéche de contrôler mon aile.
Soudain: frontale massive, départ en rotation, - de 50 métres/sol je décide de ne rien faire d’autre que de jeter mon secours. Entre temps je tombe dans ma voile qui prend une vitesse de chute impressionnante, le secours finit par s’ouvrir in extremis mais une fraction de seconde seulement avant que je percute le sol : je percute donc quand même très fort.
L’helicoptére de la gendarmerie sera nessecaire pour ma médicalisation et évacuation sur CH Chambery.

Bilan:
des côtes cassées suite a l’ouverture violente du parachute (ndlr : c’est quand même assez étonnant : ne serait-ce pas plutôt l’impact à la pose ?). Une branche d’arbre me traverse la paupiére, mais mon oeuil est épargné.
Conclusion: mauvaise re-prévol suite à première tentative de déco + pas de bol : l’incident se produit juste à ce moment-là…


Champeaux (50) - juin 2008.
Circonstances: (…) je réussis à monter 20m au-dessus de la falaise. En repassant devant le déco, je vois tout le monde en train de plier et de partir. Alors je commence à aller au-dessus du déco un peu vent de cul pour dire: "Alors tout le monde se barre?". Le temps de dire ça, j'ai dépassé le déco vent de cul et je sors de l'ascendance, et là ça commence à descendre vite! Prise de décision: je dois tourner pour me retrouver face au vent, et vite! Sauf que, commençant à tourner à droite, je vois les brousailles du déco arriver. Merde! Ça va pas passer! Demi-tour!...==> grossière erreur.
Donc j'engage mon virage à gauche (vachement appuyé) et là je plonge direct vers le sol à pleine vitesse dans le virage ! Je tape dans le champ de blé, gros trou noir.

Bilan:
je me relève: rien! Pas même une petite douleur, que dalle !
Conclusion: défaut d'attention, excès de confiance ? En tous cas mauvais réflexe: ne pas se remettre sous le vent pour éviter de simples broussailles (peut-être parfois plus simple à dire qu'à faire, certes).


Pilotes polonais - Mai 2008, Monte Grappa (Italie).
Circonstances: Deux pilotes polonais évoluant à 1000 m/sol environ se percutent dans un thermique. Apparemment faute d'inattention des deux pilotes.
Le premier parapentiste s'est posé comme si ne rien n'était, l'autre parapentiste a pu jeter son secours.
Bilan:
Les 2 sont sains et saufs ! Un ange-gardien veillait comme on dit ! L'un voit sa voile coupée en deux, au tiers environ d'une demi-aile. Il a fini son vol et est allé poser comme ça !
Conclusion: vigilance dans le thermique au niveau priorités. N'enrouler vraiment qu'en vis à vis [ou bien face à face, banalité ! - NDLR]


Pilote SIV - Annecy, mai 2008.
Circonstances: Le 2ème jour de SIV après le briefing nous sommes au déco vers les 10h 30. Une grande partie des parapentistes a comme programme le 1er vol (...)
Arrive Samir en l’air. Là le moniteur va lui dire à la radio qu’il n’est pas sur la trajectoire du box, il pressent un problème et lui dit que s’il ne veut pas faire les exercices, il n’a qu’à aller à l’attero.
Puis dés lors qu’il comprend que Samir n’est pas dans sa sellette parce qu’il n’est pas maintenu par les cuissardes, il lui dit de se mettre en direction d’Annecy pour poser dans l’eau.
Il lui répète plusieurs fois de tenir bon. Quelques minutes plus tard Samir fait une chute d’environ 200 mètres.
Il est récupéré dans la minute par le bateau - le pilote constate qu’il ne respire plus. Le moniteur demande au pilote de commencer la réanimation malgré tout, et de venir au ponton.
Les secours arrivent dans les 10 à 20 minutes. Ils repartiront environ une heure plus tard.

Bilan:
décès du pilote SIV.
Conclusion: toujours doubler la prévol au niveau des points d'attache (lapalissade). Toujours attacher l'ensemble des sangles sans interrompre la manoeuvre même si on doit se détacher ensuite, pour attendre ou pour autre chose. Pour ce qui est de la technique éventuelle pour rester en place sans cuissardes, il faut savoir que ça reste acrobatique et nécessite un gros effort en musculature. En urgence si possible viser la pose la plus rapide possible par exemple dans les arbres...


Pilote compétiteur Pôle France, Mail 2008. Oppenau, Forêt Noire, Compétition "BaWü Open 2008"
Circonstances:  Nous passons sous le vent d'une crête à éoliennes, nous arrivons dans une combe, nous ne faisons bien brasser.
(...) Je passe du -4 au +6, décro dynamique, le paquet derrière moi, les arbres en-dessous, ça rouvre, demi-voile droite cravatée, je contre à la sellette, ça tourne, je contre au frein, ça commence à partir, je remonte la main, je ne veux pas me laisser embarquer sous le vent de la crête, c'est plein de cailloux, les arbres sont tout près...
Ce coup-ci, j'ai réussi à ouvrir mon secours du premier coup! Il s'ouvre lentement, stoppe la rotation, se déscratche de ma sellette et me prend en charge, ma voile shoote devant, j'ai à peine le temps de penser à l'affaler que, zing boum, les arbres (après analyse de ma trace GPS, j'ai ouvert 40m au-dessus des arbres). Ma voile est devant moi, elle chapeaute un feuillu. Mon secours est derrière moi, il chapeaute un épicéa. Je me balance donc dans le vide, trop loin de chacun des deux troncs. J'annonce mon problème en radio, fais un mark+enter et donne ma position GPS, et annonce que je suis à plus de 10m du sol, et que je n'ai pas du tout du tout envie de bouger. Pas d'hélico, merci, tout va bien, rien de cassé.
 

Bilan: il y aura quand même quelques dégâts pour décrocher la voile et le secours. Il ne me reste plus que trois suspentes en état sur mon secours et cinq ou six sont sectionnées sur ma voile.
Conclusion: parfois les arbres ça pardonne énormément.


Samedi 26 avril - déco de Planpraz
Circonstances:  Planpraz, Aiguillette des Houches, Pormenaz puis Varan, ensuite c'est la tete Coloney puis transition sur les Aravis. Je sors enfin à 2300m près des 4 tetes (...)
puis ça plombe grave (...) vers 2000m une bulle sur la gauche, je la prends et monte jusqu'à ne plus sentir de vent relatif, puis ça s'accélère... vent venant du haut, la voile sur la gueule, plus de commande, les mains en bas pour retrouver le contact et rien, je suis la voile en chiffon qui se dirige sur les falaises. Secours? Non trop tard, je file très vite sur un coin enneigé, je percute, me plante littéralement dans la neige, souffle coupé, lunettes et GPS pétés, premières douleurs, mais je suis là !!! Je suis seul, plus de radio, j'ai mal au pied (...) Les secours arriveront très vite après mon appel.
 

Bilan: pied cassé et une antorse aux cervicales c'est tout, une superbe chance...
Conclusion: Il semble que le vent du nord soit passé par dessus le col de Doran situé au dessus, il n'y était pas 10mn avant...
Le pilote s'est donc trouvé dans la dégueulante des rotors descendants sous ce col. Apparemment pas bon de se retrouver là (arrête Sud-Est) aussi bas à cette heure-là (15h).
Manifestement cette face Sud/Sud-Est des 4 Têtes est connue comme étant parfois une essoreuse, il vaut mieux aborder ce périmètre par les faces Est/Nord-Est s'il est assez tôt.
Rappel: en cas de pépin, un portable même sans carte sim peut composer le 112 sur toutes les bandes qu'ils capte.


Déco Nord du Mont Poupet, Avril 2008
Circonstances:  conditions assez thermiques. La personne s'est faite arracher lors d'un décollage un peu hésitant et mal maîtrisé. En virage très prononcé à un mètre du sol, elle a été twistée (elle a du piloter à l'envers). La voile est partie plein pot travers arrière gauche. La pilote est revenue percuter les arbres en bordure de déco avec une violence extrême. Sa tête a heurté l'arbre en premier.
 

Bilan: elle est décédée sur le coup. Les massages cardiaques, bouches à bouches pratiqués immédiatement n'ont pas pu la ramener.
Conclusion: décollage non maîtrisé et passage d'un gros thermique: malheureusement aucun commentaire spécifique à faire... Avait-t-elle choisi le début de cycle pour faire cette tentative ?


Pilote autonome. Nord Pas de Calais, Avril 2008
Circonstances:  Surpris par une monté en puissance du vent, alors qu'il cherchait à se poser au déco du terril, il s'est vite retrouvé en difficulté ( il s'est fait reculer)  malgré sa tentative de fuite.

Derrière le relief du déco et sous le vent, l'aile a fait une abattée pour retrouver sa vitesse de vol, mais les cinq mètres de dénivelé plus sa auteur de vol n'ont pas suffit à éviter l'impact très
violent avec le sol.
 

Bilan: 1ère vertèbre lombaire cassée.
Conclusion: le problème est toujours de savoir, dans ce genre de cas, si la fuite vent de cul n'eût pas été préférable.


Jacques B. pilote paraplégique confirmé compétiteur volant sur chariot, moniteur de parapente (entre autres). Campan (Pyrénées), Avril 2008
Circonstances:  Ce samedi, vers 17 heures, il prend son envol depuis le col de Niclade. Il entend tester sa nouvelle voile, de type compétition.
Il volait dans le versant ouest du pic de Hount-Blanque, quand, à une hauteur d'environ 30m, une partie de sa voile s'est fermée violemment.
Il est venu heurter une pente à 30° avant de tomber au sol. Il n'a pas perdu connaissance et, au moyen de son téléphone portable, a appelé lui-même les secours. L'hélicoptère de la gendarmerie avec deux gendarmes du peloton de gendarmerie de haute-montagne et un médecin du SAMU se sont rapidement rendus sur les lieux de l'accident. Ils ont médicalisé puis conditionné et évacué le pilote accidenté vers le centre hospitalier de Tarbes.
 

Bilan: dans la nuit, il a été transféré à Toulouse où il est décédé dimanche après-midi.
Jacques B. avait 56 ans. Il était responsable à la FFVL de la section Hand"Iare pour le parapente.


Pilote pyrénéen expérimenté, Jean-Raymond B. sous Boomerang, Avril 2008
Circonstances:  Il faisait la competition de Millaux d'Avril; l'organisateur a demande l'arrêt de l'épreuve (rentrées de Nord trop fortes)
- Jean s est pose dans un prés : OK, sans PB,
- il s'est fait ensuite traîner au sol dans des arbres.
 

Bilan: fracture ouverte du poignet droit, côtes cassées, hématome et saignements au foie, traumatisme crânien.
Conclusion: le problème était d'affaler suffisamment vite en urgence juste après la pose.


Arbas - Péne Nère, mars 2008. Pilote 5 ans de pratique
Circonstances:  Nous sommes trois à enrouler tranquillement le thermique lorsqu'une 4ème aile nous rejoint. Son entrée dans "notre cercle" n'est pas des plus orthodoxes. Il fait l'intérieur d'une des ailes et disparait de mon champ de vision quelques secondes. Je sens soudain quelque chose dans mon dos... son bord d'attaque s'arrête dans ma nuque. Le pilote est "mains basses" et je reprends un peu de distance... Oufffff !!!  J'ai réalisé être passé bien prêt de la cata, surtout que nous n'étions pas très haut (100m maxi) par rapport au relief.
 

Bilan: rien sinon frayeur.
Conclusion: vigilance dans la prise de thermique quand il y a déjà du monde... Là c'est un cas de figure merdique: le pilote à priori incriminé arrive par derrière mais du bas, en montant plus haut. Le fait qu'il arrive par derrière fait qu'il n'est pas prioritaire, mais le fait qu'il arrive par dessous ferait plutôt qu'il est prioritaire. Fait partie des cas marginaux qui font que c'est le bon sens et la prudence qui prévalent, plus que les règles théoriques de priorité dans l'absolu...


Février 2008, site d'Aucun
Circonstances:  Après environs 1/2 h de vol, je décide d'aller poser au déco pour redécoller plus tard.
Il y a encore un peu de brise et quelques mètres au dessus du terrain, je grille un peu de hauteur en pratiquant la méthode du "pompage".
Pour les 2 ou 3 derniers mètres, je joue avec les basses vitesses quand, tout à coup, gros vrac l'aile a décroché violemment et je me retrouve au sol avec une grosse douleur au poignet droit.
 

Bilan: Fracture du poignet (en plusieurs morceaux), 45 jours de plâtre et 60 jours mini sans activité sportive.
Conclusion: attention à l'utilisation des basses vitesses et à cette méthode dite du "pompage" sur une aile que vous ne connaissez pas encore parfaitement.
L'erreur aussi c'est peut-être d'avoir cessé de pomper alors que tu étais encore trop haut (3m/sol), et pour passer en "basse vitesse stabilisée" avec les mains fixes et basses... En maintenant le pompage jusque 1m/sol tu n'aurais pas décroché ou tu aurais décroché juste à l'instant ou tes pieds touchaient le sol...


Janvier 2008 - déco au pied de l'Aiguille de Varan - pilotes à priori aguerris

Circonstances:  Aujourd'hui on a pris la météo et elle indiquait un nord/nord-est de 10 à 40km/h, et bizarrement on a choisi un déco orienté sud, à savoir Varan (au dessus de Sallanches). On s'est dit que sous le vent ça le ferait car protégé par l'aiguille de Varan. A l'arrivée au déco, le vent est évidemment cul. Quelle idée a-t-on eu d'aller sur un déco orienté à l'inverse du vent prévu ? Bref ce n'est pas grave puisqu'on se dit qu'il y a des fenêtres où le vent se met face ou léger trois quart. C'est vrai mais ces fenêtres sont super courtes de l'ordre de 30s à une minute grand max.
J'ai décidé tout de même de tenter, après avoir vu Franck décoller, un peu chahuté mais ça "passait".
Résultat: la voile est bien montée mais une rafale cul l'a faite twister tout en la projetant devant moi. Je me suis retrouvé à faire du ski tracté sur les fesses, aidé par la voile qui me tirait vers le bas. Bref j'ai dévissé sur 200m sur la neige, puis 100m d'herbe mouillée. J'ai pu m'arrêter juste avant la falaise en freinant la voile des freins et des B et de tout ce qui trouvait en fait sous la main.
 

Bilan: rien sinon frayeur: Ce n'est que quelques minutes après, une fois bien calé au pied de cette arbuste, que le stress et la peur arrivent. Je réalise la connerie que j'ai faite. Merci au PGHM de Chamonix (très pro les gars) et à mes compagnons de virée qui m'ont attendu dans le froid, supporté et surtout qui ont géré l'arrivée des secours.
Conclusion: décision aéro-météo d'origine erronnée. 2e erreur: tenter quand même en essayant de décoller dans les créneaux où le vent de cul se calme (apparemment).


Pilote pyrénéen confirmé sous Aspen2, Mars 2008, Pyrénées
Circonstances:  Décollé à 10h30, ça tient, pas trop devant le déco mais plutôt bien à Bourrus, puis Pène Blanque et Péne Nère. Le plafond est bas, 1300 m environ, et le ciel se referme du coté du déco. Du coup je reste le plus au nord possible, côté plaine, pour rester au soleil. Poussé par un peu d'ouest, je vais au Relais où il y a un beau cum, ça monte assez fort, +3 / +4 jusqu'au moment où la moitié droite de la voile s'écroule, sans prévenir. Je pense que je suis sorti du thermique coté sous le vent. Je ne pense pas être sous le vent du relais, pas à 11h45 et pas à cette hauteur, même si j'ai souvent pris de
bonnes "secousses" dans cette zone. La fermeture m'emmène à droite (donc encore + sous le vent du thermique, zone certainement peu saine), je laisse voler en contrant à gauche, la voile réouvre, elle a un drôle d'aspect, on dirait qu'elle fasseille dans le vent. Pas longtemps, elle part en abattée, je ne la freine pas ou pas assez vite, elle part loin et ferme dans une espèce de frontale asymétrique. Je vois un bon 2/3 de voile droit plaqué contre les suspentes.

Elle part en autorot immédiatement, cette fois je réagis correctement, je la contre à la commande à gauche assez fort, dans le même temps je me retrouve avec un demi tour de twist. Je me souviens mettre dit qu'il fallait d'abord stopper l'autorot avant de me détwister, ce que j'ai réussis à faire. La voile se réouvre (après 1/2 à 1 tour ??) pendant que je me détwiste, cette fois je contrôle à peu près la sortie, ça revole... Ouf, j'ai le coeur qui bat la chamade et un gros coup de frayeur, le secours n'était pas loin. La morale de l'histoire, pour ne pas surpiloter je laisse ma voile reprendre beaucoup trop de vitesse à la 1ere réouverture et l'Aspen accélère très fort dans ces situations, le réglage de commandes sortie révision et conforme à la norme Gradient est assez long (+ 2 ou 3 cm par rapport à l'année dernière). Il m'a permis de gagner un peu de vitesse, mais les débattements sont longs, ils m'ont peut-être un peu géné et puis surtout les réactions d'une voile dhv 2, c'est rapide, y'a pas à y revenir .... Je perds une cinquantaine de mètres d'après la trace GPS (le pointillé horizontal est la ligne des 1000m), je n'aurais jété le secours qu'au mieux 2 ou 3 secondes plus tard + 2 secondes d'ouverture, donc de nouveau une cinquantaine de mètre, si je n'avais pas été en sécurité (environ 500 m/sol) il aurait fallu faire secours dés le début de l'autorot, pas sûr du tout que j'aurai eu le temps de le faire .... Re Ouf, vive l'altitude...
 

