Carcassonne. Odevia/Publiciweb : les victimes font bloc

Un an après sa création, l'association des victimes d'Odevia et Publiciweb, la peu scrupuleuse société biterroise qui commercialisait des sites web, compte précisément 98 adhérents à jour de cotisation. Elle tenait mercredi soir assemblée générale à la CCI de Carcassonne et ce fut l'occasion de faire un point sur l'avancée du dossier.

Créée en janvier 2011, l'association est une sorte de collectif visant à porter, d'un bloc, l'ensemble des dossiers de victimes, soit une centaine dans l'ouest de l'Aude. Ces commerçants, agriculteurs, artisans ont été dupés par un commercial qui leur proposait, moyennant 10 000 € remboursables, de leur créer un site Internet valorisant leur activité. La société leur affirmait que ce remboursement se ferait grâce à un affichage publicitaire sur leur site par la société Locam, un organisme de crédit, le même qui leur prêtait l'argent nécessaire à la création du site, via un contrat que les clients étaient incités à signer...

3 000 souscripteurs

Après qu'environ 3 000 personnes dans le grand sud ont souscrit cet emprunt, certaines ont commencé à percevoir les remboursements. Mais ceux-ci ont vite cessé et se sont transformés à prélèvements par la société bancaire Locam...

Résultat : pas l'ombre d'un site Internet, des centaines de milliers d'€ envolés et une dette injustifiée d'environ 10 000 € à rembourser. et désormais la Locam se retourne contre ses clients.

Pour faire front, ils ont choisi de seregrouper tant pour poursuivre Odevia, que pour contrer la Locam en justice. Ce lourd dossier est entre les mains de l'avocat carcassonnais Stéphane Cabée, qui a obtenu une «jonction» des procédures devant le tribunal de commerce, tandis que la Locam voulait poursuivre ses débiteurs individuellement... Un lourd dossier qui méritait bien un point de situation...