Le projet LiMux est souvent cité pour illustrer la faisabilité d’une migration à grande échelle de Windows vers Linux. La municipalité de Munich a ainsi bouclé le passage de plus de 14.000 postes de travail de Windows vers Ubuntu et LibreOffice pour la bureautique.
Ce projet complexe s’est achevé en décembre 2013 et a permis, selon la ville allemande, d’économiser 10 millions d’euros. Et pourtant, Munich pourrait bien refaire le chemin dans le sens inverse pour revenir sur Windows et Office.
Comme le rapporte ZDNet.com, la municipalité a demandé à ce que soit conduite une étude afin d’évaluer la pertinence d’une nouvelle évolution du parc informatique. Une décision qui fait suite à l’arrivée à la tête de la ville d’une nouvelle équipe dirigeante, fruit d’une coalition.
Ce choix et ce possible retour à Windows est ainsi manifestement en partie une affaire politique. Mais le second adjoint au maire de Munich, Josef Schmid, assure que ce réexamen est nécessaire en raison des plaintes exprimées par des employés qui souffriraient de la transition. Ce dernier a échoué en mai dernier à remporter l’élection et à ravir le siège de maire.
Cette coalition politique pourrait bien in fine se traduire par une perte de 23 millions d’euros, le coût total de l’adoption de Linux par Munich. Et Josef Schmid se veut catégorique, « si les experts recommandent le retour à Windows, alors cela ne pourra pas être exclu ».