Bilan: rien sinon grosse décharge d'adrénalyne
Conclusion: pas assez freiné la voile dans sa grosse abattée: geste ample requis.


Mont Bouquet, décembre 2007. Pilote de 5 ans de pratique
Circonstances:  Suite à l'emprunt d'une voile je défais ma sellette de ma voile et je remonte la nouvelle voile sur ma sellette, rapidement au déco.
Après le vol j'entends des copains parler de "secours". J'attrape la poignée : une aiguille était sortie, l'autre à moitié. La suspente de l'accélérateur passait par la poignée de secours avant de se raccrocher au croc fendu du pod.
 

Bilan: un peu par chance, rien. Si j'avais accéléré en vol mon secours se serait extrait.
Conclusion:  le montage de l'accélérateur et son libre coulissage doit faire partie de la check-list de prévol.


Novembre 2007 - Site = ????
Circonstances:  A propos des voiles mouillées: j'ai décollé avec la voile humide. Elle était étalé dans l'herbe bien trempée. En l'air l'environnement était super humide (brouillard bruine... presque pluie).
Donc j'ai décollé nickel, la voile a bien gonflé, j'ai transité jusqu'au dessus de l'atterro (...) puis je me suis mis a dégueuler. Mais c'était bizarre: je descendais fort. J'ai regardé la voile et elle a commencé à basculer tout doucement en parachutale, jusqu'à ne plus voler et en étant très très instable. J'ai alors saisi les A pour faire avancer l'aile. Elle a revolé puis quand je les ai lâchés elle a quasiment décroché et est partie violemment dans une sorte d'hélico très instable. J'ai repris les A et elle a revolé et ainsi de suite pendant au moins 2 min. J'étais au-dessus d'une petite ville donc le secours c'était pas recommandé.
J'ai pensé à essayer d'avancer jusqu'au-dessus des champs pour le tirer, mais je n'avançais pas. La j'ai tenter un dernier truc qui a marché: j'ai pris les A, j'ai envoyé un gros 360 et la voile s'est mise à revoler - mais encore avec une finesse très dégradée. J'ai tenu les A jusqu'a l'atterro et j'ai bien posé.

Bilan: j'ai eu un gros coup de chaud. La voile n'était pas si mouillée que ça mais elle était très très lourde...
Conclusion: je voulais absolument décoller et bien maintenant je sais que même si la voile n'est qu'un peu humide je ne decollerais plus...


Parapentiste confirmé, Cap Blanc Nez (62), Octobre 2007. Voile "compet".
Circonstances:  le vent monte pour s'installer à 20 km/h avec un travers marqué mais qui semble cependant jouable. La marée est basse et permet un atterro sur la plage.
Après un gonflage sans soucis, me voilà parti au radada, longeant la crête. C'est bien travers car j'arrive tout juste à maintenir la voile sur le haut de la falaise, même en grattant au plus près (...) je trime la voile pour optimiser le taux de chute. Malgré tous mes efforts, je n'arrive pas a monter.. Me voici distant de cinquante mètres des premières falaises verticales. Zut et zut, rien n y fait je perds encore un mètre ...
Faut se rendre a l'évidence, je ne passerai pas.... Je décide donc de faire demi tour pour aller tranquillement atterrir sur la plage, à proximité du déco.

Je suis à 10/12 mètres sol, j'appuie mon virage pour gratter la falaise au retour. Merde, je sens un léger départ en négatif, je relève aussitôt la main droite. Logiquement ça devrait repartir sans problème, je pense donc que je vais aller poser de cul sur la plage... mais tout se passe en une seconde. Sans comprendre ce qui se passe, tout s'effondre et je me retrouve cloué au sol... je viens d impacter sur le dos sur des gros galets.
J'ai le souffle coupe par le choc (...) je sens une violente douleur dans le dos. Tant bien que mal, j'arrive à prendre mon portable et déclenche les secours.
 

Bilan: Une vertèbre cassée sans déplacement et un radius cassé. Cher paye pour deux minutes de vol mais ... ça aurait pu être la chaise roulante à vie... Merci le mousse bag de 17 cm...
Conclusion:  Pourquoi ce décro ?
* Sous estimation du risque de voler de travers (absence de conscience de l'effet gradient au demi-tour, le vent passant de face à de cul dans le virage crée un gradient nécessitant une prise de vitesse pour continuer de voler; on arrive en sous vitesse dans ce flux inverse.
* virage légèrement appuyé pour « gratter au mieux »...
* trims à fonds rapprochant de la vitesse basse (on oublie très vite qu'on est trimmé)
* voile compet performante mais sensible...
* altitude critique trop haute pour ne pas se faire mal et trop basse pour laisser revoler.
En décollant, je ne pensais absolument pas me mettre en danger. Je n'aurais pas du chercher à faire demi tour mais simplement aller me poser sur la plage, mais je n'avais pas conscience de ce danger du gradient de vent au demi tour ... Voler avec un vent de travers peut être sournois et traître ... En vitesse lente, le gradient de vent peut être la goutte d'eau ...

NDLR: on peut se demander si ça n'est pas une erreur de pilotage due aux repères visuels près du sol - le pilote ralentit au vu de sa vitesse-sol dans la branche vent de cul, bref ralentit trop et finit par décrocher. Cela revient quelque part à parler de confusion entre vitesse-air et vitesse-sol; ou dit autrement: sur estimation de la vitesse-air dans la branche "vent de cul" lors d'un vol vent de travers. 


Bergies, Baronnies (26) - août 2007 - voile perf.
Circonstances:  Le pilote autonome a fait un décrochage en sortie de déco et a percuté le sol. Il s’est assis dans sa sellette avec les freins en main, en sortie de déco.

Bilan: Hélico, opération vertèbres cervicales
Conclusion:  Attendre après la sortie de déco pour lâcher les commandes afin de s’asseoir dans la sellette.


St Clair sur Epte (95). Juillet 2007 - pilote depuis 10 ans.
Circonstances:  Décrochage sur pente-école par conditions thermiques fortes; décollage non souhaité non maîtrisé; fermeture latérale; suite à la perte de cap, risque de collision et manoeuvre d'évitement dans l'urgence qui entraîné un décrochage; chute de 6 mètres

Bilan: Hématome important à l'épaule; rééducation due à l'immobilisation
Conclusion:  Contrôle de l'aile au sol par vent fort à améliorer; Idem pour la gestion des fermetures.


Site de Laragne (05). Juin 2007, vol en compétition amicale, du monde en l'air.
Circonstances:  Durant le start et proche du relief: je me retrouve nez à nez avec un pilote situé sur ma trajectoire de virage dans le thermique. Celui-ci ne respecte pas la règle de priorité, ayant le relief à sa gauche et devant me laisser la priorité due par le thermique que j'enroule. Si je ne fais rien, ce sont des risques de collision. Une peu dans la panique, j'enfonce la commande gauche pour essayer de visser le virage à l'intérieur afin de l'éviter. Mais la voile part en négatif, la demi-aile gauche décroche. Elle ne revole pas, re-décroche, part en feuille morte sur environ 30m et je tape fort dans la pierraille, heureusement en tangeantant dans la pente.

Bilan: un peu par miracle rien de grave, juste un hématome + coquard à l'oeil du au fait que mes lunettes ont tapé et me sont rentrées dans les yeux, et des douleurs aux côtes (probable fêlure).
Conclusion:  savoir doser son effort à la commande, même dans un instant de relative panique. Quant au sketch de priorité... le pilote ne viendra pas s'excuser après coup (il m'a pourtant forcément vu partir en décrochage).


Site d'Aillons le Jeune, juin 2007 - vieux pilote (14 ans de pratique)
Circonstances: Vol en compétition. A la fin du vol je choisi un champs pour poser. A 3 ou 4m sol, l'aile est brutalement arrêtée et je tombe de 2m environ: il y avait un fil métallique tendu a 4 ou 5m sol.

Bilan: Aucun dommage corporel, mais le fil était situé 2m au dessus de ma tête au moment de l'impact)
Conclusion:  Conclusion: lors d'une vache viser de préférence au milieu d'un terrain large et où d'autres se sont déjà posés. Se méfier des terrains inconnus. La meilleur solution en compétition: boucler !!! :-)


Port à Binson, avril 2007. Deltiste 6 ans de pratique.
Circonstances: En début de finale, une pompe inattendue me fait gagner une vingtaine de mètres. Ce qui rallonge considérablement ma finale.
Pour ne pas "bouffer" le terrain, je jette le drag chute pour poser court. Aprés l'ouverture, le drag chute (dont j'avais rallongé l'attache) s'est enroulé autour de la quille et m'a bloqué dans une position centré arrière. L'aile est devenue inpilotable et s'est dirigée vers une rangée d'arbres hauts de 15 à 20 m. J'ai poussé à l'arrivée de la cime des arbres et atterri en douceur.
L'aile n'est pas restée accrochée mais a dévalé en marche arrière le long des branches.

Bilan: je me suis réceptionné debout et sans une égratignure. J'ai quand même trouvé un bord d'attaque bien amoché !
Conclusion: Ne pas rallonger l'attache du drag-chute ! Vérifier que le drag-chute ne risque pas de se prendre dans la quille !


Barneville, avril 2007. Pilote 15 ans de pratique sous Mantra2
Circonstances: A l'issue d'un vol en compétition sans extraction mossible du site de Barneville, je fais mon approche en "S" dans le mouchoir nécessaire pour reposer au sommet. Basses vitesses et virage serré à 10m/sol. Trop serré le virage: la voile part en négatif. Elle n'a pas le temps de voler que je percute assez violemment la planète, sur le cul. Et encore, heureusement: j'étais légèrement dans la pente à cet endroit.
 

Bilan: un coccyx esquinté. Ça se sentira plusieurs mois.

Conclusion: prudence sur la combinaison basses vitesses / virage serré... J'ai calé ma gestuelle sur ma voile précédente (Trango), mais ma nouvelle voile (Mantra2) est manifestement moins permissive dans ce genre de configuration.


Site d'Oo, avril 2007. Pilote d'un an de pratique.
Circonstances: Tous les autres pilotes du groupe se posaient courts du fait de la brise qui rentrait fort au niveau de l'attéro. En vol ce son de cloche m'est parvenu en radio. Je me suis alors calé là-dessus pour mon approche et ma pose. Or entre-temps la brise était tombée et je n'ai pas pris en compte cette nouvelle donne. J'ai donc commencé ma finale trop haut et je me suis retrouvée trop long. Il y avait pourtant un biroute... Le fond du terrain était bordé par une barrière. Pour l'éviter, j'ai dévié ma trajectoire vers un champ voisin. Mais n'étant plus face-vent, je me suis posé travers et sur la main.

Bilan: métacarpe fracturé.

Conclusion: ne pas trop se fier aux seules analyses des autres pilotes. Dans ce cas précis, il aurait fallu que je regarde la manche à air (© Lapalisse)...


Site de la Sainte Victoire (13). Accident mortel survenu à la Ste Victoire le 4 février 2007. Sous Aircross U3. Deux commentaires de pilote.
Luc A. (source: Forum Aircross)
Circonstances: D'après les premières analyses, l'aérologie était forte malgré les conditions hivernales, avec des bulles étroites et violentes. Ingmar volait depuis peu sous une U3 qu'il connaissait encore mal, et aurait gratté très près du relief. Une grosse fermeture asymétrique a entraîné une cascade d'incidents et Ingmar a percuté fort, entraînant un décès sur le coup.

J'ai eu un témoin oculaire au téléphone (JL Mansuy). Il aurait vu l'accident depuis l'atterro. Ce qu'il m'a indiqué: Ingmar volait sous la falaise, près du cailloux. Il a fermé sur 50% (au moins). Il est partit en autorot sur environ deux tours avant de percuter les éboulis en bas de la falaise. JL dit que pendant l'autorot la voile n'était pas complètement ouverte. Ce qui laisse penser à une cravate. JL était trop loin de l'accident pour se voir s'il y avait un tour de twist ou pas. (...) Je suis assez d'accord avec vous sur la dangerosité de ce type de vol turbulent et foireux d'hiver la plume dans la falaise sous le vent. En attendant d'en savoir plus, je pense également qu'il ne faut pas incriminer la voile. D'ailleurs, Ingmar savait sous quel type de voile il volait.
D'un dénommé Alain, de Toulon (source: Forum Aircross)
Quand Ingmar est tombé à la Ste Victoire, je venais juste de me poser à Signes, après avoir passé une excellente matinée avec de jolis thermiques larges, les ascendances se sont couchées et j'ai subi plus d'une demi aile au relief , on était sous le vent d'une rentrée de nord ouest et une demi heure après mon posé, Marc un pilote de chez nous s'est attardé dans une combe qui fonctionne en brise de sw a bien frappé la falaise, il est à l'hosto bien esquinté... Je n'étais pas à la Victoire mais je penses qu'Ingmar devait se trouver dans la même configuration, il a décollé en sud du pic des mouches et arrivé au bout de la Victoire il a du subir une rentrée de vent de manière brutale.ou un thermique un peu plus teigneux..(slv). C'est une grande falaise exposée sud, et la brise à du contrer le vent de Nord pendant un moment. C'est un phénomène fréquent l'hiver dans le sud, qu'un météo pas trop violent laisse le pas à les brises faibles, et on vole sur de nombreux sites en ne rencontrant une dérive de nord qu'après avoir déjà bien travaillé en thermique. On est juste à la limite ou l'un des deux régimes peut prendre le dessus. Je pense que le site de la Ste Victoire doit créer sa propore aérologie, vue la taille de la falaise.
Quand c'est mistral, bien sur on ne se pose même pas la question, mais il y a beaucoup de jours volables en sud avec du météo de nord (ou NER ou NW)


Les Richards, août 2006. Le pilote a 9 ans de pratique.  2ème vol de la journée.

Circonstances: Vol thermique, seul en l'air dans ce secteur, sortie du thermique entre celui-ci et le relief. Faute d'inattention et manque d'imagination. Fin du vol au sommet de plusieurs arbres.
Bilan : Le pilote est resté suspendu à plus de 10m du sol plusieurs heures. Il faut dire qu'il a une solide réputation de visiteur d'arbres. On le surnomme souvent "vieille branche". Il a finalement pu être ramené au sol, mais malgré de nombreux efforts la voile n'a pas pu être récupérée.

Conclusion: se ménager une marge de manoeuvre en sortie de thermique côté relief: le thermique ne lèche pas forcément la pente...


Les Gets, 2006.  Pilote avec 2 ans de vol dans les pattes.

Circonstances:  Lors d'une transition vers Morzine je rencontre probablement une couche de cisaillement => Fermeture asymétrique avec cravate (env 30% de la demi-aile). Je ne contre pas immédiatement: s'en suit un départ immédiat en autorotation - NDLR: sur combien de tours ?. Heureusement j'ai beaucoup de gaz... je laisse l'aile se stabiliser en 36 [NDLR: s'il y a vraiment eu "départ en autorot", il est très peu ^robable que l'aile soit revenue spontanément en simple 360°...]. Puis assez calmement je réouvre la cravate en provoquant un début de "mini décrochage" du coté de la cravate [NDLR: là aussi erreur d'appréciation probable: s'il n'y a pas eu d'incident supplémentaire, c'est qu'aucun "décrochage" n'a été provoqué. Si tel avait été le cas, la voile serait partie en vrille à plat (décro asymétrique). Plus simplement tu as enlevé ta cravatte en pompant au frein].

Bilan : rien

Conclusion: d'abord privilégier le maintien du cap en contrant avant même que la voile "n'engage". Puis enlever la cravatte à la suspente de stabilo (et non au frein). A défaut aller poser en gardant son cap. Si garder son cap est impossible il faut décrocher la voile, mais cette manoeuvre est technique et impressionnante (à voir en SIV). A défaut envoyer le secours.


Site de la Bourgeoise (74), mai 2005.  2ème vol de la journée.

Circonstances: Après 20 mm de vol et 200m de gain, grosse et longue dégueulante sur la droite du déco (-4 au vario). Je lève les bras au max, repère le déco officiel. Faut passer la forêt à gauche, ça va pas le faire. A droite ligne électrique et maisons. Entre les deux une petite clairière bien dégagée. Je me mets face au vent, quelques S pour lâcher du gaz. La pente, bien herbeuse, a l'air un peu raide mais ne m'inquiète pas. J'arrive un chouya vite à mon goût et mes jambes se lèvent automatiquement. Le problème c'est que le terrain est fort accidenté et, malgré ma super sellette ... bobo le dos !

Bilan : SOS radio, hélico, hosto, urgence, radiographie : fracture de la vertèbre L1 avec tassement à 15°. 3 jours d'attente pour confirmation par scanner, puis 45 jours de corset !

Concluse (?): [ndlr] Repose trop forte, possible gradient mais délicat d'avoir le vitesse requise sur terrain accidenté pour repose en haut. Parfois pas évident d'éviter le réflexe "d'effacer les jambes"...


Site de Vésubie, août 2006 - pilote volant depuis 2ans.

Circonstances: J'ai volé régulièrement tout le printemps et juillet en thermiques et cross dans le 06 = sur-confiance dans le pilotage due à 3 semaines au pyla juste avant et sous-confiance en ma voile qui commençait à montrer des réactions étranges (faible vitesse bras haut et mollesse)

Je décolle pour partir en cross à 11h30 et fais un tas. Je remonte 200m de dénivelé à pieds sous le cagnard et perds ma flotte à cette occasion
Je redécolle dans la foulée et pars en cross sur un trajet inconnu, au bout d'une heure et demie, je me retrouve près d'une crête en appui sur la brise et en quête de thermique, un peu fatigué ...
Je repère une zone de déclenchements (arbres qui bougent) et je m'y précipite, au lieu de tenir ma voile et de faire des virages assez appuyés (15h en août dans le sud), j'essaie d'enrouler à plat et me prend une fermeture asymétrique à 50% coté relief. Le contre sellette est automatique et je ne pars pas en rotation. Le taux de chute si près du relief me surprend ainsi que le fait que ma trajectoire linéaire m'amène en direction d'un arbre. J'insiste trop avec la commande coté ouvert pour éviter cet obstacle et - soulagé et terrorisé à la fois - je ne redonne pas de vitesse = surpilotage = décrochage = chute de 10-15metres.
 

Bilan : énorme douleur dans tout le dos, mais tout mon corps en état de marche. J'arrive à me faire chercher par un ami (merci le gps, la carte ign et le portable) pour aller aux urgences d'une grande ville. Apres examen = fracture (nette donc très bien guerie sans chirurgie) d'une cervicale. Un corset vraiment déprimant 2mois 1/2 + la porte ouverte pendant ce temps à tout un tas de parano sur les éventuels problèmes nerveux/cervicaux... et aucune séquelle au final.
 

Concluse (?):  1 - ne pas voler avec du matos en mauvais etat (calage, porosité...) et/ou dans lequel on n'a pas/plus confiance
2 - prendre vraiment de la marge pres du sol au niveau distances et pilotage - penser que pres du sol avec la peur d'un choc, des elements visuels sur lesquels focaliser, la nécessité d'une action rapide etc. on sera plus mauvais pilote qu'avec 1000m de gaz
3 - ne pas voler à tout prix, se précipiter et s'envoler fatigué/déshydraté
4 - un truc qui revient souvent je pense : ne pas tomber dans le piège d'une routine, une sorte d'addiction au vol où l'on ne pense qu'à ça et n'éprouve du plaisir que par cela. Tout est tellement automatisé qu'on n'est plus sur ses gardes. Ne pas non plus voler pour oublier ces soucis.
5 - ne pas cumuler plusieurs facteurs de risques


Site de Nkawkaw, Ghana, avril 2006. Vol en biplace cool (ou normal).

Circonstances: J'embarque un passager US, tout se passe normalement jusqu'au moment où il me dit avoir mal au crâne. Sans broncher je me dirige en direction de la pose, mais nous sommes quand même 1000m au-dessus, vu que nous avons réalisé un joli petit gain. Une minute plus tard, je vois mon passager sans plus aucun port de tête, les bras ballants: il est tombé dans les vapes. Il reste les yeux ouverts, tout blancs. Sur le coup ça me fait bien flipper. Je cherche à le réveiller: rien à faire (gueulantes, claques, gourdasse d'eau sur le visage etc.). Je vérifie son pouls: ça semble battre à peu près normalement. Ouf !!! J'hésite un instant à engager des manoeuvres de descentes rapides, puis je me ravise, me contentant de rester en vol droit aux grandes oreilles et ça ne descend pas tout le temps. Je cogite évidemment sur la façon dont je vais bien pouvoir me poser, pour faire "en douceur et en délicatesse". Et puis à 80m/sol environ, je retente et là le gars se réveille. Il ne semble même pas réaliser vraiment qu'il s'est absenté une dizaine de minutes. Un laps de temps qui m'a semblé in-ter-mi-nable. Bien sur il est un peu "molasson" durant la pose. Mais bon... ça le fait bien car j'ai 15 km/h de brise à l'atterro.

Conclusions: aucune de précise, il faut simplement préciser que c'était un vol sans avoir rien engagé de "rock'n roll" genre 360 ,  wings ou noyautage serré dans le thermique... Promis-juré.

Cogitations: de deux ordres. D'abord comment poser au mieux cas où... J'ai réfléchi en me disant que je me poserais en rasant le sol à finesse "max" et en posant sur le cul en serrant le passager avec mes jambes. Mais d'autres pilotes m'ont servi un autre avis, dans le genre au contraire chercher un arrondi "top" pour poser en feuille morte, même si sur le cul. Dans tous les cas le but c'est de poser en évitant au passager-poids-mort une culbute avant.  Ensuite interrogations sur le fait de devoir questionner le passager (?) avant un vol. Mais on ne peut quand même pas investiguer au point de se transformer en toubib. Ici c'était probablement une conjonction de facteurs qui "ont fait que": fatigue générale, personne étant resté en plein cagnard un bon bout de temps (Afrique), probable déshydratation, impression de vide, peur et appréhension au-delà de la norme (?), ou même faiblesse tympans etc que sais-je encore ???  Un biplace en tous cas que je ne suis pas près d'oublier.


St Clair/Epte, mai 2005. Pilote 2 ans de pratique

Circonstances: Pilote avec deux ans de vol dans les pattes. Après 45min de vol, le vent météo se renforce très rapidement et je me fais reculer au dessus de "l'usine a gaz".
Je tente d'abord de reposer sur le haut de la pente herbeuse mais l'effet venturi m'en empêche. Me rapprochant plein pot de la foret (fil de fer barbelé compris) je me décide de m'échapper par le haut.
Je passe alors la moitié de l'usine en marche arrière avant d'engager un virage vent de cul pour me sauver le là. Je repose finalement le plus loin possible dans le champs derrière.
 

Bilan: rien sinon frayeur

Conclusions: après réflexion, il ne fallait surtout pas insister autant pour se reposer devant la compression. Cela m'a fait perdre du temps et de la hauteur !
A défaut d'anticiper le venturi, il faut partir plus tôt vent de cul pour poser derrière. J'ai beaucoup trop attendu pour partir vent arrière.


Octobre 2005, Castelluccio (It) - pilote 12 ans de pratique, sous Trango UP

Circonstances: A la fin d'un beau vol sur Castelluccio, je vais m'appuyer sur une belle pente herbeuse dégagée et j'en profite pour m'amuser en engageant tout une série de waggas tout près du sol. C'est un peu l'euphorie, jusqu'au moment où je calcule mal mon coup et où je percute fort dans la pente.
 

Bilan: Entorse cheville et hématome carabiné (lien sur image cheville)

Conclusions: bin se méfier quand même (euphémisme), même si on se sent à l'aise à faire le guignol ainsi le long de la pente...


Dune du Pilat, Wagga festival 2005

Circonstances: Vers 14h, pendant que les pros enchaînent leurs waggas devant le public, je m'offre un soaring pépère au dessus du camping . Mon regard est attiré vers le sud, un pilote (hors compet.) descend en 360 serrés vers la dune, wouha il doit assurer celui là ! Sauf que pas du tout, la dune arrive trop vite.
Sans doute surpris par la rapide perte d'altitude, il relâche d'un coup son virage. S'en suit une grosse ressource, une belle abattée, malheureusement, face au relief. En plein retour pendulaire, il percute violement la dune (assez raide à cet endroit). Le choc est impressionnant, nous sommes plusieurs à nous poser pour lui porter secours.

Bilan: Il est conscient (c'est un jeune russe et un de ses potes fait la traduction en anglais), il se plaint du ventre, il sue, il est pâle et son pouls est rapide : tous les signes d'une hémorragie interne.
Il sera heliporté une heure plus tard mais j'apprendrai par la presse qu'il est décédé à l'hopital.
Source: Julien Burnod

Conclusions: surveillance du taux de chute en 360° et de la hauteur quand on est proche du relief. Se méfier de l'aspect faussement sécurisant d'un relief comme de la dune de sable.


Ventoux, 24-12-2004 volatile parigot depuis 12 ans. Voile d’hiver : Quarx Windtech dhv2

Circonstances: A l’intermédiaire en Nord du Ventoux (« Belvédère ») je croise du Mont Serein au Belvédère jusqu’à me faire légèrement enterrer côté Malaucène. Je me retrouve alors légèrement sous le vent que rentre de NO, sans l’avoir anticipé. La Quarx ferme à plusieurs reprise puis finit par partir en attaque oblique puissante. Trop tard pour la remettre en vol, je finis dans un immense sapin quasimment coiffé par la voile, à 7 ou 8 au-dessus des blocs rocheux. Je ne peux pas m’extraire de là tout seul… et pourtant je suis seul. Le téléphone ne passe pas. Nous sommes le 24 décembre, il est 17heures… le mistral rentre de plus en plus fort, ça caille… et je reste scotché là le soir de Noel comme… la guirlande dans l’arbre du même nom… Se produit alors un petit miracle: quelqu’un stationné à Nyons s’est mis en écoute radio pour surveiller par curiosité les balises FFVL environnantes : et c’est lui qui finit par capter mes appels VHF et qui va déclencher les secours !!!

Bilan: Finalement rien sinon la chance inouïe de n’avoir finalement pas eu à passer la nuit sur place, avec déclenchement des secours de nuit, à la clé… Sachant que les branches se brisaient une par une toutes les 5 minutes et qu’en deux heures de temps j’ai ainsi perdu deux mètres de hauteur, voyant le vide au-dessus des rochers du bas se rapprocher petit à petit. C’est finalement l’escadron des pompiers d’Orange qui viendra me déloger de là avec du matos de montagne. Il me localisent directement grâce à ma position que je leur communique… grâce à mon GPS !

Conclusions: Ne pas venir pleurer quand ce genre de sketche se produit alors qu’on est seul, dans un endroit où personne ne vole, à un moment où personne ne vole, sans télécoms possibles… La situation peut vite devenir scabreuse, même si l’incident d’origine n’est pas gravissime.
Parenthèse : un GPS peut servir aussi en cas d’urgence pour être localisé… Bref idéalement toujours radio VHF + téléphone portable + sifflet + GPS à portée de main


A l'aterro du Colombis (05), près de Gap - mai 2006.

Circonstances:  Gros "cratère"  dimanche 21 mai, après un atterro au Colombis. Tout faux: persuadé qu'il y a de la brise de vallée, approche PTU avec rentrée courte au milieu du terrain... pour m'apercevoir tout de suite que je suis bien trop long... Enclenchement de virages serrés près du sol, gros gradient... et après avoir avoir évité les bagnoles de peu, cratère dans le "zig du zag"... (quand le pilote repasse sous la voile).
L'amorti avec le train sorti a pas suffi, l'airbag a fait le reste, mais j'ai tapé le bassin assez dur quand même. Douleur instantanée vive au dos, cri de douleur. Mal au pied droit, au bassin, au dos, et au poignet droit... mais (...) miracle tout fonctionne ! Je me lève et là la cata... j'ai l'impression qu'on m'ouvre le bassin en deux par le dessous et une douleur aigüe au lombaires (...) Je me vois déjà avec la tortue Ninja pour 3 mois...
Bilan: (court) Séjour à l'hosto de Gap. Résultat : y m'ont gardé que deux heures et demie (...) "Rien de fracturé, vous sortez dans 1 heure"... Anti-inflammatoires et anti-douleur durant huit jours... chui en vacances : impec' ! ;-)

Conclusion: [ndlr] difficile parfois d'avoir à anticiper tous les cas de figure avant une pose. Idéalement il faudrait arriver sans préjugé en vallée quant aux conditions que l'on va trouver...


Montlambert, mai 2006 - Matériel: non mentionné. Expérience du pilote : 5 ans de vol XC, volière du «9»-«1»

Circonstances:  Quelques fermetures contrées lors de ma montée à la crète, sensation d'être un peu dépassé par l'aérologie. Arrivé à la hauteur de la crête,
mon aile ferme violemment sur une demi-envergure. Tentative de contre mais très grosse cravate.
Départ (pas trop rapide mais non contrôlable) en autorotation.
Tentative de contre (appui sur la demi-aile ouverte) tout en essayant de décravater.
200 mètres de descente en autorotation. Lancement du secours, suivi de son enroulement dans les suspentes de l'aile principale.
400 mètres de descente supplémentaire (en autorotation + secours emmélé). Chute dans les arbres.

Bilan: aucun dommage corporel. Materiel esquinté HS.

Conclusion: Commentaires: le secours ne s'est pas ouvert proprement. S'il m'est revenu à la figure, c'est peut-être lié au fait que vent me venait dans le dos lors de l'autorotation, quand je le lâche (??).
Question: y-avait-il un cisaillement à hauteur des crêtes, lié à des rentrées de Nord présent ce jour là ?
Regret: ne pas être allé poser dans les instants où j'ai pu me sentir "un peu dépassé par l'aérologie"...
Autre question concernant le secours: le lancer à plus de 500m, n'est-ce pas un peu tôt ? N'y avait-il pas moyen de se polariser un peu plus longtemps sur la remise en vol de la voile ?


Col de La Forclaz, septembre 2006 - Expérience du pilote : 5 ans de vol

Circonstances:  Suite à deux gonflages ratés du au stress (les biplaceurs mettant la pression pour que je me dépêche), quelqu'un m'a gentiment remis mon aile en place. Je n'ai donc pas vérifié les suspentes et je me suis un peu précipiter dans mon décollage. Je décolle avec une clé. J'ai préféré interrompre mon vol pour aller me poser.
Bilan: néant sinon le stress sur ce déco.

Conclusion: Ne pas se laisser emmerder par des pilotes qui "mettent la pression" pour pouvoir décoller à leur tour. Yc par des biplaceurs pros qui ne sont pas plus propriétaires du décollage que n'importe quel autre pilote. Refaire complètement la prévol-voile (prégonflage) après une première tentative ratée et ne pas se contenter de la remise en place par une tierce personne (laquelle peut parfaitement ne rien voir à une clé)

 


 

Planfait, septembre 2005.

Circonstances:  J'étais en soaring, volontairement sous le décollage pour éviter la grappe infernale au niveau du déco. C'est toujours comme ça à Planfait quand l'aérologie est petite.
J'ai été accroché par dessus par un pilote qui "tapait" des 360° au ras de la falaise. Il s'est enroulé dans ma voile et, aveuglé, il a emmené tout l'équipage direction falaise. J'ai tiré le secours, lui n'en avait pas. La chance a voulu que le choc et l'inertie ainsi générés a fait faire abattée puis fermeture à sa voile, ce qui l'a sortie miraculeusement de la mienne: il a réouvert face au vide, a repris son vol puis s'est posé dans la foulée. Moi je suis resté accroché sur un arbre dans la vire intermédiaire de Planfait.
Ce (jeune) pilote responsable a dit à quelqu'un à l'atterro qu'il venait me donner un coup de main pour me sortir de ma situation. Mais on ne l'a jamais revu. Un de ses copains (aussi expérimenté que lui ?) a prétendu qu'il avait de toutes façons la priorité et que sa responsabilité n'est pas engagée. Si c'était maintenant je porterais plainte car ces types de comportement doivent être sanctionnés, y compris par la fédération.

Bilan: je n'ai rien eu physiquement mais le secours et l'aile furent déchirés (à ma charge).
Conclusions: dans un bocal fortement fréquenté et en petites conditions, quelque part on reste tributaire des autres: les règles de distances entre voile ne sont alors plus respectées, de facto. Vu le schéma décrit, ce pilote ne pouvait pas se prétendre prioritaire (en l'espèce en étant au-dessus, vis à vis d'un pilote en-dessous). Trivial: il n'avait pas à partir en "3"-"6" dans le bocal de la sorte, évidemment.
NDLR: ceci étant parler de "porter plainte" est illusoire... Quant à la fédé, elle n'a pas le rôle de "police des airs" en la matière !!!


 

Lachens Septembre 2005. Le pilote vole depuis 3 ans sous cage. Il a antérieurement volé une année sous parapente, mais surtout a volé 10 ans au moins sous delta. Il s'agit là de sa première saison en compétition. A lieu dans un périmètre qu'il ne connaît pas, à priori. Ici c'est le récit en live d'un autre compétiteur présent sur place (Frédéric P.), et qui l'a vu faire puisqu'il était à sa verticale lors del'incident...
 

Circonstances:  J'était en train de faire le plaf avant la transition suivante lorsque j'ai vu arriver une voile violette pas comme les autres. Mon attention s'est portée sur elle lorsque j'ai reconnu une cage. Le pilote est arrivé très bas sur la montagne de Bleyne 1 km à l'ouest de la Ferrière après la transition depuis le Bauroux. Forte mais correcte sur le reste du parcours, l'aérologie était particulièrement moisie à cet endroit. Outre l'activité thermique puissante à cette heure de la journée (14:20 pas loin de pré-orageux), la présence d'une combe à la limite de la confluence entre brises sud-est / sud-ouest et sous le vent d'un petit bitard à l'ouest provoquait des turbulences assez malsaines. Même en passant haut c'était carrément désagréable.

Concernant le vrac, j'ai plutôt vu une grosse asymétrique suivie d'un décro, puis re-grosse asymétrique lorsque la voile shoote devant. A ce moment je pense que le pilote a eu le réflexe défensif du cagiste de faire les oreilles car la voile s'est fermée symétriquement des 2 cotés. La voile est toutefois restée en virage engagé aux oreilles et le pilote était loin derrière sa voile lors de l'impact. Il a donc tapé très fort avec l'énergie du shoot et de la rotation sur 3/4 de tour et surtout avec le maximum de malchance pleine face au relief, sans végétation pour amortir. Même 200 mêtres au dessus la violence du choc m'a fait mal rien que de le voir. Etant donné le peu de réserve d'altitude, le tout s'est passé en une poignée de secondes.

L'alerte a été donnée dans la minute à la radio car le pilote ne bougeait pas. Un jeune pilote s'est posé très rapidement sur le petit plateau au dessus de la combe pour assister Drax. C'était gonflé de sa part et je dois avouer que j'étais soulagé de ne pas avoir à poser moi-même. Vu les conditions aérologiques à cet endroit, c'était vraiment un coup à se mettre une boite. Un autre pilote de l'organisation a également posé en vallée tout de suite pour rejoindre le blessé par en bas. L'organisation a réagi vite et bien aux infos qu'on lui donnait en radio et les secours sont arrivés très rapidement, ambulance d'abord, puis hélico 5 minutes après que j'ai quitté les lieux pour finir la manche, soit moins de 20 minutes après l'accident.
 

Bilan: Les premières infos faisaient état d'une absence de réaction partielle dans les membres inférieurs. Le lendemain on a été rassuré d'apprendre qu'il n'y aurait probablement pas de séquelles neurologiques. Par contre avec les fractures annoncées (1 vertèbre, 2 chevilles - ndlr - ça va être une bonne galère ré-éducation. Il faut espérer qu'il tombe sur un chirurgien habile et un bon kiné. Donne nous des nouvelles lorsque tu en auras.
Conclusions: toujours "facile" à dire après:  vol sous le vent, légère fuite en avant possible lors d'une compet. Du différentiel de "gérabilité" entre gros incident en statique (simulation) et gros incident dynamique (aérologie plus stress).


 

Sospel, mars 2003 / Pilote de 11 ans de pratique du vol libre.

Circonstances: Atterrissage brutal aux oreilles avec fort gradient.
Attero un peu complexe, beaucoup d'arbres et gite en bout de terrain (non officiel) ce qui engendre un très fort gradient
Je n'ai pas réouvert les oreilles et le gradient a accentué la vitesse de chute.
Mauvaise analyse due au stress général (2 frontales persos plus des conditions de vol difficiles - 2 voiles aux arbres.

 

Bilan: chute sur les talons, vertèbre D12 cassée, hopital 15 jours + 3mois de corset
Conclusions: se méfier du gradient et penser à enlever les oreilles dans la finale pour éviter la phase proche du décrochage.


 

Millau, mai 2003 / Pilote Bardonnus de 9 ans de pratique.

Circonstances: Oubli d'accrocher les cuissardes au déco. Donc déco sans cuissardes attachées.
Grosse frayeur puis cuissardes accrochées après 4 ou 5 mn de vol après +400 de gain dans du thermique à +4.
Remarque: attente avant déco par très forte chaleur - attaches puis détaches successives des cuissardes durant ce laps de temps.
 

Bilan: rien sinon frayeur.
Conclusions: d'abord mettre au point une prévol standard finale seule à même d'éviter ce genre d'oubli. Ensuite il aurait fallu les remettre beaucoup plus rapidement, en l'air, sans se laisser embarquer dans le thermique.


 

1999 - Sémaphore de La Ciotat / volatile parigot 7 ans dans les pattes. Voile : Trekking Legend équivalent dhv2.

Circonstances: vol en bord de mer au Sémaphore de La Ciotat. Plus haute falaise d’Europe, je suis seul avec les mouettes et un peu euphorique dans la perspective de ce vol-là. Ce site fut un site FFVL mais il a été déclassé, ne disposant d’aucune pose au pied des falaises. J’estime possible de décoller au vu de ce que j’ai comme brise au déco. Ça doit faire à vue de nez dans les 20 km-h, les mouettes tiennent, ça devrait le faire sans problème. Deux virage et mon aile s’enfonce… au lieu de reposer tout de suite en cata je laisse faire et c’est trop ard : je suis bon observer 400 m plus bas à proximité de quelle embarcation je pourrais bien aller au bouillon. C’est alors que j’aperçois quelques mouette tenir en contrebas, sur un sous-contrefort rocheux situé 100 m sousla crête sommitale. Je vise l’endroit en question et me scratche plein pot dedans sans avoir eu le temps de me retourner face au (peu de) vent.

 

Bilan: Entorse cheville, aggravée par le fait de devoir m’extraire en solo et remonter au sommet à pieds
Conclusions: se donner un marge de sécurité supplémentaire quand on ne connaît pas le site, et une marge encore suppléménetaire quand on ne dispose d’aucune pose normale au pied !!! Ne pas se laisser abuser par la (même légère) accélération de venturi au déco et faire l’effort d’imagination pour entrevoir ce scénario dit « de la petite accélération au décollage ». Bref : réfléchir dans sa tête


Mars 2004 - La pilote "LGPP" vole depuis 5 ans, Bé-compétitrice au repos depuis un an et demi (sous Windtech Serak dhv 1-2) et prétend au cursus d'élève moniteur, voire à la qualification biplace (...)

Circonstances: Lors d'un Vol et Ski à Montcuq (Lot), à deux doigts de décoller quand une personne fortuitement à proximité lui signale que son bord d'attaque est déchiré sur une trentaine de centimètres, en plein milieu de profil. La pilote n'avait rien vu... probablement pour n'avoir tout simplement rien regardé (?? peut-être ?? surexcitée par la perspective de son fameux Vol et Ski - ??? -). C'est en effet quelque chose qu'on peut difficilement ne pas voir, que ce soit lors d'un pré-gonflage (si vent) ou lors d'un démêlage soigneux (si pas de vent).

 

La pilote elle-même ne se souvenait pas précisément quand elle avait volé et utilisé ce matériel pour la dernière fois. Ça veut dire aussi qu'elle n'avait pas détecté la déchirure lors de cette dernière utilisation (ce qui dans un sens est assez "cohérent", au sens assez con-cordant). Mais elle prétend que c'était au Maroc, donc possiblement dans un périmètre à haut contenu en pierrailles...

 

Bilan: rien-du-tout. Sinon quelques fantasmes tendance parano quant à l'origine de cette fâcheuse déchirure dans son matériel.

Conclusions: de même que la chose n'a été décelée que par une tierce personne lors de son vol suivant, peut-être la voile lui avait-elle été pliée par une tierce personne (???) lors de cette précédente utilisation (???). On espère en tous cas que la pilote profitera de cette fâcheuse expérience pour transmettre le mot à ses ouailles si elle passe réellement à l'acte quant à ses "menaces" de passer le monitorat:  tout simplement faire une prévol digne de ce nom.


Annecy Planfait - Septembre 2005 - S. Guillaumin - 21 ans de pratique du vol libre.
Circonstances: J'étais en soaring volontairement sous le niveau du décollage pour éviter la grappe située au niveau déco, dans une aérologie faible. J'ai été accroché par dessus en vol par un pilote qui "tapait" des 360° au ras de la falaise. Il s'est enroulé le corps dans ma voile, emmenant aisni tout l'équipage constitué contre la falaise. J'ai tiré le secours, lui n'en avait pas. La chance a voulu que l'ancre ainsi créée à fait faire abattée et fermeture à sa voile, ce qui l'a sortie miraculeusement de ma voile. Il a réouvert face au vide, repris son vol puis s'est posé dans la foulée.

Bilan: rien sinon que je suis resté accroché sur un arbre dans la vire intermédiaire de Planfait. Secours et aile déchirés à ma charge. Je n'ai jamais revu le pilote fautif.

Conclusions: on ne sait jamais à qui l'on a à faire en termes d'expérience, yc pour les priorités... La distance mini entre voiles n'est souvent pas respectée. Porter plainte deviendra-t-il le seul moyen dissuasif, en ces périodes de policisation du système ? (NDLR: le doute m'habite)


Proche Obioux, été 2004. La pilote vole depuis 4 ans, ex-compétitrice B au repos depuis un an -  sous Windtech Serak dhv 1-2

Circonstances: Toutes premières remises en l'air après plusieurs mois d'inactivité.  En partant de Courtet (Mens, 38) vers 18h00 cet été (mois d'Aout), Ballade Obioux ==> Grand Ferrand ==> vallée de la Jarjatte en direction du Col de Luz La Croix Haute. A environ 600 m/sol, première alerte: la voile bute contre un thermique genre "mur assez phénoménal", bascule en arrière et part en abattée - frontale. Je reviens à la charge et là bis repetita en pire, dans le même cirque aérologique. C'est plus massif encore: ça part très fort en arrière. Dans l'abattée qui suit, sans doute remonté les mains trop vite (toujours facile à dire après...). Je me sens tomber. Ça parait long. Puis la voile tombe sous mes pieds, à ~60°. Dans le pendule, je ne suis plus tout à fait symétrique. En bout de pendule, je me retrouve en sens inverse: marche-arrière (twistée) Et là ça part en sucette. Je suis centrifugée, je trouve que ça part très fort. C'est donc apparemment une autorot. Il me reste sans doute ~500m mais dans la panique, je préfère lancer le secours, d'autant qu'en dessous ça ne semble pas trop scabreux (champs, cultures...).
Jamais fait ça. Ça s'ouvre bien. La Serak s'avachit mollement vers le bas, à ~60°. Je constate qu'en prenant les freins de la voile, je parviens à éviter de "tourner" càd que je me stabilise sous le secours. Par contre je suis nettement dérivée par le vent. Là c'est plus scabreux. Les deux chiffons coiffent des arbres. Je reste suspendu à environ 4 ou 5 m. Durant tout ce parachutage, je trouve que ça n'a vraiment pas plombé bien vite.
J'ai pas mal de bol pour descendre tout ce tissu de là-haut.  J'apprendrais par la suite que ce coin est à éviter. Le gendarme: "Faut pas v'nir là, y'a plein de problèmes !" Puis un papier dans Aérial qu'on me montre le lendemain, intitulé dans le genre: "Trièves, boîte à thermiques" ou un truc du genre (n° 35, Avril-Mai 2004) et qui précise que cette vallée de la Jarjatte est une lessiveuse, à proscrire. Dont acte.
Bilan: rien-du-tout. Un pod à racheter.
Conclusions: peut-être tiré le secours trop tôt, compte tenu du gaz encore disponible. Toujours facile à dire après.
NDLR: le caractère "lessiveuse" de ce coin-là est de notoriété quasi-publique et l'interessée volait en présence... d'un moniteur fédéral. Tout ce beau monde est donc complètement passé au travers (...)


Semnoz, juillet 2004. Premiers revols après deux mois d'inactivité, Compet annulée. Je passe au Semnoz où j'ai vu quelques voiles en l'air, de loin. Mais le vent est travers, ça rentre de la gauche. Le véhicule est en bas. Je tente un décollage bien que ce ne soitpas franc du collier. Très vite banané,  en fait je passe sous le vent. Et là c'est l dégueulante, pour ainsi dire en parachutale. Les câbles des remontées mécaniques de la petite station approchent. Je suis bien content de passer juste au-dessus,mais la voile est toujours aussi molle. Je pose en feuille morte, verticale plein pot et je tappe super fort sur les deux talons, en léger déséquilibre arrière.

Bilan: deux grosses talonnades. Une série de micro-fractures sous chaque talon. Le truc contre lequel on ne peut pas faire grand-chos, qui vous immobilise des semaines et que l'on peut traîner des mois.

Cogitations: l'entêtement. Le fait de se dire que "ça va passer". Que le but c'est juste de décoller pour pouvoir aller poser et récupérer sa bagnole.



Le pilote vole depuis 8 ans, compétiteur sous Nomad DHV 2-3 (relaté par pilote situé au déco à ce moment-là).

Circonstances
Décollage manche A de Bisanne mai 2004. Comme moi, Mathias est parmi les retardataires au décollage. Là où nous sommes installés, il n'y plus un brin d'air. Pas moyen de prégonffler, il faut partir "dos". Le stress et la vue de la grappe qui déjà s'éloigne, ça stresse. Mathias est aidée au démêlage par une non-volante. Apparemment il n'est pas tranquille. Il me demande de jeter un oeil pour me dire si elle est 'okay'. Le problème, c'est qu'à peine gonflée sur sa tête, la voile l'embarque. Il ne temporise pas (ou ne peut pas ?). Je vois la clé, mais c'est trop tard: il est en l'air.  A partir de là, Mathias va batailler comme un damné sous nos yeux pour barrer la clé... jusqu'au moment où ça provoquera un parachutale. Il percute au sol. L'hélico devra venir compte tenu de l'endroit où s'est produit l'impact.
 

Bilan: finalement "moins grave" que prévu. 2 vertèbres tassées. Corset deux mois.

Conclusions: vérifs de la voile au sol avant le déco (même si c'est facile à dire après-coup).  L'empressement à décoller compte tenu du contexte d'une manche de compète est difficile à gérer. Pose problème. Idéalement (là aussi facile à dire...) et dans le doute: temps de temporisation au sol nécessaire si l'on veut qu'il y ait un quelconque contrôle visu de la voile. Après, le reste,  c'est l'arbitrage du pilote quant à savoir jusqu'à quel point batailler pour chercher à virer la clé. C'est évidemment compréhensible, mais pour une voile avec clé, on se colle vite en marge du domaine de vol. Ne jamais faire confiance à une tierce personne pour quoi que ce soit en prévol. Pré-gonflage systématique requis (surtout en terrain pentu), même après une première tentative de décollage avortée. Ici probable circonstance aggravante du au contexte « compétition » : ne pas avoir lâché le morceau plus tôt pour aller poser avec la cravate.


Pilote: 10 ans de vol - compétiteur  - sous voile DHV 2-3 UP Trango

Circonstances - 12h15 la manche est lancée. 12h 30 je suis encore à merdoyer encore avec mon matos - 12h40 je décolle après le pépin de Mathias - Stress - Il me faut 10 mn d'attente pour partir dos-voile, alors que 25 mn les pilotes de la meute s'extrayaient comme des balles du bocal. Là,je vais ramer au rada 15 mn,
sans rien trouver, en grattant comme un damné.  Au bout d'un quart d'heure, je me fais gifler.  Asymétrique au relief alors que je suis ~20 m sur les arbres. La voile engage instantanément sur un tour. des témoins diront avoir vu cravate (j'avoue que je sais pas trop). Le problème, c'est que le pilote ne suit pas cette rotation de la voile. Je suis couché-dos.  Bizarrement je m'énerve pas trop, je laisse faire la rotation du détwistage, persuadé que je vais m'en sortir comme ça. La voile revole, légère abattée mais mauvais pioche car c'est trop tard: j'arrive dans les arbres plein pot, d'autant qu'à ce moment précis et à cet endroit précis, je me fais appuyer sur la tête par une brise descendantes. Je touche un premier sapin, je rebondis sur un deuxième.. que je dévale de A à Z. Une épaule.
 

Bilan: le bonhomme n'a plus d'épaule en état de marche.  Pompiers, CH d'Alberville, disjonction acromio-claviculaire au stade II De retour sur Paris, infiltrations dans l'épaule pour tenter quand même le tout pour le tout en vue des A-festivités sur Chamonix 2 semaines plus tard. Mais il y a de fortes chances que je sois privé purement et simplement de Championnats de France,  d'autant que le mental ne va pas fort en ce moment. Accessoirement la voile: un caisson éventré, de la suspente cassée. Il faut se dire qu'une fois encore il y a les arbres. Compte tenu de la config/vitesse dans le pendule de l'abattée au moment de l'impact, c'est bien d'avoir fait un arbre.

Conclusions:
** c'est clair que la position couché-dos a contribué au tour de twist. Ça fait bizarre de la voir tourner toute seule, sans tourner soit-même ==> au relief se relever, rester en position assise ==> d'où l'intérêt des sellettes "mixtes" (selon moi).
** on dit sur Bisanne que la brise se renverse ~vers 12h30 en cette saison. Sons de cloche concordants. La brise descendante et l'absence totale de pompes pour s'extraire (alors que 15 mn plus tot c'était apparemment "finger in the noïse") n'est pas le fruit du hasard. Le problème, c'est que j'avais déjà fait le coup en 2003 en B. Ce qui revient à dire à posteriori: aucun phénomène d'apprentissage. La rage. Ceci dit, question quand même : POURQUOI les organisateurs lancent-ils une manche (même de A)  à... 12h 15 (ouverture de la fenêtre)... alors qu'il semble de notoriété publique que la brise s'inverse ~à cette heure-là ?
** au sujet des arbres:  faut quand même pas rêver:  à partir d'une certaine vitesse à l'impact, il faut bien qu'il y a physiquement absorption d'énergie d'une façon ou d'une autre... Par ailleurs, quand la population d'arbre est clairsemée et sapinoïdale, la probabilité augmente de n'être pas retenu "dans le haut". En l'occurrence c'est ce qui s'est produit là, où j'ai dévalé l'arbre final de A à Z (processus assez bien connue des deltistes).



Pilote: 10 ans de vol - compétiteur - sous voile perfo UP Trango

Circonstances - Une quinzaine de pilotes en cheminement du "Rothen" au Grand Ballon - base des Cums assez noiraude quand même à 2300.  Il est 16 h. La mto annonce quelques débordements orageux possibles en fin d'après-midi. Mais ça n'est pas violent aux abord du cum, ça faiblit même dans les 300  à 400 derniers mètres (début du gain: altitude 900). Je me laisse donc rentrer dans le nuages comme ça m'est arrivé quelques fois pour redescendre aux oreilles aussi sec puis me caler juste en dessous (je sais que les autres volatiles sont loin, je suis le seul au Grand Ballon à cet instant précis).

J'ai tord: à l'entrée dans le Nu, la Vz forcit. Oreilles moyennes : je suis passe à + 2 puis + 3 puis +4 (vario). Je connais le cap S/SE à suivre pense m'extraire vers le bleu. Les 30 premières secondes, je reste zen, mais ça va pas durer...Mon GPS n'est pas branché (mauvaise pioche 1)... et mon compas est fixé de telle sorte que je ne peux pas m'en servir proprement (mauvaise pioche 2). Le temps d'allumer la babasse et qu'elle se cale... je suis à 2600 et le vario est à +3... et je suis passé aux grandes oreilles. Ça commence à stresser. Seconde faute: j'en reste aux grandes oreilles et me contente d'accélérer au premier barreau. Tout faux. Le stress "aidant", j'ai pas mal de difficultés à bidouiller le menu GPS (nouveau jouet acheté récemment)  pour me caler sur son menu 'Compas'.  2700... 2800... J'essaie de me calmer pour me concentrer sur le cap choisi en S/SE. Je n'y vois pas à plus de 5 mètres. La moindre turbulence prend des proportions démesurées. A 2900... je songe (enfin ...) aux 360. Une série sans oreilles me ramène péniblement à 2800. Je n'en ai pas enquillée de bonnes séries engagées depuis longtemps. Inquiet sur ma dérive, j'hésite et opte pour revenir à ma configuration première. Et re-belotte: Vz à + 3, 2900... 3000... dans un coin où nous sommes normalement bridés à 2500 (couloirs aériens). Au bout de 2 à 3 mn, ça "retombe" à +2 au vario. La lumière semble s'éclaircir. J'entrevois finalement du bleu à 3100m. Du Nu à gauche, du Nu à droite, du Nu au-dessus, du Nu en dessous... mais bigrement soulagé, La plaisanterie aura duré (??) ~10 minutes (?) qui paraissent bien longues. Je me contente d'aller grattouiller au Gustiberg puis de revenir poser au Markstein.
 

Bilan: frayeur et constat des carences du moment. Pas de quoi être fier. Le soir curieusement, dodo 2 heures plus tôt que d'hab. Un local féru de médecine sportive qualifiera ça de "compensation parasympatique". C'était du "para", certes, mais de là à dire que c'était "sympathique"...

Conclusions: d'abord anticiper plus de marge et faire preuve évidemment d'un peu plus "d'imagination" sans faire mine de prendre un début de congestus pour un simple cumulus. Ensuite déclencher tout de suite le plan hors-sec qui va bien: oreilles+barreau+360. enfin s'entraîner de temps à autres à "taper" du -10m/s prolongé en "3-6". Plus accessoirement c'est le cas de le dire): voler avec compas... visible et GPS... allumé. Ça n'est pas parce qu'on s'est extrait 10 fois du dessous d'un cum de façon anodine qu'on fera de même la 11-ième fois. N'importe quoi.


Circonstances: Coupe Icare 2003. Pilote débutant sortie d’école.
Le pilote a choisi de se mettre sous une volie DHV1-2+ en essai (voile ne convenant sans doute pas à pilote débutant) et dans une sellette de type couché-dos (même remarque). Il ne connaît pas le site et décide de partir en début de cross en direction du Mont Eynard. Peu avant la Combe de Manival il essuie une violente fermeture asymétrique, la voile engage en rotation sur les falaises. Le pilote rebondit une première fois puis s’écrase. Il est assez dommage que le pilote (pourtant plus aguerri) l’ayant suivi ce week-end là à travers les stands de la Coupe Icare n’ait pas fait en sorte de l’épauler un peu sérieusement dans ses "choix", y compris au plan du matériel choisi pour se mettre en l’air (...)

Bilan: décès du pilote.
Conclusions: Malheureusement cas patent de cumul de circonstances aggravantes (matériel non adapté, site non connue, euphorie du pilote débutant et plutôt brillant pour un pilote débutant, ndlr).


Pilote: 5 ans de vol, compétiteur, Voile Windteck Serak DHV 1-2
Circonstances: Maroc, février 2004
Au fin fond du Maroc, suite à petite distance d'une dizaine de kms, le pilote choisit de poser (créneau thermique) en passant par les basses vitesses.  La voile finit par parachuter voire décrocher.  Chute sur le coccyx.  Le pilote dit avoir exploré les basses vitesses.

Bilan: deux vertèbres esquintées. Secours et évacuation forcément "galères",  Idem pour le rapatriement sanitaire.
Conclusions: poser mains bien basses en situation possiblement thermique ne se fait qu'en connaissant bien sa voile et ses limites aux extrêmes-là. Même si v'est basique à dire: un peu dommage quand même de n'explorer ces basses vitesses qu'au fin fond du Maroc, quelle que soit le matériel et son homologation (ici en l'occurrence voile 1-2- plutôt du genre bien béton).


DOUELLE, COUPE DE PLAINE 2003. Incident de priorité entre un volatile parigot et un spécimen "pilotus éméritus" du nom de NOSSINUS, prétendument de "haute expérience"
[dixit © lui-même-en-personne ]. C'est ici le volatile parigot ayant subi l'incident qui narre.


Circonstances: nous sommes une vingtaine à tourner dans le bocal en basses couches. Avec les contingences que ça sous-entend pour tout volatile normalement constitué. C'est alors qu'un zèbre effectue juste sous mon nez un virage instantané pour faire demi-tour. Absolument sans regarder dans son "rétroviseur" comme il se doit, ce plus encore dans ce contexte de grande promiscuité...
Du coup je me retrouve face à face avec cet aimable volatile, qui en dépit des règles élémentaires de bon sens cherche à prendre sa priorité "théorique" tout de suite.
Alors qu'ON APPREND EN ECOLE AUX DEBUTANTS que ce n'est pas à faire.


Encore plus fort: en dépit de la bourde qu'il vient de commettre et qu'il réalise forcément, il se permet le luxe d'éructer, arguant sans doute (...) qu'il se retrouve avec le relief à sa droite (...).
Pour ma part je refuse de me laisser intimider et encore moins de lâcher ma pompinette,, face à ce qui constitue évidemment une faute de pilotage caractérisée.

Le "volatile" en question se trouve donc obligé d'effectuer en cata une manoeuvre d'évitement, ce qui revient simplement à corriger dans l'urgence la faute qu'il vient de commettre.
Le plus dérisoire et le plus navrant, dans l'histoire, c'est que l'énergumène en question viendra quelques heures plus tard "jouer les gros bras" et faire de la provoc' , allant même jusqu'à penser devoir faire dans l'intimidation "physique". Le petit nossinus est un sacré comic boy...

 

Conclusion (libériste): surtout quand les pilotes sont les uns sur les autres dans le bocal : avant tout virage en vol de pente, (même si c'est une lapalissade) REGARDER D'ABORD DANS SON RETROVISEUR. Si quelqu'un vient derrière, NE PAS PRENDRE SA PRIORITE TOUT DE SUITE ET LAISSER PASSER LE PILOTE EN QUESTION. Tout ça surtout quand on est les uns sur les autres et qu'on sait pertinemment qu'il y a du monde dans un périmètre restreint. Plus largement se méfier de certains spécimens qui dans des circonstances "compet" ont les dents qui frottent par terre au point de ne pas respecter ces règles de bon sens et de savoir-vivre aéronautique,

 

Enfin cerise sur le gâteau: cet épisode ressurgira 2 ans plus tard via un sketch procé(or)durier de témoignage "fouille-merde" qu'une copine lui proposera de commettre.
Occase rêvée d'une instrumentalisation mutuelle assez médiocre servant à ce volatile de choc à jouer les marionnettes, en guise d'exutoire pour ses petites rancœurs. C'est d'ailleurs à cette croustillante occasion que l'individu en question nous gratifiera d'un self-satisfecit assez cocasse visant à s'auto-proclamer noir sur blanc et pour la circonstance "pilote de grande expérience". Etiquette sans doute due à ses éternels 450 points commis en B-manche de compet.
  Pouf pouf pouf... on ne peut que lui suggérer la lecture et la relecture d'un document FFVL contenant le § "Savoir voler avec les autres" en page 13 in. "cahier_competiteur" en ligne sur   http://www.ffvl.fr/Competition/Parapente/commission/cahier_competiteur_2006.pdf
Ou traité par l'humour... : Film 1 et Film 2 et http://minilien.fr/a0jdpc


   Déco SO du Mont Salève, été 2002.

 

Conditions fortes en vent, c'est limite. Une vingtaine de volatiles du "9"-"1" au déco. Je fais fusible sous une voile en essai. Dès que je suis en l'air, je me rends compte que c'est malheureusement encore plus limite que prévu. C'est également plus travers gauche que ce qu'on pouvait penser au déco. Ça canalise le long de crêtes en provenance du Petit Salève, mais au déco SO ça redressait probablement. Je n'insiste pas, je fais un tout droit direct pose, ce qui n'aura pu échapper à personne...  C'est alors que je vois dans mon rétro... un autre specimen qui s'est mis en l'air. Je reconnais là le chiffon du specimen dit "Sribouillo-fouille-merde", dit encore aujourd'hui "La Fumette du Salève". Le fusible pourtant parti sous son nez n'aura été, dans son cas, d'aucun enseignement. Zéro phénomène d'apprentissage. C'est fâcheux pour lui: il ne trouvera rien d'autre à faire qu'aller se faire dériver et échouer dans un chantier, ne devant son salut qu'à Madame Chance, une fois scratché tout à proximité d'une magnifique grue. Ambiance "Travaux en BtP...".

Enfin cerise sur le gâteau: cet épisode singulier ressurgira de façon assez bouffonnesque 3 ans plus tard, à l'occase d'un sketche procé(or)durier qu'une copine-marionnettiste à lui (dite "La grosse pipoteuse procédurière") lui suggérera à l'encontre du pilote ayant pourtant eu (3 ans plus tôt - NDLR) l'extrême bonté de lui servir de fusible (du moins potenciellement... puisqu'en l'espèce inutilement !!).  Chose décidément complètement incompréhensible: l'énergumène en question s'inventera alors une histoire besogneuse et bien tordue selon laquelle (dixit) le fusible en question, une fois posé et ayant appris en radio que son glorieux suivant se serait scratché sur une un chantier en bâtiment, aurait "exigé" en radio que la pilotesse saint-bernarde de choc s'étant dévouée pour venir l'extraire de son chantier... passe d'abord le chercher "lui", sur son excellente pose normale. Alors qu'il était riche et bien portant et qu'il n'avait rien d'autre à faire que remonter tranquillos, puisque de toute façon plus rien n'était volable (...) Bien étrange paradoxe (???), c'est le moins qu'on puisse dire.


Cette affabulation assez pitoyable est d'autant plus hallucinante, dans le cas présent, que le fusible proprement posé recevait en radio mais n'émettait pas. Il pouvait donc difficilement raconter quoique ce soit à qui que ce soit. Il s'agit donc là tout simplement d'une invention (hallucination ?) de toutes pièces, preuve non seulement que le "chantier-scratch" du scribouillo-fouille-merde barrerus lui avait sérieusement tapé sur le système (à partir d'un certain âge...), mais aussi qu'il avait très vraisemblablement fumé des substances hallucinogènes avant de se mettre en l'air. Ceci pouvant peut-être contribuer à expliquer cela...

La pathologie "Fumette du Salève" apparaît donc clairement: ce jour-là, le scribouillo-fouille-merde barrerus avait sans doute crapotté des trucs bizarres autant qu'étranges au déco, en attendant que le fusible de service fasse "feu !". Fusible en l'occurrence bien inutile puisque l'énergumène scribouillo-fouille-merde barrerus  n'aura pas manifesté le moindre phénomène d'apprentissage à l'égard de ce sacrifice ;-) pourtant hors du commun :-)  [le message était pourtant clair... un "olm" qui tire tout droit à l'atterro sans un virage et sans même péter un coup...]. A croire que la fumette du volatile suiveur était pathogène, autant que ses scribouillardises ultérieures (3 ans plus tard) se révélèrent pathétiques.

 

Question: à quand le contrôle sanitaire sur certains décos pour ce qui est de certaines substances toxiques ?



Pilote: 11 mois de vol en école, brevet sortie d'école, Voile Sol DHV 1-2+ en essai, sellette poss. couché-dos.
Circonstances: St Hilaire du Touvet, durant manifestation aérienne
Après s'être Après s'être procuré du matériel en essai - Voile non connue de niveau très probablement au delà du niveau sortie d'école pur et simple - sellette avec possibilité de vol couché-dos. Décollage avec la ferme intention de faire un petit parcours en direction de Crolles. A l'entrée de la combe de Manival fermeture proche relief, départ en autorotation. Le pilote ne récupère rien, relief percuté. Rebonds sur la falaise.
Bilan: décès
Conclusions: cumul patent de facteur nouveaux et inconnus. Il est assez probable que ce pilote tout juste sorti d'école et dans une spirale d'extrême confiance ait été insuffisamment conseillé dans ses préparatifs matériels  avant de décoller (voir conditions thermiques hachées souvent rencontrées aux abords de Manival), yc par des pilotes présumés plus aguerris que lui ayant arpenté avec lui les stands de la Coupe Icare ce WE-là (stands où il emprunta notamment voile et sellette en essai).
Collatéral: on n'est pas convaincu du tout que l'information ait circulé de manière "fluide" et suffisamment transparente dans les semaines qui suivirent ce drame.


Mars 2003 compète de Gourdon - compétiteur depuis un an - sous Trango UP 
Circonstances : Au retour de la B2 je suis radada aux abord de crête de Gourdon. J'opte pour insister là où me mène le vide qui reste, mais la zone est arborée. Je me dis que ça doit passer en finesse et que je vais me refaire sur une carrière. Mais je dégueule légèrement (-1,5 m/s) et je suis en fait en-deça de ma finesse brute théorique. Inexorablement je plonge dans les chênes verts. Arbrissage contrôlé.

Bilan: voile éventrée. J'ai passé la journée du lendemain à extraire mon chiffon des chênes verts, en voyant passer au-dessus les pilotes lors de leur seconde manche... Le tronc des chênes verts n'est pas très épais, mais c'est un bois très dur à couper...
Conclusions: imaginer un éventuel créneau dégueulant, càd imaginer qu'on ne vas pas rester à finesse théorique. Autrement dit se garder d'être trop "optimiste". Là c'est clairement une petite prise de risque imputable au contexte "compète". J'avais de quoi poser en amont de la zone arborée, mais je n'ai pas voulu lacher le morceau.


Gourdon (06), 15 février 2003 - Pilote: Jean-Jacques Maynard  - 10 ans de vol - sous Windtech Quarx
Papier envoyé aux canards habituels de Vol Libre, sous le titre "Grattage perdant, air-bag gagnant".
Circonstances : Après avoir décollé sans problème, je me dirige vers la paroi rocheuse située sur la gauche et vole en soaring pour gagner de l'altitude. Tout se passe comme prévu. La masse d'air est cependant hachée. Soudain une violente dégueulante (annonçant vraisemblablement une forte ascendance dont je ne profiterai jamais) me fait plonger littéralement vers le relief. Je vire aussitôt pour me dégager et éviter l'impact. L'effet pendule du virage accentue plus encore ma vitesse. Je suis alors projeté comme une fronde sur un piton rocheux en contrebas. D'après certains observateurs ma vitesse doit avoisiner les 45 km/h. Dernier réflexe pour me protéger : je me relève dans la sellette et tends ma jambe droite avant d'heurter la partie supérieure du rocher.

Le choc est terrible. Jambe et air-bag encaissent une partie de l'onde de choc qui se propage comme un éclair dans tout le corps. Il me semble que tout craque et se démantibule. Une violente douleur me foudroie. Fort heureusement je n'ai fait que ricocher sur le rocher. Et me revoilà suspendu à 300 mètres du sol, retenu par mes cuissardes, tel un pantin désarticulé pendu sous ma voile qui a repris son vol. Après beaucoup d'efforts, je parviens à agripper les suspentes extérieurs des A. Les bouts d'ailes se plient, dociles. Une interminable descente dans la douleur s'engage alors. J'ai mal et je me sens aussi très mal. Il ne faudrait pas que je perde connaissance. J'entends à la radio une voix angoissée à laquelle je ne peux répondre. La douleur est si vive. Je me concentre pour réussir une approche la moins approximative possible et, après un court instant de vol stationnaire face à la brise, je me pose enfin tout en douceur sur ma jambe valide. Tout va alors très vite.

Bilan: Je m'en sors à moindre mal : cheville droite explosée, fractures et contusions multiples, polytraumatismes des lombes et de l'abdomen. J'ignore encore si je pourrai remarcher correctement et quelles en seront les séquelles, mais je sais déjà que j'ai eu beaucoup de chance et que ma jambe et mon air-bag, en encaissant une grosse partie du choc, m'auront évité le pire. Un grand merci au Président de la FFVL, présent au moment des faits, ainsi qu'aux deux parapentistes qui m'ont apporté une aide précieuse. Merci pour le soutien moral et logistique de Jean-François, infirmier et parapentiste, qui m'a conduit aux urgences et service de traumatologie du Centre Hospitalier de Nice. Merci enfin à toute l'équipe soignante et médicale.
Conclusions: Je fais du parapente depuis une dizaine d'années. J'ai de nombreux cross à mon actif, dont certains avoisinent les 100 km. Hélas, nous risquons tous, un jour ou l'autre, d'être surpris par une aérologie malsaine. Alors, tant qu'à faire, autant l'être le plus loin possible du relief, surtout quand ce dernier n'invite pas vraiment à s'y frotter.
Ne cherchez donc pas à gagner quelques malheureux mètres supplémentaires en grattant trop près des rochers. Dites-vous que vous gagnerez bien davantage en vous en éloignant. Les thermiques sont loin devant.  Enfin n'oubliez pas de vous munir d'un air-bag ou d'une très bonne protection dorsale. Vous n'aurez jamais à le regretter...



Pilote: BFW - 6 ans de vol - sous Sol ?
Circonstances : Clécy St Omer (14) Vol mal débuté, avec une petite clé à gauche, attachant des suspentes "C" et "D", et non détectée au gonflage. Je contre à la sellette, je tente sans succès de la défaire... et me dirige logiquement vers l'atterro. Ensuite, j'ai fait l'erreur de ne pas choisir de poser sur le champ que la finesse de mon aile m'aurait désigné... mais j'ai bêtement choisi de construire une classique approche en "S". A environ 50 à 60 m du sol, dès que j'ai arrêté de contrer à la sellette et que j'ai mis un peu de frein pour tourner efficacement du côté de la clé... la voile est partie toute seule côté gauche, sans réelle vitesse, sans doute en vrille à plat (d'après un témoin).
Plus rien dans les commandes !!! Je tente instinctivement de contrer la rotation puis je mets les mains aux poulies, prêt à reprendre en tension dès que la voile revole. Elle est assez rapidement sortie de cette figure, sans prévenir, par une belle abattée, nettement sur le coté gauche... "Chic, il va y avoir de la vitesse, je vais repasser en dessous...".  Mais, une fois que la voile a disparu de mon champ visuel, toujours pas de vitesse... et toujours pas de pression dans les freins. Peut-être une phase parachutale, je n'en ai jamais connu ? Ne pouvant toujours pas contrôler ma trajectoire en contrant à la sellette pour virer à droite, je freine du coté de la clé (à gauche).  Je relève la main dès que cela commence à tourner (il reste encore 15 / 20 m de gaz), mais la voile repart tout doucement en rotation avec une trajectoire quasi-verticale. Elle tourne lentement sur elle-même durant presque avancer horizontalement, je tombe assez lentement et presque verticalement entre deux arbres.
Bilan: rien, juste un arbre.  "Posé vivant, posé content".

Conclusions:  [NDLR] Difficile de tout détailler avec certitude, mais voile clairement en sous-vitesse suite à mise en virage probablement hasardeuse (clé)... C'était peut-être préférable de pousser le barreau plutôt que de freiner du côté clé. Engager un virage côté perturbé... mais alors en  "finesse et délicatesse"...  Possiblement chanceux que ça ne soit pas parti en sketche asymétrique... Erreur toujours imaginable (surtout après coup, certes) de n'avoir pas tiré vers la première pose possible. Esquisser une approche en "S"" aurait manifestement du se faire de façon moins "classique",i.e avec plus de doigté. Personne n'est à l'abri de décoller une fois ou l'autre avec une clé (y avait-il eu un pré-gonflage "face" ?). Clé peut-être pas si petite que ça, pour empêcher des manoeuvres aussi basiques....
NB: pour sortie de départ en vrilla à plat: remonter les mains complètement aux poulies et s'apprêter à gérer l'éventuelle attaque oblique qui va suivre.


Juin 2002, Le Revard - pilote 1ère année de compète - sous Quarx DHV2

Circonstances : Lors dela 1ère manche de compète du Revard, passage au pied du Revard après la première balise. Soudain décrochage, la voile par en arrière en vrac complet puis attaque par devant de façon oblique... directement au relief dans les arbres. Suspendu à 10m sol durant un bon moment

Bilan: dégâts matériel, voile perforée. Mais chanceux d'avoir pris les arbres. Un autre pilote a subi le même sort tout près mais dans la caillasse: jambe fracturée...

Conclusions:  certains pilotes m'ont dit qu'on était sous le vent à cet endroit. Je reste un peu surpris par cette appréciation, dans la mesure où nous étions très bas au pied du Revard, mais bon... il faut bien expliquer ce vrac complet...


Déco de Coche-Cabane (74) - septembre 2002.  Jeune pilote (2 ans) ne connaissant pas le site et peu sa voile.
Circonstances : On m'avait dit "va dans la combe, ça monte"… mais en fait pas cette fois-là. J'ai gratté longtemps jusqu'à me rendre compte que j'étais vraiment trop bas pour rejoindre l'atterro.  A cet endroit, le relief est proche du lac, séparé par la route; la marge est ténue. Je cherche un autre endroit pour poser. Je finis par repérer quelques maisons avec un jardin, entouré à droite par la foret, à gauche une haie d'arbres haute, derrière une ligne électrique et devant une maison. Je fais mon approche comme je peux et sans penser aux oreilles… En arrivant au ras des arbres pour poser, une rafale me soulève, je vois le mur arriver, je me décale au-dessus de la route (!), découvre une ligne téléphonique me barrant la trajectoire.  Je vois une voiture arriver vite, j'en entends d'autres, le fil du téléphone est à ma hauteur à 6m/sol. Coup de frien, ressource, mes fesses se posent sur le fil, j'entends un crissement de frein, et je bascule à pleine vitesse dans l'abattée vers le bitume… Roulé-boulé, je me relève sans trop comprendre… devant moi, a 30cm de la voile qui s'affaisse, une voiture, arrêtée avec les warning…
Bilan: Rien sinon une peur bleue, même rétrospectivement. Le sentiment d'être miraculé.

Conclusions:  Je me suis laisser emporter par l'effet de groupe (euphorie face aux gains réalisés par les autres pilotes) et l'apparente facilité du site, sans réellement réfléchir à mon plan de vol en cas de difficulté à prendre de la hauteur. Toujours garder à portée de finesse un bon atterro ou une vache réellement posable... Penser aux oreilles quand il s’agit de poser dans un mouchoir



1996 à Bar sur Aube (10), pilote: Benito Borellus - 5 ans de vol - sous US Voile genre Storm
 Circonstances : légèrement turbulent à l'aterro, vitesse de vol trop lente, le dernier virage pour se positionner dans l'axe face au vent a contribué à ralentir encore l'aile. Cela a déclanché un départ en vrille à plat (décrochage asymétrique) qui c'est terminé violemment centrifugé dans la base d'un arbre.

Bilan : Arbre. Talonnade

Conclusions: Se méfier des basses vitesses près du sol. Eviter les virage proches/sol au dernier moment


Buzet, lieu de la compétition en Croatie, au départ du déco de Raspadalica, Juillet 1997, pilote compétiteur
Circonstances : Je me lance à 14h05, en plein dans un bon créneau. A l'Est nous apercevons la superbe montagne d´Ucka, près de laquelle se trouve un gros Cumulonimbus déversant des trombes d'eau. J'estime que cela ne devrait pas nous poser de problème, sachant qu'il se trouve à plus de 20km et sous le vent. (...) la décision est prise d'annuler la manche. La raison: le surdéveloppement convectif observé à quelques Km au Nord de notre position, au dessus du mont Zbevnica (1014m) (...) je prends mon temps, et je dégage vers le Sud, vers le soleil et quelques nuages blancs et joufflus, sans me méfier du monstre noir menaçant, arrivant par le Nord. Grosse erreur... Je remarque Danko et Karlo à l'Ouest et au dessus, en train de maintenir les grandes oreilles. Je suis à 1300m d'altitude et me décide à faire ma première descente aux B à 14h30.Je descends alors à -7m/s jusqu'à atteindre 1000m.C´est alors que la descente aux B commence à partir en crevette (comme une frontale mais avec les stabilos en avant). Je n'aime pas ça du tout, et ça me fout la trouille. Alors je relâche les B, je laisse la voile se regonfler et se stabiliser, puis je reprends ma descente aux B. Après quelques minutes je regarde mon vario et n'en crois pas mes yeux: Je monte à +2m/s. Je lève les yeux, juste le temps de voir Léo se faire happer par le nuage, dont la base est descendue à 1300m.Avant de disparaître dans le nuage, il a juste le temps de prendre une photo de moi. Quelques secondes plus tard, toujours en maintenant les B mais montant à +5 m/s, je transperce à mon tour la base du nuage et le monde qui m'entoure devient blanc.

A ce moment-là je suis parfaitement calme. Je suis encore très proche du bord du nuage et le GPS de mon Top Navigator dispose de la fonction compas. Me diriger vers le Sud et sortir du nuage ne devrait pas poser trop de problème, mais je perds un temps précieux à me démêler les pattes entre mon navigateur et mon barreau d´accélérateur. Naviguer en se basant uniquement sur le compas n'est pas évident. Le temps de réaction du compas est tel que je crois faire cap au Sud et me retrouve en fait en train d´aller le Nord. Je n´arrive pas à y croire. C´est alors que l´aiguille de mon vario s´emballe complètement. Elle virevolte à +10m/s
Je provoque une fermeture frontale pour la première fois de ma vie, alors que je sens l´étreinte du démon noir se refermer sur moi. Mais même avec le bord d'attaque complètement fermé, je conserve le même taux de montée (...) Cela fait 10 minutes que je suis entré dans ce monstre et mon altitude est presque de 2600m. Une seule pensée: il faut que je me réchauffe.Je dois me protéger du vent, de la pluie et de la glace, ou je vais mourir de froid. Je relâche ma frontale et décide de lancer mon secours, afin de pouvoir affaler mon parapente, et le tirer jusqu´à l´enrouler autour de moi en guise d´abri. Alors que je relâche la frontale, mon vario s'affole, culminant à +18m/s. Je tire d´un coup sec sur mon élévateur A de gauche, les suspentes se détendent complètement, et j'engage une spirale. J´agrippe la poignée de mon secours, en position latérale droite, et je le balance dans l´obscurité lugubre.

Et là, c´est l´horreur, la peur à l´état pur: mon secours ne se déploie pas et reste en torche, pendouillant au bout de ses suspentes ma voile est incontrôlable et cravatée sur sa gauche. Je continue de monter à une vitesse effroyable, et il s´écoule une éternité pour moi avant que le secours ne se déploie. En fait, quelques secondes plus tard, j´entends un craquement sourd et je vois le secours s´ouvrir, prenant le dessus sur mon aile. Mon Dieu merci !! Avec une énergie dopée par une bouffée d´adrénaline, j´affale la voile et la ramène jusqu´à moi, à la force du poignet, et j´enroule son nylon trempé autour de mes jambes nues qui frissonnent.
J'envoie un message radio pour dire que je suis en vie à 4500m d'altitude, suspendu à mon secours et montant toujours à +10m/s .Ce fut mon dernier message radio. Boris me dira plus tard qu´il fut horrifié par le hurlement implacable du vario, contrastant avec ma voix calme. Des grêlons me frappent, surgissant de partout à la fois, tambourinant sur mon casque, ma sellette, et mon aile. Le vario continue de gémir sur une tonalité irréelle et je n'ose plus regarder ses indications de peur de m'évanouir. Je suis en train de me faire secouer dans toutes les directions possibles.

Des éclairs surgissent de toute part? Un coup d'oeil rapide au vario m´indique que je suis à 6000m ! Jusqu'à quelle altitude vais-je monter ? Le Cunimb me tire encore plus haut, jusqu'à 6500m, à la vitesse de +20 m/s. Le froid est insoutenable. Le secours tourne autour de moi et donne des coups dans tous les sens. Je ne sais même plus s'il est au-dessus ou en dessous de moi. Franchement je m'en fous.
Puis-je commence à descendre, à -3 m/s puis -17 m/s, jusqu'à atteindre 3300m, puis-je monte à nouveau, jusqu'à 5500m, puis-je redescends encore. Tout à coup je vois quelque chose. La Terre! Je n'en crois pas mes yeux. Je reprends espoir (...) Je suis maintenant entièrement concentré vers mon prochain problème: l'atterrissage. J'essaye de me dégager de mon aile enroulée autour de moi, pour la libérer en partie et qu'elle puisse freiner ma chute, mais je suis trop entortillé dedans.  Le tableau s´assombrit: je me dirige maintenant vers des lignes électriques et une forêt calcinée qui pointe ses branches nues et acérées dans toutes les directions (...) Je m'étire, essaye de resserrer mes jambes, me prépare au roulé-boulé à l'atterrissage. Je passe à quelques mètres au-dessus des lignes à haute tension et percute un arbre. Mon airbag qui encaisse le choc.

LES AUTRES dans l'affaire...
Mon instructeur Danko s´est pris plusieurs vrille à plat dont il s'est sorti par un décrochage complet de son aile, après lequel il a fini par atterrir dans une prairie. Karlo a subi un départ en négatif près du sol. Il a lancé son secours à environ 30m/sol et celui-ci ne s´est quasiment pas ouvert. Il a réussi à atterrir indemne après que son aile se soit accrochée dans un pylône électrique puis déchirée en encaissant son poids. Srecko a tiré tous les élévateurs d'un côté, une manœuvre nouvelle en parapente. La voile est entrée dans une auto-rotation vertigineuse qu'il a tenue pendant 20 minutes, se maintenant tout juste sous la base du nuage. Il est ensuite resté plusieurs jours sans sentir ses bras. Radovan a fait les grandes oreilles, ne maintenant que quelques caissons ouverts. Il a continué à monter à +10 m/s, mais a finalement été éjecté par le Cunimb. Complètement désorienté, il n'a pas réussi à récupérer son aile à temps et est venu percuter le sol brutalement. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'a eu que quelques grosses contusions et s'est tordu la cheville.

Bilan : moi je suis là, debout sur mes deux pieds, gelé, trempé, terrorisé, en état de choc, mais en vie et sans une seule égratignure. Cela semble complètement irréel! Je tremble encore de froid. Il pleut des cordes. J'enregistre le vol sur mon Top Nav, et m'aperçois que j'ai parcouru 21km depuis que je suis entré dans le nuage.
Conclusions: Lorsque vous voyez des nuages innocents commençant à bourgeonner jusqu´à la stratosphère, restez derrière votre bière et votre télé
[NDLR] reste à savoir si ouvrir le secours est la meilleure solution dans un tel cas. Hormis même le fait qu'on ne soit plus dirigeable, sous un secours on ne plombe qu'à 5 m/s environ, bien moins vite que ne fut-ce qu'aux oreilles... dans un cas aussi extrême, il faut sans doute avoir le courage de décrocher et de rester décroché...
 


1996 à Annecy, X.Coeur, "jeune pilote"
Circonstances : déco de Coche-Cabane (sous Montmin), 1996 : je ne connaissais pas le site, mal la voile. On m'avait dit "va dans la combe, ca monte"… Mais pas pour moi - pourtant j'ai persévéré longuement, jusqu'à me rendre compte que j'étais vraiment trop bas pour rejoindre l'atterro. A cet endroit, seule la route sépare le relief du lac.
Je finis par repérer quelques maisons avec jardins, bois et haute haie d'arbres, le tout derrière une ligne électrique. Je fais mon approche sans penser aux oreilles pour casser ma finesse…
En arrivant au ras des arbres, une rafale me soulève, je vois le mur arriver, je me décale au-dessus de la route, découvre une ligne téléphonique me barrant la trajectoire. Panique à bord: je vois une voiture arriver vite, j'en entends d'autres, le fil du téléphone est à ma hauteur. Je donne un coup de frein, ressource, mon cul se pose fur le fil. Je relève les mains pour ne pas partir en arrière, j'entends un crissement de freins, puis je bascule plein pot en avant vers le bitume… Roulé-boulé: devant moi, à 30cm de la voile qui s'affale: une voiture…
Bilan : rien

Conclusions: je me suis laisser embarquer par l'effet de groupe et l'apparente facilité du site. Toujours penser à garder a portée de finesse un bon atterro. Penser aux oreilles quand on a besoin de précision.



Rigny-le-Féron (89), Pilote: H.G - 4 ans de vol - sous Windtech Serak
Circonstances :Arrivé vers 13h c'est un peu fort tout le monde est en bas de la pente mais ca le fait. Ni une ni deux je déplie et vole.
Les conditions ne sont pas top , le vent est assez rafalleux un peu de travers et il fait un peu froid , 2 ou 3 fois je fais les oreilles pour ne pas monter trop haut car il y a une couche de cisaillement du au vent. De temps en temps je suis bras haut mais rien de non gérable.
Sur 2 ou 3 minutes je me fait enfermer dans un Venturi (à gauche pour ceux qui étaient présents) car il y a pas mal de monde. Une Nova m'empêche d'aller où je veux (vers la droite) et on se fait tous les 2 reculer assez méchamment. La décision est prise: je me pose aux oreilles je suis assez loin des barbelés. 2 rafales suivantes, j'atterris sans problème mais assez près des barbelés et le temps de poser la voile je me fait reculer sous effet spi sans pouvoir rien faire (peut-être aurais-je du tuer la voile en affalant un seul cote pour ne pas subir l'effet spi).
Donc la Serak m'amène rapidement vers les barbelés (je ne sais plus si j'étais debout ou sur les fesses) .

Bilan : 4 ou 5 déchirures et un caisson ouvert sur 20 cm tout ca sur l'extrados, pres du bord de fuite. Passage chez VLD , chaque caisson coute 400ff !! Par contre le scoth sera moins beau mais tout aussi performant (pour 70 ff le rouleau) et le gars de VLD me dit comment faire. donc j'ai de quoi occuper mes soirées. Je pensais que ce serait pire à savoir voile inutilisable donc je m'en sors pas trop mal.
Conclusions: je pense qu'il y avait un seul moment ou je pouvais éviter l'incident: à la premiere rafale j'aurais du faire un 180 ° et aller me poser derrière les barbelés mais j'étais encore bien devant et pas si haut que ca (en + il y avait la Nova devant moi) et je pensais surtout que la rafale était isolée et que derriere, il n'allait pas en avoir d'autres. J'étais trop bas. Donc plus de marge de manoeuvre possible si ce n'est d'aller vent arrierre directement sur les barbeles.
Pour info à aucun moment je n'ai utilisé l'accélerateur car les conditions étaient trop turbulentes à mon goût.
Toujours facile à dire après-coup, mais pour les pièges de ce site de Rigny voir http://volatile.parigot.free.fr/sites/index.htm#rigny-le-ferron . Enfin on peut rappeler aussi que sur la grosse majorité des ailes du marché, passer aux oreilles conduit à perdre 2 ou 3 km/h bras haut. Il faut donc penser à garder le pied sur le barreau...



Grenois (58), Noel 2000. pilote 7 ans de pratique / Bardonnus-volatile , volière du «9»-«1»
Circonstances : Déco à partir de gonflage voile à l'atterrissage pour cause de vent trop fort au déco (>30km). Long zérotage entre 5 et 30 m sol avant de prendre du gain et de remonter au niveau de l'arête face au déco.  Là je me retrouve dans le vent météo qui n'a pas changé contrairement à ce que je croyais, mon aile trop lente part en légère marche arrière. Après avoir vainement essayé de longer l'arête accéléré à fond, je pars en marche arrière à -5/7 kms heures env; donc je me saborde dans les arbres par peur de me retrouver sous le vent de l'arête derrière le déco (bref je me transforme en guirlande de noel au jour J).
Bilan: Aile en deux morceaux après avoir explosé lors de la chute du 2e arbre qu'il fallut abattre

Conclusions:  Mauvaise appréciation du vent au déco, et surtout mauvaise appréciation de l'évolution de vent météo en remontant, car gonflage sur zone déco relativement protégée / vent météo. Avoir en tête que le vent météo est normalement plus fort au déco exposé qu'au niveau de l'atterrissage (en cas de vol de plaine of course).


 


Noel 1996, banlieue sud de Naples (It). Pilote: volatile parigot - 4 ans de vol au moment des faits - Voile: Oya Concept Bump (équivalent standard + de l'époque)
Circonstances : décollage du Monte Faïto, un peu au sud de Naples. Peu d'air, et je pense que ce sera faible tout du long jusqu'à la pose sur la plage de Castallmare di Stabbia. C'est un vol que j'ai déjà fait à cette période de Noel.  Jusqu'au moment où je prends soudain des rentrées d'est venant des terres.
Surpris mais je comprends assez vite que ça "rentre bien". Je cherche à descendre. J'accélère et ça ferme. Non seulement parce que c'est rafaleux mais aussi parce que j'ai oublié de détrimmer. Au barreau trimmé... le profil n'est pas fait pour ça. Multiples fermetures asymétriques, le temps de réaliser et de détrimmer. C'est trop tard, je suis piégé: je ne ferais pas la plage comme prévu. Je me fais embarquer au large !!. Ma série de 360 me ramène à 150 m/sol mais je suis repoussé à 200m du rivage. La seule cible salvatrice possible, c'est le ponton de la partie industrielle du port de Castelmare. Hérissé de grues en tous genre: chantier naval. J'accélère dans la panique: de toute façon, je n'ai plus grand chose à perdre à tenter de viser le ponton. Et là il se produit un miracle. La Santa Madonne di Napoli veille sans doute sur moi ce jour-là. Le ponton fait environ 5 m de large. Je vais réussir à me poser dessus. Et encore plus "fort": posé en diagonale de telle sorte qu'en m'avançant dès le contact au sol, j'évite même à la voile... de tomber à l'eau.
Bilan: c'est ce qu'on appelle "éviter le bouillon correctionnel". Le bonhomme n'a rien. La voile non plus. Même pas mouillé. le tout pour ainsi dire en milieu urbain (quand on voit l'endroit - proche banlieue napolitaine...)

Conclusions:  je ne sais pas si en aéro-météo ça pouvait se prévoir. Seul certitude: quand je sens les rentrées d'est, je réagi trop tard.


Pilote: volatile parigot - 6 ans de vol au moment des faits.  Voile: Trekking Legend (équivalent dhv 2) - Lieu : Mont Ventoux (84)
Circonstances : montée hivernale à pieds au Ventoux pour un vol côté sud. On est en février, tout est fermé à partir de 1300m.  Dépliage et décollage sans problème, mais tout seul. Ça rentre à 20-25, de quoi se taper une belle partie de soaring au radada de la neige, de la Bergerie au Col des Tempêtes. Plutôt excitant voire euphorisant. Jusqu'au moment où je vais me coller un peu trop, côté col des Tempêtes. Et je me retrouve scotché, et le barreau n'est pas pré-chaussé. Le temps de le saisir (grosse gymnastique en situation de stress), et me voilà piégé, bientôt à l'aplomb, en marche arrière. Panique à bord, la perspective de se faire reculer surtout côté Nord au Ventoux n'est pas franchement réjouissante. Je choisis de partir vent de cul, et je me vautre lourdement en rotation pour anticiper l'inversion de la voile à la pose (mais dans la neige) dans le premier ressaut situé 100 m derrière la crête. Heureusement: là où passe la route pour son premier gros lacet en épingle, donc avant la rupture du relief.

Seul à 2000m à cet endroit-là, j'ai une chance assez hallucinante de voir passer par là 15 mn plus tard un groupe de rando-skieurs belges (mais oui mais oui !), qui donneront l'alerte. Les quelques militaires de permanence hivernale à l'antenne du Ventoux refuseront de déplacer leurs engins, because les congères. C'est un hélico de la Sécurité Civile qui viendra de Marignane, 1 h 30 plus tard.

Bilan : un genoux défait. Rupture du ligament croisé antérieur et latéral interne esquinté (finalement opéré deux ans plus tard, moyennant 3 mois d'arrêt). Hélitreuillé car les engins militaires ne peuvent pas passer. Avec à la clé grosses hypothermie due aux délais d’attente des secours dans la neige et la caillante.

Conclusions:  euphorie (super-grisé par une demi-heure de soaring neigeux de folie tout seul à 2000m en plein hiver au sommet du Ventoux), sous-estimation du venturi accélérateur là où l'aurait du le prévoir. Il faut sans doute avoir systématiquement au pied sinon l'étrier, du moins un repose-pied ou une drisse liée au barreau, afin de pouvoir le choper rapidement. Enfin, ça amène évidemment à cogiter sur certains vols commis en solitaire. Ils constituent et restent pour moi les souvenirs parmi les plus marquants, mais c'est clair qu'en situation un peu marginale (site engagé, conditions hivernales, etc.), il faut faire l'effort de se ménager une marge encore supplémentaire...  A un endroit pareil, un accident qui se gérerait aisément en été devient une vraie galère en plein hiver.



Bord de mer, Octeville (76), Pilote: BM - 3 ans de vol / confirmé - sous Gin Boléro
Circonstances : juste après le port d'Antifer, je tente le passage au niveau des cuves,... je passe la pointe... manque de pot, ça tient que dalle. Je regarde où je pourrais bien me poser proprement... en bas ça n'est pas terrible...  un peu plus loin ça semble faisable sur le quai, à coté des véhicules. Je m'apprête à faire ma finale mais au lieu de faire mon virage à gauche pour négocier la finale sur le pseudo-quai, je vire donc connement à droite pour essayer une dernière fois de me refaire et là, surprise, il y a une saleté de gorge qui a été creusée pour la route. Je me retrouve bêtement dans ce machin, je n'ai plus trop le choix, il me faut suivre cette route que longe une ligne basse tension (trois câbles superposés et dénudés)... La voile ne tarde pas à s'appuyer sur le premier câble, qui, à son tour, entre en contact avec le câble de dessous... avant de céder... Et, pendant ce temps là, je me vois projeté sur la paroi à environ 1 ou 2 mètres du sol...

On se retrouve donc avec un câble cassé traînant sur la route, une bagnole qui déboule sur la scène, moi qui essaie de décrocher ma voile, et l'autre moitié de câble restée sur la ligne qui entre en contact tout au long de la ligne avec les deux autres câbles... Pas moyen de prévenir car aucun portable ne passe ce trou (ni la radio)... C'est un autre pilote situé plus haut quia pu prévenir la gendarmerie et les pompiers... Soudaine coupure d'électricité, câble triphasé tombé dans l'herbe et crachant de grandes gerbes d'étincelles par intermittence. La foule de véhicules bleus et rouges ne tarde pas à débouler... je leur explique piteusement mon cas... Puis paperasse, gendarmerie, couverture d'assurance + souffler dans le ballon et une courte visite à l'hôpital pour leur expliquer que je n'avais pas été électrisé...

Bilan : même si avec les vêtements, gants et casque, le risque était tout de même limité pour moi (ce n'était que du 380 V), j'ai eu de la chance de ne pas fréquenter de plus près encore ces câbles. Ma voile a eu 2 caissons centraux de touchés au niveau de l'intrados, et le bord de fuite fondu sur l'intrados/extrados. Voile réformée quelques mois auparavant elle est donc fichue...

Conclusions : je m'apprêtais à me poser dans un coin peu accueillant mais bien étudié durant la phase d'approche... Bêtement, en voulant à tout prix me refaire j'ai improvisé une autre option... Quand j'ai réalisé présence de cette route, la suite était inévitable...

 


Mai 2000, au départ du Pic d'Andan. Biplaceur chevronné

Circonstances : J'ai commis une grave erreur en approche d'atterro biplace, vers 20h. J'ai vu la ligne électrique dont je connais bien la position.
Mais lorsque nous nous en sommes approchés et que j'ai négocié un virage à gauche en préparation de l'atterro, l'équipe au sol m'a contacté par radio pour savoir où je prévoyais de me poser.
J'ai fait ce qu'il ne fallait pas... En leur répondant, je n'ai pas été attentif à ma manoeuvre... Le biplace s'est accroché dans les câbles d'une ligne à haute tension de 63.000 volts.

Bilan : pilote et passagère sont indemnes. Suspendus à une vingtaine de mètres au-dessus du sol, ils n'ont été secourus qu'après une attente de 2 h 30. Voile esquintée.

Conclusions: en approche ne gérer que l'atterro. Rien d'autre.


Septembre 2000, Séverac (12).

Circonstances : Deux pilotes millavois d'origine sont en l'air en soaring sur le site de Séverac. Vers 11h environ survient la collision. A ce moment-là, les deux pilotes sont en appui en soaring, à environ 15m du relief. Ils se suivent de près, puis l'un des deux amorce un virage à 180° sans regarder "dans son rétro". Il se retrouve alors nez à nez avec son collègue et l'impact est inévitable.
Les deux voiles s'emmêlent, partent en vrille à plat et les deux pilotes s'écrasent.
Bilan : cette catastrophe coûte la vie à l'un des deux hommes, Gérard G. Le deuxième pilote aura plus de chance. Jean-Claude D. est grièvement blessé. Mais ses jours ne sont pas en danger.

Conclusions: Penser à regarder "dans son rétro" quand on veut tourner et qu'un autre pilote est juste derrière


Fort de Dormillouse, été 1997. Pilote: Menvussat - pénom: Gérard. 4 ans de vol au moment des faits. Chiffon: Oya Concept Nikita (non homologué)
Circonstances : vol du  le soir (juillet) dans de l'huile. Les élèves de chez envol sont là. Dans un virage, la voile part en négatif puis attaque en oblique dans l'abattée. Je suis à environ 80 m des barres rocheuses de la crête. J'ai un secours fixé ventral depuis 3 semaines. La voile entame une série de figures et il est difficile de transcrire l'enchaînement (redécrochage, réabattée, etc.). Gilles Schwab ["Envol de Provence"] me dira m'avoir vu "actif sous la voile", mais que celle-ci ne s'est pas remise à voler. Reste à savoir si je n'étais pas plutôt 'hyperactif' (surpilotage possible).
Je ne fixe que sur la voile, je ne pense même pas au secours. La suite est passé à la trappe (perte de connaissance, aucune mémoire).
Bilan : coma de plusieurs heures, hélitreuillage (point inaccessible), épaule défaite (disjonction acromyon-clavicullaire au stade 3). Accessoirement voile explosée, au rebus.  

Conclusions: pas eu la "vivacité d'esprit" de tirer le secours. A 80 m du relief, il faut se situer instantanément, c'est pas facile
[à cette hauteur, c'est un peu "fromage ou dessert"]. Sur l'incident lui-même : vol trop proche des basses viteses en virage.
Enfin la voile: il s'agissait là du modèle "haut de gamme" de chez Oya, non homologué: des sons de cloche me parviendront quant à des doutes quant à la finalisation de ce modèle en "bordure de domaine de vol".


Pilote: JPG - 8 ans de vol / ancien candidat au monitorat - Nervures Espade
Lieu : Marne, Mont St Père [51]

[NDLR: les locaux en vol] foncent vent arrière vers la droite disparaissent puis réapparaissent au dessus de la colline 300 mètres à droite et y restent (...) Renseignement pris y a un déco mieux orienté la-bas . Je redécolle et tente de prendre le même chemin. Un peu bas, je longe la lisière de la forêt au-dessus d'un large chemin d'exploitation, les vignes à ma gauche les arbres à droite. Au détour d'un virage à droite horreur le chemin s'arrête net face un vaste talus travers pente qui s'étant jusqu'en bas, talus surmonté de très grands KeKes. Les vignes peu pentues sur ma gauche me coupent la voie de dégagement. Je prends en l'option-atterrissage court d’urgence. Pompage aux freins, un œil sur le talus, l'autre sur les arbres à droite. 2 mètres-sol tout va bien encore, impact prévu 15 mètres avant le talus. Coup d’œil sur le terrain. Horreur horreur, je suis un petit mètre à l'Intérieur de la vigne, perpendiculaire aux lignes et vent arrière (faible quand même).
Premier impact sur le train sortit devant Rebond style départ 100 mètres papillon, survol à l'horizontale, fin de l'enregistrement, la suite est déduite des traces relevées sur place

Trois rangées plus loin, main sur une cornière métallique, style crawleur olympique, j'ai encore la marque à la base du pouce, nouveau rebond... Je reprends mes esprits, je suis debout normalement, au pied du talus, l'aile finie de tomber sur les kékés. Marche arrière sur le chemin l'aile se détache en emmenant des paquets de ronces.

Bilan : Deux piquets métalliques pliés les numéros 3 et 6, qui me permettent de préciser la trajectoire de la finale Une marque rouge sur la main droite, une crampe au bras droit, un accros de 8 cm sur la cuisse droite du pantalon. Un grand frisson rétrospectif. Ma voile a eu 2 caissons centraux de touchés au niveau de l'intrados, et le bord de fuite sur l'intrados/extrados (tissus fondu)...

Conclusions : décryptage "à vue" [en l'air] d'un site mal connu voire pas connu du tout. Par définition un "plan de vol à la volée".
De l'aléa de vouloir gérer "comme si" on avait décollé d'ailleurs, alors qu'il n'y a pas manifestement pas le carburant ce jour-là permettant "de faire comme si"... Certaines zones de vol necessitent de blinder les plans de vol quand on ne les connait pas : c'est le cas de ces petits sites de la Marne [exigüs, fragiles, vignes, piquets de vigne, etc... où l'on n'a de la marge le cas échéant que si les conditions thermiques sont bien là]


 

Mieussy, Juillet 94. Pilote de 4 ans d'expérience.
Circonstances : Descente bien stabilisée au B à 1000m sol. Relâchement brutal des B puis perte du contrôle de l'aile: cycle de mouvements pendulaires de grandes amplitudes avec fermetures frontales. Probable surpilotage.  Je décide de lâcher les commandes et après quelques oscillations, l'aile revole. La perte d'altitude est estimée à 300m.

Bilan : rien sinon frayeur

Conclusions: la sortie des "B" se fait en deux temps. Il faut d'abord remonter lentement les mains (bien symétriquement). Puis, sur les 15 derniers centimètres, il faut relâcher tout brusquemment en restant toujours bien symétrique.


 

Les Deux Alpes, mai 1995. Pilote de 5 ans de pratique
Circonstances : Décollage tranquille, un gros nuage émerge derriére le décollage et coiffe le site. Ca se met à monter partout. J'essaye de descendre en 360. Par manque d'expérience, la manœuvre est inefficace et je continue à monter pour rejoindre la base du nuage. Je réalise alors que la solution c'est de chercher la fuite non pas vers le bas mais devant, vers la vallée: il suffit d'ouvrir au vent les 360. En effet, en milieu de vallée je quitte l'aspiration.

Bilan : rien sinon frayeur

Conclusions: d'abord anticiper l'éventuelle aspiration de tout cumulus. Ensuite si lesmanoeuvres de descente rapide ne sont pas immédiatement efficace, penser à fuir au large par les extérieurs, de préférence côté bleu (ciel dégagé)


Juin 1995, Le Semnoz. Pilote de 3 ans de pratique
Circonstances : Vol en thermique sous mon Oya Nikita de l'époque. Dans le haut de la pompe je sors par les côtés. Fermeture asymétrique violente: je n'ai rien senti venir. La voile part en autorotation instantanément. Je ne contre pas suffisamment, l'autorot s'accélère. Je suis complètement centrifugé. Je fais tout pour contrer sellette. En vain: je suis tellement centrifugé que mes appuis sellettes deviennent impossibles à modifier. La rotation continue de s'accélérer, les tours s'accumulent, le sol se rapproche, c'est la panique. Le contre à la commande n'y fait rien. Dans la panique je me raccroche à tout ce qui traîne: d'abord les "A", sans aucun effet. Puis les "C" et les "D": et là miracle, à 30-40m sol la voile sort de sa rotation et se remet en régime de vol normal. Je ne sais plus qui je suis, je ne sais même pas combien de tours j'ai pu faire. Mais ce fut interminable: j'ai même eu le temps de penser au secours que je n'avais pas encore (commandé mais pas encore reçu).

Bilan : finalement rien sinon la frayeur (le mot est faible): "posé pas cassé". Si j'avais percuté à cette vitesse de rotation, je pense que c'était fatal. 13 ans plus tard, ça reste de loin la lus belle autorot que j'ai faite.

Conclusions: je ne sais pas ce qui peut enrayer une telle vitesse d'autorotation. J'ai l'impression de m'en être sorti vraiment par miracle, à l'époque. Et je n'ai jamais bien compris ce qui avait fait que tirer les "C" et "D" m'avait sorti de là, en termes de méca-vol. Seul certitude: je n'ai pas réagi assez vite au moment de la fermeture. Par ailleurs ma voile de l'époque était une sorte de proto non homologué de chez Oya, et il est assez probable que je n'avais pas la bouteille pour gérer aux limites du domaine de vol sous cet engin. Evidence: si j'avais eu un secours je l'aurai tiré.
 


 

Pilote: 3 ans de vol au moment des faits [1996] - Voile: Nikita (voile +++ d'Oya)
Circonstances : bord de mer, à Stella Plage (62).
Vol sur les dunes (30m) de Stella au Touquet (5 km), au radada à 20m sol.
R.A.S pour l'aller. Au retour, le vent forcit. Seul souvenir: je vole au barreau en continu.
Le reste, c'est une "reconstitution", car il y a perte de connaissance et la mémoire n'est jamais revenue. Il y a très probablement d'une grosse frontale, trop proche du sol. Impact, puis effet spi puissant. On m'a retrouvé 100 m derrière la ligne de dune.

Bilan : coma de 5 heures, traumas crânien, fracas facial, bras cassé. Et surtout erreur médicale au CH de Berck, où l'on me laisse rentre chez moi au bout des classiques 48 h d'observation, sans déceler les foyers de fractures péri-orbitrales ==> suites rédhibitoire de l'incarcération osseuse des muscles occulo-moteurs ==> séquelles occulo-motrices permanentes, malgré plusieurs interventions chirurgicales.

Conclusions:
a) le facteur qui cause le plus de dégâts sur cet accident: je n'avais pas de casque intégral, juste un casque "jet".
b) il n'est pas normal de voler "au barreau" en continu. Et l'on n'est jamais aussi exposé qu'aussi proche du sol, en dépit du caractère ludique de vols "bord de mer" ou "dunes de sable".
b) cette voile était non homologuée. C'était chose encore possible en 1995, beaucoup moins imaginable aujourd'hui. Et à l'époque, les bords d'attaque "accélérés" étaient beaucoup plus fragiles qu'aujourd'hui.
d) enfin dès qu'il y a possibilité de choisir, et dès que doutes possibles sur un établissement hospitalier [province, ndlr], il vaut mieux "blinder" quitte à signer une décharge, et regagner l'IdF.


 

Août 2002 - Pilote: LGPP, 2 ans et demi de vol - sous Windtech Serak (DHV1-2)
Circonstances : Bord de mer, Octeville (76),   vent soutenu.  Le site : une grande pente herbeuse de 20 m de large avec, de part et d'autre deux ravines qui peuvent laisser le passage à un fort venturi. Ne jamais s'y coller, surtout par vent soutenu. Ce jour, le vent est donc légèrement soutenu et rafaleux au déco, mais plusieurs pilotes décollent. Toutefois certains descendent au petit déco du bas. Une pilote part devant moi, elle se colle dans le venturi de droite et réussit à s'en extraire, mais en accélérant. Clignotant orange. Je m'installe et finalement je demande une assistance au déco, ça tombe sur la pomme de Michel H. (110 kg je crois: ça rassure ! ).

Je décolle face voile. Michel me tient fermement. Ma Sérak monte correctement au dessus de ma tête mais je pense l'avoir freinée un peu trop vu le vent qui souffle. Au même moment une rafale a dû mettre le bord'Aile et hop ! je fais "bouchon". Je suis toujours face-voile, en l'air, et Michel décolle avec moi !!! Quand il lâche prise, je perds 110 kg + le contrôle de la voile. Tout va très vite, je me retourne, mais la voile est déjà engagée dans le venturi par une amorce de virage, chose probablement renforcé par un effet "élastique" suite à la relache de l'attelage par Michel [genre bandes dessinées]. Je suis quasi dans le venturi, il me rattrape d'un côté, ça a pour effet d'accentuer le phénomène.

Finalement je pars plein pot dans le venturi. J'évalue ma vitesse-sol à environ 50/60 km/h, je sais que je vais crasher, c'est l'enchainement "panique". J'évite de justesse un vieux poteau électrique. J'ai le choix soit de passer à sa droite, [là , la pente est plus abrupte et plus proche, je la percuterai plus immédiatement et probablement plus sévèrement]. A gauche, je peux continuer ma course, la pente me semble moins raide mais il y a quelques marches en béton. Dans la fraction de seconde c'est la seconde option qui sort. Tout ça est long à décrire mais ça "défile très vite".
Je ne suis plus très haute il me semble, et vu la distance au relief qui me reste, je décroche la voile. Mais bigre ! Ça décroche pas ! Je fais quand même une bonne ressource, la voile perd facile 20/25 km/h. Je tape au-dessus des marches, je perds connaissance alors que la voile me traîne et viens se coller dans les buissons du dessus. Les secours arrivent très vite : pompiers, SMUR, etc…

Bilan: perte de connaissance, fracture d'un doigt, réveil entorse cervicales.

Conclusions:
a) Au niveau de l'assistance, il est plus délicat d'assister quelqu'un "face voile" que "dos à la voile".Pas simple de s'en tenir à une répartition des rôles "sans faille" [pilote /aide] dès que le gonflage/décollage s'avère un peu houleux. Il faudrait théoriquement que les rôles soient bien tranchés. Idéalement aussi, cette façon de procéder, par conditions soutenues (ce qui est par définition souvent le cas) impliquerait que le seul maître à bord soit et reste le pilote, de A à Z.
b) Au niveau du gonflage : que dire sinon qu'avec aide ou non, la technique de déco par vent fort, ça se travaille. Il y a pour ça des façons de procéder au niveau frein/élévateurs qui sont à la fois très efficaces et très intuitives, paraît-il. . Encore une fois, à posteriori on se dit forcément qu'il eût fallu "bétonner" en descendant plus bas, même si certains pilotes décollaient du haut.

 

Complément conclusif: se dire (?) qu'avoir à se faire assister en solo n'est pas (?) très normal. C'est qu'il faut déjà s'interroger.  Ici ce qui est un peu "ballot", c'est qu'il y avait tout ce qu'il fallait en contrebas pour décoller en douceur et en délicatesse (à Octeville il y a même un déco en bas de cette pente ET un autre déco au pied de la "falaisette". Peut-être (?) s'interroger aussi sur ses facultés à estimer les conditions (?) : qu'une bouffe l'ait soulevée non seulement elle mais aussi,un zèbre de 110 kgs, c' est quand même à priori assez "curieux" pour un vent qualifié de "légèrement soutenu"...
pour en savoir plus - visu d'un WE  "pépins" ... Octeville août 2002


 

Pilote: RZ, 10 ans de vol
Circonstances : Rigny-le-Féron (89),  vent faible et un peu travers, ça ne tient pas. Je fais plusieurs tentatives, sauts de puce à mini vols. Atterro dans la pente et remontée avec l'aile en bouchon sur le dos. Au bout de 2, je suis HS. je décroche une cuissarde (la droite) pour remonter plus facilement. Arrivé en haut je me prépare, gonfle face et me retourne. je me rend compte avant de partir que je n'ai qu'une  cuissarde de bouclée. je tente sans succès de ne pas partir, je suis déséquilibré (l'anti- oubli est a gauche!). Je décolle un peu et part sur la droite en me vautrant dans une tentative pour affaler.

Si j'étais parti complètement, je ne sais pas ce que ca aurait donné, je pense que c'aurait été mieux avec la cuissarde droite uniquement (anti oubli en diagonale) la j'etais assez déséquilibré. je pense qu'il y aurait eu un vol inconfortable jusqu'en bas de pente (60m seulement à Rigny). J'aurais peut etre pu me vautrer plus grave dans ma tentative de non décollage (j'ai fait peur a Hervé, qui se demandait ce qui m'arrivait).
Bilan : attention quand on se désarnache

Ce que je vais faire :
a) ne plus me désarnacher partiellement. j'enléve tout (pas possible de décoller) ou rien.
b) faire une check-liste juste avant déco (avant gonflage) : contrôle attaches


 

Biplace à Chamoux, avril 2001. Biplaceur depuis 1999
Circonstances :
Vol peinard normal en biplace du 1000m à Chamoux. Approche normale et pose normale. ais quelques seconde après la pose une bouffe nous traîne en arrière sur 15m: le biplace est parti en spi alors que nous étions encore dos voile. La passagère s'est retrouvée la tête coincée dans les écarteurs rigides.
 
Bilan : entorse des cervicales (passager)

Conclusion :  affaler systématiquement aux C/D dès la pose d'un Bi et se retourner systématiquement face à la voile, à titre préventif. Le vol n'est jamais terminé tant que la voile n'est pas dans le sac !


 

Biplace à Montmin, aout 2001. Pilote: Olive M - Volant depuis 1993, biplaceur depuis 1999, compétiteur - Passager:Tom, 25 kg
Circonstances :
Décollage vers 17h-août 2001. Ballade aux Lanfonnets, nous permet d'échapper à la dizaine de volatiles présents dans le bocal. Conditions très raisonnables de fin d'après-midi estivale dans ce coin, très acceptable pour un biplace, fusse-t-il avec un passager aussi "exigent" que le Tom ;-). Au bout d'une heure, Tom est gavé et l'on commence à penser à la pose. Retour à l'aplomb de Montmin: perdre de la hauteur. A priori, il est convenu d'aller poser classiquement à Doussard. Mais vient le réflexe de la repose en haut: "éviter la rotation". A vue de nez aucune contre-indication en aérologie et guère d'obstacle technique quant à la topographie des lieux. A ceci près que 5 ou 6 chiffons sont dépliées au sol, sur la partie haute de la moquette, i.e la plus praticable. Restent donc les miettes: la partie basse du décollage.

Approche en "S" par la gauche vu la légère dérive en brise: se poster légèrement sous le déco en prévoyant de se faire légèrement remonter sur la finale. C'est ce qui se produit. Tom est prêt à courir. Même si au déco personne n'est apparemment dans les starting-blocks, je ne peux guère prévoir 46 repassages. Ça remonte un chouille de trop sur la finale: au beau milieu de la moquette dans sa partie basse, donc, j'ai 1 à 2 m de trop: léger trop long. Un biplace avec son passager ne peuvent pas vraiment se parachuter comme une aile solo. Un peu en contrebas, tout à droite du tapis, je "tombe" la voile à 1 mètre sol.
Seulement voilà: l'immédiat périmètre est parsemé de quelques vieilles souches. Vu sa taille, Tom est quant à lui, quelque part, un poids mort. Très concrètement je touche avant lui et durant une petite seconde, il fait vraiment "le sac": je suis alors "lesté" de +25 kg. 1 m de "plomb" + 25 kg de Tom + des souches de m…. = une cheville en vrac en porte à faux sur l'une d'entre elles. Le cul sur la moquette, je comprends vite. Plus vite que Tom qui se relève et qui enlève sa sellette, comme si de rien n'était.
Là-haut, personne n'a réagi. La pose semblait sans doute quasi anodine. Tom finit quand même par remonter chercher de l'aide. J'apprends que la repose en haut était (et est) interdite. On me conseille même gentiment de ne parler que d'un "raté" au décollage (…)
Bilan :   Tibia fracturé dans la cheville, péronné fracturé plus haut, luxation au stade 3, évacuation et billard sur le champs. Pas de quoi pavoiser.
Quelques enseignements (?)
Pris un par un, les facteurs en cause seraient probablement restés "gérables". Mais conjugués, cette fois-ci en tous cas, "ça ne l'a vraiment pas fait".
Je ne me suis pas tenu informé sur l'interdiction de repose. Laquelle repose n'est pas très pointue quand on dispose de toute la moquette…. mais à Montmin, rares sont les créneaux "vraiment volables" + le dimanche + en été… sans problèmes d'aménagement du territoire au sur la moquette… On peut aussi cogiter [même si c'est toujours assez simple après coup] sur le fait de décider en l'air, un peu au pied levé, le tout en biplace, de reposer au sommet… tout ça pour éviter les affres d'une rotation… le dimanche après-midi… en été…avec sous le coude, cerise sur le gâteau, une rotationneuse potentielle de choix comme la Miss.  Plus largement: quid des reposes en biplace, ou que ce soit, sans s'y être déjà reposé une fois en solo ?


Surnom: "Copier-Coller", volatilus de volière du "9"-"1"
Lac d'Annecy - durant un stage SIV et suite à un sketch en vol, je suis trop bas pour rejoindre l'atterro, le moniteur me demande de me poser dans l'eau si possible prêt de la berge. Je me pose trop prêt du bord, mon pied tape la berge et se coince entre 2 rochers, je tombe en arrière. Ma voile se pose au sec sur le parking, moi dans l'eau au bord.
Bilan:
Pour avoir essayé de ne pas mouiller ma voile (à l'eau douce!!) je me suis fait une luxation de la maléole et fracture du péroné en vrille. 3 mois d'arrêt, opération, une plaque 9 vis. Je ne sais toujours pas si je me suis posé trop prêt par manque de précision ou si mon bout de plume a été accroché par l'arbre au bord du lac (avis du moniteur).

Quelles résolutions j'ai prises :
1) éviter au maximum de changer de plan d'atterrissage au dernier moment.
2) prendre un maximum de place quand c'est possible pour atterrir (ici j'avais tout le lac)
3) avoir des chaussures de bonnes qualités.



Pilote: Grands Courroux (alias),  14 ans de vol Aile: Swing Astral 1
Déco Montmin / Attero prévu Verthier bout du lac  Au printemps (Avril 2002), à Annecy Forclaz Montmin, Je gratte sous le décollage dans des conditions désespérément stables en perdant de l'altitude. Au moment de rentrer à l'atterro du bout du lac (hors de vue) je m'aperçois que j'ai sous estimé la distance (une combe de trop, non répertoriée dans mon "ordinateur de bord").  Radada sur les pentes pour gratter tout ce qui traîne. Au dessus de  la route,  50m  sol, seul dégagement sur le lac. Contournement d'un bosquet, puis un alignement droit de 200m de route en bordure de lac avec en entrée un petit parking (désert) , à coté d'un ponton. Maisons et ligne téléphonique à gauche de la route,  pancartes et haies basses à droite, aucune circulation sur la route. Je peux toujours dégager "franc et massif "dans le lac si un véhicule apparaît ==> approche sur le petit parking, style porte avion. 50 cm sol, et ...scratch, bling, secousse et petit recul à gauche, posé sur les pieds sur le bitume. Ouf, voile sur la tête. L'aile: extrêmité bout de plume G déchirée au ras des attaches et 3 suspentes sectionnées net et bien propre à 50 cm de l'intrados. Mal calculé mon envergure; manquait 40 cm.

Bilan: rien

Conclusions: erreur de débutant:
- toujours faire gaffe à la finesse terrain. surtout quand tu ne le vois pas!.
- le coté positif de ce genre d'incident est que cela te ramène quelques cases en arrière et t'oblige à te remettre en question.



Août 1993, Red Rock USA - pilote avec un an dans les pattes, à l'époque sous Mercury Trekking
Circonstances:  Je me suis mis en tête de thermiquer et de partir en (petite) ballade au départ de ce site de Red Rock. Du coup je vais poser dans la pampa. Mais en fait de pampa, c'est très très rocheux et caillouteux. en finale je me fais dévier par une bulle au dernier moment, et du coup je pose un peu fort sur un gros caillou où je me fracasse la cheville.
Bilan: une entorse et un énorme hématome au pied droit. Le prix des clichés médicaux (radios) est hyper élevé aux USA. Y'a intérêt à être bien assuré pour ce genre de déplacement... 

Conclusions: pas de conclusion précise, car se faire ainsi dévier au dernier moment en approche est quasiment imparable. C'est parfois le lot des poses dans des condition particulièrement thermiques...


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Pour en savoir plus :

une compilation de reports d'accidents en ligne sur BigAirParagliding [U.S]

flashs Infos SECURITE et Newletter CITS via site FFVL + liens  1  2

notes de SECURITE mises en ligne sur PARA2000 par G.Florit


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